Culture

Veritatis splendor ! Di fé pwi ! Patrick Chamoiseau est de toutes les époques et de tous les âges. Sa parole est d’or et de boue, celle d’un  écrivain génétiquement constitué par toutes les dimensions de son être en son histoire, qu’il sait rendre au centuple. Elle court les marigots, les échoppes bricolées des puissants, les ciels d’azur ou d’orages, les mythes revisités, les légendes apprises, les parlers écoutés et fait donner la foudre, ce raccourci de l’éclair. Elle conte aussi, dit l’éloge, clame l’indignité, s’insurge et caresse. Revendique la relation, tend au diversel. Poétique, elle se dérobe à ce qui enclot. L’Histoire est passée par là, dont elle se fait l’écho depuis plus de trente livres publiés. Celle de tous les esclavages, des insurrections, des pays dominés, mais pas seulement. Celle de la nature du monde dont elle dit la créolité et défend les richesses menacées. Tous ces écrits font œuvre.

mardi, 07 mai 2013 05:56

Karina Lombard, en toute confidence

Entre deux scènes, l’enfant née Tahiti a accepté de répondre à quelques unes de nos questions. Au bout du compte, l’échange avec Miss Lombard a été telle une promenade sous un soleil irradiant.

1. Outremerlemag – Qui est Karina Lombard, cette femme multiple : actrice, chanteuse, danseuse et écrivain ?
Karina Lombard - J’ai la grande chance de faire le métier de comédienne, une position privilégiée pour apprendre la fabrication d’un film et de poursuivre mon éduction cinématographique.

« Face à la crise, Yes we can ! » tel est le slogan, paraphrasant celui du président Obama lors de sa première campagne électorale victorieuse, qui vient à l’esprit, une fois achevée la lecture d’Une vie peut en cacher une autre. Dans cet essai, Mémona Hintermann, d’origine réunionnaise, Grand reporter,1 spécialiste reconnue et honorée du Moyen-Orient et de l’Afghanistan, l’une des journalistes les plus populaires de FR3 aujourd’hui membre du CSA2 et son mari Lutz Krusche, un journaliste allemand, ancien correspondant de DerSpiegel à Washington, Paris et Londres, ont entrepris d’écrire le roman-vrai des temps modernes de la génération des trentenaires des années 2010, confrontés à une crise économique et « multidimensionnelle » sans précédent, à laquelle ils n’ont pas été préparés, dans une société en mutation, de plus en plus dépendante de la vieille Europe aux repères brouillés.

C’est d’abord un physique que l’on remarque. Une femme, grande, belle, brune au port altier. L’œil averti pense voir un mannequin. Il n’est pas loin de la réalité mais Karina Lombard est avant tout et surtout comédienne et auteur.

Depuis les années 80, les Canadiens la connaissaient pour la série tv sur le Hockey - Cogne et Gagne. La France l’a découverte aux côtés de Bernard Giraudeau dans Les caprices d’un fleuve, c’était en 1996. Puis entre de nombreux autres films, il y a eu le rôle de la mère de Léa Parker jouée par Sonia Rolland pour M6 et la fiction plus récente de France 2 - La promeneuse d’oiseaux. Mais France Zobda est surtout depuis cinq ans, la fondatrice d’Eloa Prod avec son compagnon Jean-Lou Monthieux. Chacun de leur projet repose sur un engagement celui de mettre en lumière la culture des Caraïbes. Leur dernière production fut l’excellent Toussaint Louverture avec Jimmy Jean-Louis.
Migail Montlouis-Félicité : Depuis Toussaint Louverture, vous vous êtes lancés dans une nouvelle aventure pour la télévision, que pouvez-vous nous en dire ?

Mimie Barthélémy - Née à Port-au-Prince, le 3 mai 1939 - Décédée à Paris, le 27 avril 2013

" L'équipe d'Outremerlemag très attristée de la disparition soudaine de Mimie Barthélémy dont l'oeuvre interpelle toutes les générations d'Ultramarins d'ici et de là-bas.

Lorsque l’on rencontre Lyonel Trouillot pour la première fois, l’impression, tenace, s’impose à vous. Un mot la résume : « Intense ». Un homme intense. La voix, le regard, l’allure, les gestes et la démarche. Déterminé et intense. Un homme qui sait. Désarçonnant, un peu. Impressionnant, certainement. Un brin distant. Abolir la distance on n’y songe pas.
Cette intensité son œuvre en témoigne. Mais une œuvre exigeante, empreinte d’altérité.

Né Christian Colineau de Montaguère à Saint-Claude en Guadeloupe en 1972, ce jeune homme a étudié le Commerce à Montpellier. Et depuis cinq années, il a ouvert boutique dans le sixième arrondissement de Paris. De son nom, il a fait un label accolé au slogan inimitable qui se réfère au bien-être dans les archipels des Caraïbes. Aujourd’hui,  sans aucun doute, sa maison « créole »  avec étage, située au 20, rue de l’Abbé-Grégoire est une valeur sûre. Avec lui, on peut tout autant parler d’épices « péyi », de cosmétiques façon « Saint-Barth », de douceurs en tous genres et surtout de rhums de tous horizons.

jeudi, 25 avril 2013 05:32

Fransisco, le gentlemen Tambouyé

Probablement était-il né de la fusion volcanique, des sons des mornes et des cités. Des notes sublimées de la biguine classique et des chants arrachés des entrailles. Fils de mulâtres bourgeois, il a flâné jusqu'au fond des campagnes pour aller à la rencontre des tambours profonds et des airs ancestraux du bèlè. Et ce fut là sa force et la preuve de sa générosité artistique. Francisco était un alchimiste de la musique. Il a puisé  dans la sauce salsa toutes les essences qu'il a magiquement conjuguées à la langue créole. Francisco est un "label" Martinique. Quelles que furent ses destinations d'Asie en Europe, il revint toujours vers sa terre natale nichée entre la mer des caraïbes et l’Atlantique océane.

Le titre déjà est très évocateur. D’emblée, l’on se retrouve comme au cinéma, confortablement installé, devant le grand écran de sa machine à impressions intérieure. Atmosphère, atmosphère !


Alors on ouvre le livre et on commence à lire. Deux citations en exergue, retiennent l’attention : « Rancune et colère sont aussi des choses détestables où l’homme pêcheur est passé maître. » Le Siracide. « La vengeance est un besoin, le plus intense et le plus profond qui existe. » Cioran. Sagesse et vengeance donc. Et de vengeance il sera beaucoup question dans ce roman. De sagesse aussi. Celle du narrateur omniscient. Mais n’anticipons pas. Tournons encore les pages. Surgit une dédicace : « A la mémoire d’Ernestine Généreuse, voyante extralucide. » Voilà qui ouvre des horizons. On l’imagine Ernestine. Page suivante une précision, précieuse, sur quatre lignes : « Cette histoire tisse des liens avec des faits réels et des personnages qui ont réellement existé, certes, mais tout le reste est littérature. » Et puis, après, page tournée encore, l’histoire commence : moteur !

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