Culture

Après lecture de son premier livre Les Fourmis rouges, on s’attend à voir une dame plus âgée. Et au bout du compte on pourrait croire que c’est une jeune étudiante qui pénètre la librairie Présence Africaine. Femme discrète avec un sourire qui précède sa voix claire et chaleureuse. C’est avec enthousiasme qu’elle parle comme pour se confier sans fioriture. Et le voyage commence joliment au côté de Miss Serotte comme dans une promenade en pirogue sur les Marais de Kaw, en Guyane dont ses parents sont originaires. L’écrivain des Antilles la même parle avec empathie tout comme sa consoeur Leonora Miliano, elles clament toutes deux sans langue de bois quand il s’agit de faire l’état des lieux. « Etre à sa place n’est pas un espace géographique mais être bien à sa place dans son histoire personnelle, de savoir où l’on va et qui on est » dixit l’auteur de « Les Fourmis rouges » paru aux Editions Présence Africaine.

jeudi, 14 novembre 2013 04:29

Fred Deshayes, en promenade solo !

En allant à la rencontre de Fred Deshayes le matin même de son arrivée de sa Guadeloupe natale, à son hôtel, entendre un son de guitare et la voix mélodieuse d’une chanteuse  engagent déjà toute votre attention. Fred Deshayes est en pleine répétition pour son concert solo au Lilas. Et puis, retrouver Béatrice Poulot, et plus tard Claudine Pennont qui l’accompagneront pendant sa tournée « tout seul » comme le dit l’artiste est un ravissement. Deux superbes voix de femmes qui s’accordent, et comme le dit à un moment Béatrice pour expliquer qu’elles sont parfaitement en accord : « nous, de toutes façons, pas d’inquiétude parce que l’on se regarde avec les oreilles »… Jolie métaphore. Et, à tout moment Fred joue à la guitare, et c’est une agréable sensation pendant l’interview.

Myriam Jean-Louis, créatrice de mode caribéenne nous livre l'histoire de son école et association Afro -K, créée en 2006. Travailleuse et persévérante, cette artiste de 57 ans, a toujours voulu que la couture caribéenne soit au plus haut et pourquoi pas dans les rangs de la Haute Couture. En dépit d'un parcours élogieux dans le monde de la mode, elle reste humble et accessible aux autres.
   
Elle fonde en 2006 son école Afro-K, et souhaite sortir de l'anonymat. Tout commence, lorsque  revenue d'un voyage personnelle de Tunisie elle retourne en Martinique. Elle constate avec tristesse que la mode est un secteur en pénurie. A l'époque dit-elle on utilisait des termes galvaudés de mode, pourtant il y avait qu'un seul couturier antillais inscrit à la chambre syndicale de la haute couture. C'était Antoine Nisas. Créateur de (l' A.F.O.M Élégance), l'Alliance France Outre Mer, une association qui avait pour but d'aider les jeunes créateurs martiniquais à exister dans la profession de styliste.

Lors de l’événement mode Afro-Ka 2013 nous avons eu l’occasion de rencontrer l’ancienne Ministre de l’Industrie d’Haïti, de passage à Paris et aujourd’hui fondatrice de la Fashion Week d’Haïti dont ce fut la 2ème édition cette année. Maguy Durcé est ce que l’on nomme dans nos pays une véritable Poto-Mitan. Elle nous parle de mode alors que depuis 2010, bon nombre d’observateurs ont préféré parler de la misère haïtienne plutôt que de la lumière qui l’habille.

Il se colore à toutes les teintes, toutes les tonalités des musiques du sud. Il joue de la mazurka, interprète des reggaes, fait chavirer une ballade créole en rythmique afro-cubaine. En pénétrant le Studio Bleu au moment de la répétition de l’artiste pianiste de la Martinique en escale au New-Morning ce 26 octobre, la surprise a été d’entendre une originale et variante interprétation de Darling. La chanson du Maître Patrick Saint-Eloi sans excès d’imitation, une adaptation émouvante, gracieuse et énergique. Chantée comme une offrande à l’artiste inimitable disparu. Guy Marc Vadeleux est de ces artistes que l’on a hâte de voir en scène, et même si un temps on l’a « catalogué » dans un registre caribean-jazz, il est fait d’une moulure qui lui permet moult variations.

