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Le secrétaire d’Etat à la Transition écologique et la Ministre des Outre-mer sont arrivés au début du mois de mars 208 sur les terres guadeloupéennes pour annoncer des mesures concrètes pour sortir de la crise de l’eau. Voulant “forcer” les choses (lire notre article), ils se sont heurtés à l’ancienne Ministre.

De visite en Guadeloupe, la Ministre des Outre-mer, Annick Girardin, et le secrétaire d’État à la transition écologique, Sébastien Lecornu, ont présidé une réunion sur l’eau le 3 mars 2018, en Préfecture de Basse-Terre. Etaient présents les élus (parlementaires, présidents d’agglomération, maires, etc.) ainsi que des représentants des usagers de l’eau. Plusieurs mesures ont été annoncées par le gouvernement.

Le 21 février 2018, la Ministre de la Santé Agnès Buzyn était auditionnée par la commission aux Outre-mer de l’Assemblée Nationale sur la problématique de la contamination au chlordécone. Les députés de la Guadeloupe, de la Martinique et même d’ailleurs ont eu la possibilité de questionner la ministre sur les mesures prises par le gouvernement en matière de lutte contre la contamination au chlordécone. À noter que les députés antillais sortaient, le matin, d'une réunion avec la Ministre de la Santé (réunion qui regroupait également la Ministre de l’Outre-mer et le Ministre de l’Agriculture).

C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron : 200 000 billets aidés par an pour les ultramarins de l’Hexagone désireux de rentrer voir leur famille. C’est trop peu pour le collectif France Transport Équité qui a lancé une pétition il y a trois mois afin d’obtenir de la part du gouvernement, un encadrement des prix sur les billets d’avion pour les ultramarins (un million résidant sur le territoire Hexagonal). Le combat n’est pas nouveau, déjà en 2007, Patrick Karam avait réussi à faire signer une charte aux compagnies aériennes afin de proposer 15% des billets vers les DOM aux prix les plus bas de leur grille tarifaire. « Aujourd’hui, malgré les efforts qui ont été consentis, les prix restent encore trop élevés » annonce Maureen, qui est à l’initiative de la pétition. « Il faut reprendre le combat. Dans l’idée de Frantz Fanon, à chaque génération ses acteurs. C’est pour cela que nous parlons d’équité et non d’égalité car il faut rendre effective la continuité territoriale, c’est-à-dire au plus éloigné, le plus d’aide. Il faudrait être sur le même plan que les Corses. Ils payent 70% du billet et le tarif est appliqué dès l'achat. Ce sont des mesures très intéressantes qui devraient être aussi appliquées aux ultramarins français avec les mêmes transparences et les mêmes facilités d'usage » C’est pour cela que le collectif pense pour toute l’Outre-mer et demande que le prix des billets soient encadrés par l’État dans les deux sens, aller et retour.

Résumé des actions menées pour l’application concrète de la continuité territoriale par Laurence Théatin, journaliste à la 1ère :

Sur le plan des avancées sur le sujet également, en 2013, toujours à l’initiative de Patrick Karam, à l’époque élu régional d’Ile de France, un dispositif est mis en place pour les ultramarins franciliens qui doivent rentrer voir leurs familles en cas de deuil. Cependant, l’aide se fait sous certaines conditions de revenus (moins de 13722 euros annuels pour un couple avec enfant, et 20 161 euros pour une personne seule). Cette mesure francilienne a été reprise dans la loi Égalité Réelle Outre-mer portée par le gouvernement Hollande en 2016. « On trouve cette loi très opaque », concède Maureen, « aujourd’hui il faut toujours avancer les fonds et justifier très rapidement sa démarche et ça décourage trop de gens. De plus, on entend trop souvent autour de nous, des ultramarins qui ont laissé tomber et qui n’ont pas vu leurs familles depuis cinq voire dix ans. » Maureen renchérit « Oui, Emmanuel Macron a annoncé 200 000 billets d’avion aidés mais quand ? sous quelle forme, sous quelles conditions ? Et que dit-on aux autres ? Pour une fois on aimerait que le gouvernement nous fasse sentir que nous sommes des Français comme les autres.» 

