Depuis la création de son ensemble Niiuka, Loïc Emboulé œuvre pour faire rayonner le Ka par-delà les rivages guadeloupéens. Grâce à une musique basée sur le Ka, mais puisant dans les ressources de la musique monde. De cet alliage est né un nouveau genre musical : Le NiiuKa. Une nouvelle alchimie mise en pratique dans un premier album sorti en 2016 au nom révélateur de Génèse.
Aujourd’hui, Loïc, s’apprête une nouvelle fois à faire résonner le NiiuKa, avec un album beaucoup plus révélateur. Au programme 15 titres et une multitude de rencontres. Mais pour ce nouvel opus, Loïc Emboulé a surtout enregistré la signature de Jocelyne Béroard pour une collaboration forte portant le nom de Kenbé. « Jocelyne Beroard c’est une petite pépite de l’album, » annonce avec joie le musicien. « Pour moi c’est une grande fierté d’avoir pu collaborer avec elle car c’est une grande dame. D’être arrivé à travailler avec une personnalitécomme la sienne m’a donné beaucoup de confiance » avoue Loïc Emboulé.
La Femme Niiuka
Dans ce nouvel album, le jeune tanbouyé a ajouté une touche féminine à sapalette musicale, en s’entourant également de Guylène Jéhu et Krysstal, toutes deux membres de Niiuka. La première est une zoukeuse hors pair, « une loveuse à la musicalité très africaine ». La deuxième est une voix faite d’hermine qui vous caresse dans le sens du poil et fait ressortir de nous, la partla plus douce. Loïc Emboulé confirme, « Krysstal, c’est une voix exceptionnelle àdécouvrir. Elle est faite pour chanter, cela se ressent tout de suite. » Leur collaboration Get some love est déjà disponible en téléchargement légal. Cette chanson signe la première musique en anglais de Niiuka, avec un Loïc Emboulé enchainant créole et anglais avec une facilité auditive indescriptible. A tel point qu’il est difficile de se rendre compte du changement de langue. A l’image de sa musique, Loïc Emboulé est un alchimiste.
Ka-lchimiste
Entre 2016 et aujourd’hui, l’artiste Emboulé a fait mûrir sa musique. Il a pris le temps d’écouter la Guadeloupe mais surtout de la regarder et de voir les nouvelles influences. « Les deux dernières années j’ai pu observer ce qui se faisait ici. Et Je me se suis vite rendu compte que l’aspect festif n’était pas assez exploité dans Génèse, je l’ai donc plus exploré. Cependant, dans cet album jen’ai pas tout chamboulé, je n’ai pas voulu perdre le public, mais j’ai tout même exploré plus d’univers. » Il reste néanmoins fidèle à sa devise : « Ka nou yé : Guadeloupéen », tout élargissant un peu plus le spectre d’identification à l’homme du monde.
En somme, sa musique nous interroge sur le qui nous sommes : un homme, une femme du monde. Véritable voyage culturel, onirique et intemporel, cette nouvelle création de Loïc Emboulé et de l’ensemble Niiuka devrait sortir en novembre prochain.