Les connaisseurs voient en elle la future Barbara Hendricks. C’est vrai que le nom de Léïla Brédent rime avec talent. Profitant de son séjour en Guadeloupe, sa terre natale, elle a fait profiter de son potentiel vocal à quelques privilégiés. C’était d’abord à Baie-Mahault, place Childéric-Trinqueur, pour un concert de Noël avec d’autres artistes, puis à la cérémonie organisée par la Région, au Mémorial Acte, en hommage à Maryse Condé, prix Nobel alternatif de littérature. Sa dernière prestation, mercredi soir, au Café Philosophie, à Jarry, a séduit le public, dans lequel l’écrivaine guadeloupéenne était de nouveau présente. Ce dimanche, elle retournera dans l’Hexagone pour poursuivre ses activités artistiques. Auparavant, elle s’est confiée à outremerlemag.fr.
Un vrai bol d’air ! C’est à cela qu’ont eu droit les personnes âgées de Pointe-à-Pitre avec la pièce de Jean-Pierre Sturm, Bienvenue Lajòl, jouée par Christian Julien (Blaise) et Daniel Bilong (Josué). Cette comédie, vue à 26 reprises dans plusieurs salles de la Guadeloupe, est un régal et les aînés l’ont savouré. C’était la dernière de la tournée. Bilan d’un succès avec l’auteur Jean-Pierre Sturm, qui revient sur son parcours personnel.
Égérie de la maison Yves Saint-Laurent pendant plusieurs années, l’ancien mannequin, Mounia Orosemane a, au fil du temps, développé sa passion pour les arts, aussi bien la musique aux côtés de feu son compagnon, Jeff Joseph, que la peinture. C’est cette facette de son talent qu’elle met au service des enfants défavorisés en Martinique et en Haïti, où elle a créé l’orphelinat Mounia. À partir de ce vendredi 30 novembre 2018 et jusqu’au mercredi 12 décembre, elle présentera ses tableaux, à l’hôtel Bakoua, à Trois-Ilets, en Martinique. Cette exposition servira à son orphelinat pour donner du bonheur à ses petits pensionnaires.
Depuis la création de son ensemble Niiuka, Loïc Emboulé œuvre pour faire rayonner le Ka par-delà les rivages guadeloupéens. Grâce à une musique basée sur le Ka, mais puisant dans les ressources de la musique monde. De cet alliage est né un nouveau genre musical : Le NiiuKa. Une nouvelle alchimie mise en pratique dans un premier album sorti en 2016 au nom révélateur de Génèse.
Aujourd’hui, Loïc, s’apprête une nouvelle fois à faire résonner le NiiuKa, avec un album beaucoup plus révélateur. Au programme 15 titres et une multitude de rencontres. Mais pour ce nouvel opus, Loïc Emboulé a surtout enregistré la signature de Jocelyne Béroard pour une collaboration forte portant le nom de Kenbé. « Jocelyne Beroard c’est une petite pépite de l’album, » annonce avec joie le musicien. « Pour moi c’est une grande fierté d’avoir pu collaborer avec elle car c’est une grande dame. D’être arrivé à travailler avec une personnalitécomme la sienne m’a donné beaucoup de confiance » avoue Loïc Emboulé.
La Femme Niiuka
Dans ce nouvel album, le jeune tanbouyé a ajouté une touche féminine à sapalette musicale, en s’entourant également de Guylène Jéhu et Krysstal, toutes deux membres de Niiuka. La première est une zoukeuse hors pair, « une loveuse à la musicalité très africaine ». La deuxième est une voix faite d’hermine qui vous caresse dans le sens du poil et fait ressortir de nous, la partla plus douce. Loïc Emboulé confirme, « Krysstal, c’est une voix exceptionnelle àdécouvrir. Elle est faite pour chanter, cela se ressent tout de suite. » Leur collaboration Get some love est déjà disponible en téléchargement légal. Cette chanson signe la première musique en anglais de Niiuka, avec un Loïc Emboulé enchainant créole et anglais avec une facilité auditive indescriptible. A tel point qu’il est difficile de se rendre compte du changement de langue. A l’image de sa musique, Loïc Emboulé est un alchimiste.