"Tous les combats doivent être menés, il n'y a jamais de combat de trop"

Interrogé par Outremerlemag sur le sujet, Patrick Karam partage la vision de Maureen sur la promesse de campagne d’Emmanuel Macron. « Les 200 000 billets aidés, à quel prix ? Sous quelles conditions ? J'avais initié quelque chose de similaire à l’époque avec "les billets Karam". Mais ce qui m'importe, c’est que cela rentre dans l’obligation de service publique. Il ne faut surtout pas indemniser les compagnies aériennes. Il faut leur imposer les billets Karam qui impliquent des prix bas sans indemnisation. Il faut que les règles du jeu soient fixées. Aujourd’hui, il y a un besoin d’information sur ce sujet et cela peut passer par un bilan annuel avec les compagnies sur la fixation des prix. L’activité de ces compagnies est cyclique, il faut qu’elles apprennent à réguler leur prix. C’est bien que la société civile se mobilise mais il faut que ce soit porté par une force politique. En 2003, nous avions mené des actions coups de poing, avec des manifestations et des opérations escargots. Mais nous avions aussi une expertise avec des études de marchés afin d’avoir des arguments à présenter aux compagnies et commencer un travail de fond sur le problème. Si jamais le CREFOM prend parti dans cette affaire, en ma qualité de président d'honneur, j’en serai ravi. Mais le prix des billets n’est qu’une partie du problème. Le combat des ultramarins, c’est l’égalité réelle. Et à ce titre, la loi qui en porte le nom est totalement imparfaite. Il s’agit d’une série de mesures qui ne vont pas changer le problème. Ce n’est pas « le grand soir » que l’on attendait, car il faut des obligations et surtout des sanctions. La question c’est : Comment, en une génération, allons-nous faire pour aligner l’Outre-mer à l’Hexagone ? »

De son côté le collectif appelle chaque département et territoire (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélémy, Réunion, Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, Polynésie et Saint-Pierre et Miquelon) à se joindre à la cause pour parler d'une seule et même voix.

Affiche de la pétition de France Transport Équité

equite

 

 

mardi, 06 février 2018 19:29

Josette Manin : une députée de combats

Josette Manin est la première femme Martiniquaise à accéder au siège de député à l’Assemblée Nationale. Engagée depuis plus de 30 ans en politique. Elle a été conseillère municipale au Lamentin, première femme à devenir présidente du Conseil Général de Martinique. Aujourd’hui députée, elle s’est livrée à Outremerlemag sur le quotidien de cette nouvelle mandature, mais également sur les premiers combats qu’elle a menés depuis juin 2017.

Suite à l’élection, le 31 janvier 2018, de Simon Vainqueur à la tête de la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat de Guadeloupe (CMAR), l’un des candidats perdants, Franck Lasserre a décidé de porter plainte. Il aurait relevé des irrégularités durant le scrutin. Une accusation vivement contestée par Simon Vainqueur.

Jenny Hippocrate a été nommée le 27 décembre 2017, au Conseil Economique, Social et Environnemental Régional (CESER) d’Île de France comme conseillère au groupe du 4ème collège qui regroupe 15 personnes qualifiées.

Raymond Gama a présenté son nouvel ouvrage sorti en octobre dernier, « Les évolutions d’un grand domaine sucrier dans la Caraïbe (XVIIIème – XXème siècles) - le cas de Beauport à Port-Louis en Guadeloupe : La terre un moyen de production. » (Edition Lespwisavann), le 24 janvier dernier au musée de la canne de Beauport. Devant une soixantaine de personnes, Raymond Gama a parlé de son lien avec ce lieu et il a donné des pistes de lecture afin de pouvoir lire entre les lignes. Rencontre.

Suite à l’annulation de l’élection de Lénaïck Adam au poste de député de la 2ème circonscription de Guyane le 8 décembre 2017, les Guyanais seront à nouveau appelés aux urnes les 4 et 11 mars prochain. Tour d’horizon des sept candidats.

mercredi, 31 janvier 2018 18:46

Chlordécone : faire bouger les choses

« En hommage aux victimes passées, actuelles et futures de la chlordécone ». Voici le sous-texte de la pétition Je suis chlordéconé-e lancée le 13 janvier 2017 en Martinique par deux étudiants en agriculture afin d’alerter la population et les pouvoirs publics sur le danger que représente cet insecticide. Depuis les choses semblent bouger quelque peu.

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