Culture

Six artistes guadeloupéens exposent au 24Beaubourg, à Paris, jusqu’au 15 mars, du mardi au samedi, de 13 à 19 heures, dans le cadre du projet Éclats d’îles volume 3.

Les connaisseurs voient en elle la future Barbara Hendricks. C’est vrai que le nom de Léïla Brédent rime avec talent. Profitant de son séjour en Guadeloupe, sa terre natale, elle a fait profiter de son potentiel vocal à quelques privilégiés. C’était d’abord à Baie-Mahault, place Childéric-Trinqueur, pour un concert de Noël avec d’autres artistes, puis à la cérémonie organisée par la Région, au Mémorial Acte, en hommage à Maryse Condé, prix Nobel alternatif de littérature. Sa dernière prestation, mercredi soir, au Café Philosophie, à Jarry, a séduit le public, dans lequel l’écrivaine guadeloupéenne était de nouveau présente. Ce dimanche, elle retournera dans l’Hexagone pour poursuivre ses activités artistiques. Auparavant, elle s’est confiée à outremerlemag.fr.

mercredi, 19 décembre 2018 20:37

Maryse Condé réconciliée avec la Guadeloupe

Elle était partie amère, elle est rentrée triomphante. Maryse Condé, prix Nobel alternatif de littérature, a débarqué en Guadeloupe mardi après-midi, accueillie par plus d’une centaine d’anonymes et de nombreux élus et personnalités de la culture.

mercredi, 19 décembre 2018 19:20

Le festival Éritaj se dévoile

La 5e édition du festival Éritaj, Mémoires vivantes, programmé pour les 25, 26 et 27 mai 2019, a été présentée mardi soir, dans un restaurant de Pointe-à-Pitre. Sa conceptrice, Laurence Maquiaba a expliqué la philosophie et les grandes lignes de ce projet porté par la commune de Petit-Canal. 

C’est le conseil départemental de la Guadeloupe qui a pris l’initiative d’offrir la représentation de la pièce Bienvenue Lajòl aux personnes âgées de la ville de Pointe-à-Pitre. Un beau cadeau avant Noël.

Un vrai bol d’air ! C’est à cela qu’ont eu droit les personnes âgées de Pointe-à-Pitre avec la pièce de Jean-Pierre Sturm, Bienvenue Lajòl, jouée par Christian Julien (Blaise) et Daniel Bilong (Josué). Cette comédie, vue à 26 reprises dans plusieurs salles de la Guadeloupe, est un régal et les aînés l’ont savouré. C’était la dernière de la tournée. Bilan d’un succès avec l’auteur Jean-Pierre Sturm, qui revient sur son parcours personnel.

jeudi, 29 novembre 2018 10:50

Mounia, femme « couleurs-bonheur »

Égérie de la maison Yves Saint-Laurent pendant plusieurs années, l’ancien mannequin, Mounia Orosemane a, au fil du temps, développé sa passion pour les arts, aussi bien la musique aux côtés de feu son compagnon, Jeff Joseph, que la peinture. C’est cette facette de son talent qu’elle met au service des enfants défavorisés en Martinique et en Haïti, où elle a créé l’orphelinat Mounia. À partir de ce vendredi 30 novembre 2018 et jusqu’au mercredi 12 décembre, elle présentera ses tableaux, à l’hôtel Bakoua, à Trois-Ilets, en Martinique. Cette exposition servira à son orphelinat pour donner du bonheur à ses petits pensionnaires.

Le ministère de la Culture ouvre une consultation publique afin d'évaluer si des difficultés subsistent dans l'achat de livres numériques en Outre-mer.

lundi, 03 septembre 2018 15:20

La femme Niiuka

Depuis la création de son ensemble Niiuka, Loïc Emboulé œuvre pour faire rayonner le Ka par-delà les rivages guadeloupéens. Grâce à une musique basée sur le Ka, mais puisant dans les ressources de la musique monde. De cet alliage est né un nouveau genre musical : Le NiiuKa. Une nouvelle alchimie mise en pratique dans un premier album sorti en 2016 au nom révélateur de Génèse.

Aujourd’hui, Loïc, s’apprête une nouvelle fois à faire résonner le NiiuKa, avec un album beaucoup plus révélateur. Au programme 15 titres et une multitude de rencontres. Mais pour ce nouvel opus, Loïc Emboulé a surtout enregistré la signature de Jocelyne Béroard pour une collaboration forte portant le nom de Kenbé. « Jocelyne Beroard c’est une petite pépite de l’album, » annonce avec joie le musicien. « Pour moi c’est une grande fierté d’avoir pu collaborer avec elle car c’est une grande dame. D’être arrivé à travailler avec une personnalitécomme la sienne m’a donné beaucoup de confiance » avoue Loïc Emboulé.

La Femme Niiuka

Dans ce nouvel album, le jeune tanbouyé a ajouté une touche féminine à sapalette musicale, en s’entourant également de Guylène Jéhu et Krysstal, toutes deux membres de Niiuka. La première est une zoukeuse hors pair, « une loveuse à la musicalité très africaine ». La deuxième est une voix faite d’hermine qui vous caresse dans le sens du poil et fait ressortir de nous, la partla plus douce. Loïc Emboulé confirme, « Krysstal, c’est une voix exceptionnelle àdécouvrir. Elle est faite pour chanter, cela se ressent tout de suite. » Leur collaboration Get some love est déjà disponible en téléchargement légal. Cette chanson signe la première musique en anglais de Niiuka, avec un Loïc Emboulé enchainant créole et anglais avec une facilité auditive indescriptible. A tel point qu’il est difficile de se rendre compte du changement de langue. A l’image de sa musique, Loïc Emboulé est un alchimiste.