Ka-lchimiste
Entre 2016 et aujourd’hui, l’artiste Emboulé a fait mûrir sa musique. Il a pris le temps d’écouter la Guadeloupe mais surtout de la regarder et de voir les nouvelles influences. « Les deux dernières années j’ai pu observer ce qui se faisait ici. Et Je me se suis vite rendu compte que l’aspect festif n’était pas assez exploité dans Génèse, je l’ai donc plus exploré. Cependant, dans cet album jen’ai pas tout chamboulé, je n’ai pas voulu perdre le public, mais j’ai tout même exploré plus d’univers. » Il reste néanmoins fidèle à sa devise : « Ka nou yé : Guadeloupéen », tout élargissant un peu plus le spectre d’identification à l’homme du monde.
En somme, sa musique nous interroge sur le qui nous sommes : un homme, une femme du monde. Véritable voyage culturel, onirique et intemporel, cette nouvelle création de Loïc Emboulé et de l’ensemble Niiuka devrait sortir en novembre prochain.
L’exposition Désir Cannibale qui se tient à la Fondation Clément du 27 juillet au 19 septembre met à mal les pulsions archaïques du spectateur. Avec l’aide de 9 artistes Guadeloupéens, Jean-Marc Hunt, le commissaire de l’exposition nous invite à s’affranchir des barrières psychiques et physiques pour devenir conscient de son rapport à l’autre, de son propre rapport au monde mais surtout de se penser monde. Outremerlemag est allé à la rencontre de certains artistes qui exposent.
Depuis 2005, la Fondation Clément mène des actions de mécénat en faveur desarts et du patrimoine en Martinique. Notamment, elle assure la promotion de l’art contemporain dans la Caraïbe. Depuis le 27 juillet dernier, c’est l’exposition Désir Cannibale qui habille les murs de la Fondation. Une exposition remplie de mordant qui est à mettre au crédit de Jean-Marc Hunt, artiste visuel Guadeloupéen et commissaire de l’exposition. Pour ce faire, neuf artistes ont été invités, des peintres, des photographes, des plasticiens etc. Avec l’aide de ces artistes Guadeloupéens ou en lien avec la Guadeloupe, Jean-Marc Hunt, nous invite à s’affranchir des barrières psychiques et physiques pour devenir conscient de son rapport à l’autre, de son propre rapport au monde mais surtout de se penser monde.
Désir Cannibale
Selon le commissaire de l’exposition, le cannibalisme est une notion intrinsèque du Créole. Il fait feu de tout bois pour créer sa propre identité. « Le Créole se nourrit de beaucoup de langues, en majorité du français mais passeulement. C’est en mouvement perpétuel et en art contemporain, on participe à cette créolisation, avec le monde comme terrain de jeu. » Une approche totalement partagée par le peintre Samuel Gélas, participant à l’exposition. « Le cannibalisme de façon métaphorique c’est se nourrir de la culture colonisatrice, et une fois digérée, arriver à se réinventer. » De son côté, Jean-Marc Hunt va plus loin en attestant que le mot créole « est devenu trop exotique dans la pensée des gens ». Par cette exposition, le cannibalisme devient par essence, synonyme de créole et donc d’identité. Quant au désir, il est l’action. Le processus du désir est multiple, il a plusieurs entrées. Pour Ronald Cyrille, le désir c’est avant tout le déclenchement de quelques choses.