C’est à 18 ans que son image “irradie”  dans Paris. Quelques temps auparavant, sur une plage de sa terre natale, se promènent Francis & Anja Lopez – Le Roi de l’Opérette et sa femme. Aujourd’hui, on les “caserait” dans le créneau des VIP. Ceux-ci sont en compagnie de Rodrigo Lopez lorsqu’ apparait à leurs yeux la Divine Héléna. Une rencontre exceptionnelle !
De cette jeune femme, ils  feront le personnage de leur comédie musicale. Ainsi naîtra la “Perle des Antilles” une opérette à succès des années 80, jouée pendant un certain temps au Théâtre de la Renaissance à la Porte Saint-Martin – Paris 10ème.
La Fille de la Guadeloupe, née à Pointe-à-Pitre est désormais la tête d’affiche au côté d’un des plus populaires interprètes de l’époque, le sieur José Vilamor. On l’appellera désormais Cannelle en hommage sans doute à ses « origines épicées ». D’ailleurs à la Guadeloupe, de nombreuses petites filles porteront par la suite ce prénom.
Cannelle Héléna Viranin est après Joséphine Baker, la seconde femme noire à chanter et danser sur les planches d’un théâtre  parisien en tant que Vedette. Le soir même de la Première, le Tout-Paris se souviendra
d’elle.  « J’étais déjà à 5 ans dans ma Guadeloupe une petite artiste » dixit Cannelle.
Après une longue escale Parisienne, c’est en Italie qu’elle a choisi de poser ses valises. Il faut croire que la société française l’avait quelque peu déçue. Elle tente de se reconstruire à Milan, et ce fut véritablement une histoire d’amour entre le public italien et elle. Entre mannequinat et télévision, c’est la “success story”. Cannelle est l’égérie de marques et une des plus éblouissantes  animatrices de la télé italienne.
Aujourd’hui celle qui préfère la terre aux paillettes se consacre à cultiver ses oliviers et à produire moult produits de grande qualité, entre autres ses Huiles.

vendredi, 11 octobre 2013 02:38

Dédé Saint-Prix – l’Artiste humaniste

 

N’importe quel rendez-vous avec Dédé Saint-Prix, est comme une rencontre avec un chercheur. De toute façon vous en sortez pleinement enrichie. Il est sans cesse en train de rallier les uns aux autres, de réfléchir sur et pour la musique. Et que ce soit avec des Caribéens, des Français de l’hexagone, des Européens ou toutes autres personnes des continents du monde qui partagent avec lui la passion de créer et surtout de partager.  Dédé Saint-Prix, le Franciscain parce que natif du François Martinique est né musicien et honore le don que lui a donné le « Grand Maître » comme lui-même le nomme. Jamais il ne cesse de travailler et de transmettre tant au niveau de sa musique, la scène, les stages ou les master class. Avec lui, on se forme aux percussions vocales où il fait travailler le corps et la voix et la traditionnelle pratique des instruments de percussion comme le tambour.

Ce fut une semaine où le cas a sonné en plein coeur de Paris. Dans la salle du 10ème arrondissement de Paris, le New-Morning où des artistes comme Véronique Sambin, Sonny Troupet, Un Dos Tres Ka ont fait la part belle à ce tambour que l’on nous an si longtemps égratigné. Mais oui, là il fut « Ka-Roi » parce que parallèlement on honorait le grand maître du tambour guadeloupéen devant l’Eternet Misié Konkèt Guy. Et quelquefois la parole ne suffit pas pour dire son ressenti. Pour ceux qui ont dansé, chanté, marché à ses côtés quand il errait dans les rues, à cet homme qui a pleuré devant la porte close du Musée parce qu’il n’y avait plus de place, à tous ceux de ses amis , de ses héritiers, merci pour cet Hommage.

« Partir de son pays n’est pas l’effacer de soi ou de sa mémoire » : voilà une phrase qui peut véritablement définir Madame Emeline Michel. Avec une carrière débutée depuis plus de deux décennies et qui transcrit toutes les valeurs d’Haïti. En elle, il y a la femme haïtienne de Gonaïves de même que celle plus éclectique et moderne comme peut l’être la new-yorkaise. Emeline Michel a transité dans plusieurs mondes avec son Haïti ancrée en elle.

mercredi, 18 septembre 2013 15:00

Patrick Saint-Eloi - un Chantre du Zouk !

Lorsque l’on songe à tout ce désarroi lié à la violence dans nos îles présentement, on devrait se rappeler de l’homme qu’il fut et ce que transcrit dans son oeuvre. Patrick Saint-Eloi était un homme de Paix. Cette paix il l’a transportée sa vie durant (…) Revisitons ses chansons où il a exprimé la solidarité entre les Guadeloupéens, la prise de conscience de ce que nous sommes, des hommes libres de leurs choix et de leur devenir.

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