Ka-lchimiste 

Entre 2016 et aujourd’hui, l’artiste Emboulé a fait mûrir sa musique. Il a pris le temps d’écouter la Guadeloupe mais surtout de la regarder et de voir les nouvelles influences. « Les deux dernières années j’ai pu observer ce qui se faisait ici. Et Je me se suis vite rendu compte que l’aspect festif n’était pas assez exploité dans Génèse, je l’ai donc plus exploré. Cependant, dans cet album jen’ai pas tout chamboulé, je n’ai pas voulu perdre le public, mais j’ai tout même exploré plus d’univers. » Il reste néanmoins fidèle à sa devise : « Ka nou yé : Guadeloupéen », tout élargissant un peu plus le spectre d’identification à l’homme du monde.

En somme, sa musique nous interroge sur le qui nous sommes : un homme, une femme du monde. Véritable voyage culturel, onirique et intemporel, cette nouvelle création de Loïc Emboulé et de l’ensemble Niiuka devrait sortir en novembre prochain.

lundi, 03 septembre 2018 14:55

Cannibaliser le monde

L’exposition Désir Cannibale qui se tient à la Fondation Clément du 27 juillet au 19 septembre met à mal les pulsions archaïques du spectateur. Avec l’aide de 9 artistes Guadeloupéens, Jean-Marc Hunt, le commissaire de l’exposition nous invite à s’affranchir des barrières psychiques et physiques pour devenir conscient de son rapport à l’autre, de son propre rapport au monde mais surtout de se penser monde. Outremerlemag est allé à la rencontre de certains artistes qui exposent.

Depuis 2005, la Fondation Clément mène des actions de mécénat en faveur desarts et du patrimoine en Martinique. Notamment, elle assure la promotion de l’art contemporain dans la Caraïbe. Depuis le 27 juillet dernier, c’est l’exposition Désir Cannibale qui habille les murs de la Fondation. Une exposition remplie de mordant qui est à mettre au crédit de Jean-Marc Hunt, artiste visuel Guadeloupéen et commissaire de l’exposition. Pour ce faire, neuf artistes ont été invités, des peintres, des photographes, des plasticiens etc. Avec l’aide de ces artistes Guadeloupéens ou en lien avec la Guadeloupe, Jean-Marc Hunt, nous invite à s’affranchir des barrières psychiques et physiques pour devenir conscient de son rapport à l’autre, de son propre rapport au monde mais surtout de se penser monde.

Désir Cannibale

Selon le commissaire de l’exposition, le cannibalisme est une notion intrinsèque du Créole. Il fait feu de tout bois pour créer sa propre identité. « Le Créole se nourrit de beaucoup de langues, en majorité du français mais passeulement. C’est en mouvement perpétuel et en art contemporain, on participe à cette créolisation, avec le monde comme terrain de jeu. » Une approche totalement partagée par le peintre Samuel Gélas, participant à l’exposition. « Le cannibalisme de façon métaphorique c’est se nourrir de la culture colonisatrice, et une fois digérée, arriver à se réinventer. » De son côté, Jean-Marc Hunt va plus loin en attestant que le mot créole « est devenu trop exotique dans la pensée des gens ». Par cette exposition, le cannibalisme devient par essence, synonyme de créole et donc d’identité. Quant au désir, il est l’action. Le processus du désir est multiple, il a plusieurs entrées. Pour Ronald Cyrille, le désir c’est avant tout le déclenchement de quelques choses.
« Je ne voulais pas m’arrêter à l’association Karibe-cannibale, j’ai voulu dire bien d’autres choses. Entre autres, manger le monde, se dépasser soi-même, dépasser les limites. Par le désir cannibale, il y a l’idée d’être stimulé, relever des challenges ou encore l’envie d’exister. »

Paroles d’artistes :

Samuel Gélas : « J’ai tout simplement été dans la même ligne directrice de ce que je fais. Je travaille dans l’animalité humaine. En m’ouvrant sur le monde en piochant dans l’actualité. Nous sommes comme des animaux dans la jungle et nous essayons de survivre. Et pour assurer leur descendance, les peuples vont se cannibaliser pour prendre ce que les autres possèdent. Mais la figure animale est aussi positive, comme on peut le voir sur mon tableau le portrait de famille. En somme, ma démarche c’est de questionner la nature humaine. »

Portrait de Famille, de Samuel Gélinas 

Ronald Cyrille : « J’ai abordé la création pour l’exposition d’une manière assez libre. Je parle par métaphore plastique et ici j’ai apporté ma vision de la société, de la dualité de l’être, qui se traduit par un questionnement. L’homme est-il habité par l’animal ou l’animal est-il humanisé ? Que ce soit à travers notre héritage culturel, notre façon de vivre, beaucoup de choses fonctionnent par dualité. Il suffit juste d’observer. »

Visite guidée de l'exposition avec Jean-Marc Hunt : 

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