« Je ne voulais pas m’arrêter à l’association Karibe-cannibale, j’ai voulu dire bien d’autres choses. Entre autres, manger le monde, se dépasser soi-même, dépasser les limites. Par le désir cannibale, il y a l’idée d’être stimulé, relever des challenges ou encore l’envie d’exister. »
Paroles d’artistes :
Samuel Gélas : « J’ai tout simplement été dans la même ligne directrice de ce que je fais. Je travaille dans l’animalité humaine. En m’ouvrant sur le monde en piochant dans l’actualité. Nous sommes comme des animaux dans la jungle et nous essayons de survivre. Et pour assurer leur descendance, les peuples vont se cannibaliser pour prendre ce que les autres possèdent. Mais la figure animale est aussi positive, comme on peut le voir sur mon tableau le portrait de famille. En somme, ma démarche c’est de questionner la nature humaine. »
Portrait de Famille, de Samuel Gélinas
Ronald Cyrille : « J’ai abordé la création pour l’exposition d’une manière assez libre. Je parle par métaphore plastique et ici j’ai apporté ma vision de la société, de la dualité de l’être, qui se traduit par un questionnement. L’homme est-il habité par l’animal ou l’animal est-il humanisé ? Que ce soit à travers notre héritage culturel, notre façon de vivre, beaucoup de choses fonctionnent par dualité. Il suffit juste d’observer. »
Visite guidée de l'exposition avec Jean-Marc Hunt :
Issues d’une même tradition halieutique, la yole et le canot saintois font aujourd’hui partie du décor sportif incontournable de la Martinique ou de la Guadeloupe. Cependant, ces deux évènements, ces deux Tour, sont-ils comparables ?
Le 5 août dernier, la Yole UFR/Chanflor rentre victorieuse dans la rade de Fort-de-France. Là, une dizaine de milliers de personnes est sur le bord des quais, impatientes de féliciter leurs champions. Un engouement remarquable pour une course de voile traditionnelle unique au monde.
UFR/Chanflor arrivant en vainqueur à Fort-de-France. © Meg K2Com
Depuis 1984, le Tour de Martinique des Yoles Rondes est l’évènement sportif de l’île aux fleurs. Cela fait 34 ans qu’au début du mois d’août, toute la Martinique se passionne pour cette course haletante où une quinzaine d’équipages se lancent à voile tendue dans une course effrénée de ville en ville. Le créateur de ce Tour, c’est Georges Brival. Il a adapté les « kous kannot arrêté » à la Yole, qui elle-même est issue du gommier. Pour lui le but était très simple, « faire comme un orchestre. C’est-à-dire avec 10 yoles, organiser des courses et gagner de l’argent, à l’image d’une prestation musicale » (1). Depuis l’orchestre a donné lieu à un festival, notamment grâce aux publicités présentes sur les grandes voiles rectangulaires qui peuvent mesurer jusqu’à 85m².
Mi bel kous kanno
Parmi les supporters invétérés de courses de yoles, le chanteur Dédé Saint-Prix est l’un des plus illustres. Grand défenseur de la tradition. Dédé fut présent dès la première édition et n’a cessé de clamer son amour à la Yole. Comme cette chanson, sortie en juillet dernier, Mi bel kous kanno.
« Ce doit être ma 4ème ou 5ème déclaration d’amour à la Yole, j’ai notamment chanté Sikine Sikine en 2002 » avoue Dédé Saint-Prix. Mais pour cette chanson, c’est différent, le « griot des iles » comme il est parfois surnommé, a rencontré un spécialiste du gommier. « Malheureusement, je n’ai pas pu mettre le dixième de ce qu’il m’a transmis dans la chanson » se désole Dédé Saint-Prix. Originaire du François (comme la Yole gagnante du Tour 2018), il a baigné dans les « kous kannot arrété » depuis son enfance. Dédé Saint-Prix voit donc d’un très bon œil la possibilité d’inscrire la Yole au patrimoine de l’UNESCO. « Cependant, j’ai un seul regret » rajoute-t-il, « j’aimerais vraiment que les yoleurs qui prennent sur leur temps et qui prennent des risques soient rémunérés comme il se doit. »
« La Yole c’est un événement mythique »
A presque 200 kilomètres de là, le canot saintois, autre embarcation traditionnelle, aimerait connaitre le même engouement que pour les yoles lors de son Tour de Guadeloupe. « Pour moi (le Tour de Yoles) c’est un monde à part » confie Ofélia Cruces, patronne du seul équipage féminin du Traditour. « Nous aimerions vraiment nous rapprocher de cette convivialité avec la population. Il faudrait vraiment que cela devienne une fête pour tout l’archipel ». De son côté, Hugo Thélier, vainqueur des deux derniers Tour de Guadeloupe, va encore plus loin. « Cela fait bien 5 ans que je scrute la télé au début du mois d’août pour ne pas rater une seconde du Tour de Yoles Rondes. La yole c’est un évènement mythique ! Il y a une telle ferveur ! »
Echange Yole / Saintoise
A en croire les spécialistes, la navigation des deux embarcations n’ont rien à voir. C’est l’avis de Christian Bellay, qui a participé aux deux derniers Tour de Guadeloupe. « Pour moi, il n’y a vraiment de comparaison possible entre la yole et la saintoise. L’instabilité qui réside dans la yole est vraiment unique. Les yoleurs sont vraiment des acrobates ! Alors qu’à mon sens, la saintoise se rapproche de la voile moderne, c’est plus stable et plus tactique. » Malgré ces différences patentes, il existe depuis quelques années, un rapprochement entre les deux disciplines, notamment avec les patrons. L’exemple de Christian Bellay et Loic Mas cette année, où de Christian Dédé l’an dernier, montre l’intérêt de yoleurs pour la voile traditionnelle. Que ces champions martiniquais s’intéressent de plus en plus à la voile traditionnelle de l’île voisine n’est pas un hasard. « Avant d’être des yoles ou des canots saintois, ces embarcations étaient toutes des gommiers (surtout vrai pour la yole, moins pour le canot saintois, NDLR) » explique Christian Bellay. « C’est un bateau utilisé depuis les Arawaks pour pêcher, pour naviguer dans la mer des Caraïbes ». Depuis 2014, Christian Bellay a arrêté les courses de yoles pour revenir à son premier amour : le gommier. Ce dernier continue d’être pratiqué sous sa forme « primitive » mais il est loin d’avoir le même succès que les yoles ou, dans une moindre mesure, le canot saintois. C’est dans le cadre d’un échange avec un équipage d’Anse-Bertrand que Christian Bellay a pu concourir au Traditour. En retour, les Guadeloupéens ont pu s’initier au gommier. Un échange qui laisse songeur Hugo Thélier. « J’aimerais vraiment participer à une course de yoles, ce serait un challenge sportif incroyable » annonce le sociétaire de Petit-Bourg. « L’objectif premier serait vraiment d’apprendre car je suis conscient que la navigation est vraiment différente. » A quand, donc, un équipage guadeloupéen au Tour de Yoles Rondes ?
(1) : propos tenus par Georges Brival lors d’une interview à Martinique 1ère en 2014.
Du 20 au 27 juillet au centre Rémy-Nainsouta de Pointe-à-Pitre, est exposée une série de clichés du photographe Robert Thimodent retraçant la période bénie du Zouk en Guadeloupe et en Martinique. Au fil des photos, le compagnon des stars nous ramène dans la chaude ambiance des soirées du New Land, au travers de moments historiques, figés à jamais dans le papier argentique. Visite guidée de l’exposition avec Robert Thimodent.
Sur la scène du New Land lors de la “Nuit des Stars” au Gosier. En train de chanter Patrick Saint-Eloi, les Zouk Machine, Tanya Saint-Val (en blanc) et Francky Vincent (avec le chapeau) entre autres. © Bob Thimo
Dominique Panol et Jeff Joseph du groupe Volt-Face, ici à Cuba. © Bob Thimo
Les inséparables : Luc Leandry à gauche et Eric Brouta à droite. © Bob Thimo
Gilles Floro aussi brillant au piano qu’au chant. © Bob Thimo
Dominique Bernier, chanteur du groupe Dissonance. © Bob Thimo
Pour l'occasion, la rédaction d'Outremerlemag propose une selection de 25 titres incontournables de zouk "retro" avec la contrainte d'un seule chanson par artiste :
Rekonsilyé - Patrick Saint-Eloi et Viviane Rangon
Sové lanmou - Zouk Machine
Bonnè serré - Harry Diboula
Romantik - Tatiana Miath
Amazone - Joelle Ursull
De moins en moi - Jacques d'Arbaud
Pou vou - Experience 7
Mi tchè mwen - Jocelyne Beroard
La pli si tol - Chiktay
Sentimental - Annick et Jean-Claude
Lé ou lov - Jean-Michel Rotin
En haut, en bas - David et Corinne
Belle inconnue - Pascal Vallot
Profité - Jean-Michel Jean-Louis
Sandra - Patrick Benoit
Mi mwen - Edith Lefel et Olivier Jean-Alphonse
Bèl kréati - Jean-Philippe Marthély
Calin - Tanya Saint-Val
Lanmou raid - Battery Cremil
Vagabond - Paulo Albin
Une dernière fois - Nathalie Perroni
Amertume - Dissonance
Latine girl - Théorèm
Impasse - Leila Chicot
Elles s’étaient réunies en l’église de Saint-Pierre et Saint-Paul de Pointe-à-Pitre pour dire adieu à Mérita Félix. Les cuisinières de Guadeloupe ont rendu un dernier hommage à leur ancienne Présidente qui s’est éteinte le mardi 15 mai à l’âge de 72 ans. La cérémonie s’est déroulée dans une certaine intimité, avec seulement la famille et les amis et organisée par Rony Théophile, le vice-président de l’association des cuisinières de Guadeloupe.
Dans le pur respect de la tradition centenaire, les cuisinières étaient habillées en noir ou en blanc et ont fait une haie d’honneur à celle qui a été leur présidente pendant 8 ans (2006-2014).
Ensuite comme pour toutes leurs sorties public, les cuisinières ont formé un cortège s’engouffrant dans les petites rues de Pointe-à-Pitre au son funéraire de tanbouchan conques et de chachas.
Véritable patrimoine vivant, les cuisinières respectent un protocole rigoureux lors de toutes leurs sorties. Là, elles avaient mis leur tablier bleu marine avec les initiales du saint patron (voir encadré) le poisson et le gril, bordés de blanc. Chez les cuisinières tout est symbole.
Les plus illustres cuisinières, toutes de noires vêtues marchaient à reculons devant le corbillard, le buste penché en avant et en frappant des tasses en fer accrochées à un panier. Comme pour toute procession des cuisinières, elles ont à la main des tap-tap (ancien instrument d’appel des gens de maison) et des clochettes pour annoncer l’arrivée du convoi mortuaire. Cependant, contrairement à la fameuse fête des cuisinières du mois d’août, les paniers étaient vides.
Ensuite le cortège s’est dirigé lentement vers le cimetière de Pointe-à-Pitre.
Saint Laurent de Rome :
Homme d’Eglise du 3ème siècle après J-C, Saint-Laurent a subi la fureur de l’empereur Valérien qui l’aurait accusé d’avoir dilapidé les trésors de l’Eglise pour les pauvres et les nécessiteux. L’empereur l’a condamné à la torture et il mourut en martyr sur un gril. Durant son agonie, il aurait dit « Voici, misérable, que tu as rôti un côté, retourne-le et mange. » Depuis, il est devenu le Saint-Patron de cuisiniers.
Histoire des cuisinières :
Le 14 juillet 1916 est créer la Société de secours mutuel des cuisinières à la suite des difficultés rencontrées par une employée de maison pour organiser l’enterrement de son mari. Et cela fait plus de cent ans que cette mutualité dure et que ces femmes (et quelques hommes) perpétuent sans faillir le patrimoine culinaire et vestimentaire de la Guadeloupe.
L’association Arts au pluriailes espère lancer un nouveau mouvement culturel en Guadeloupe, celui des Créations Nomades. Le principe est simple, permettre à des artistes de sortir de leur discipline, de leur insularité, le temps d’un processus de création. La première nomade a eu lieu au mois d’avril à New-York dans le quartier de Brooklyn. Joelle Fifi, artiste Guadeloupéenne et présidente de l’association Arts au pluriailes, à l’initiative de ce projet, a donné rendez-vous au public le samedi 5 mai au Mémorial ACTe pour un retour d’expérience.