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mardi, 06 février 2018 18:55

Élection à la chambre des métiers de Guadeloupe : Franck Lasserre émet des doutes sur la victoire de Simon Vainqueur

Conférence de presse de Franck Lasserre Conférence de presse de Franck Lasserre

Suite à l’élection, le 31 janvier 2018, de Simon Vainqueur à la tête de la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat de Guadeloupe (CMAR), l’un des candidats perdants, Franck Lasserre a décidé de porter plainte. Il aurait relevé des irrégularités durant le scrutin. Une accusation vivement contestée par Simon Vainqueur.

Franck Lasserre ne sera pas président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Pourtant élue en novembre 2016, la tête de liste Ensemble Pour l’Artisanat (EPA), son élection avait été invalidée par le tribunal administratif de Basse-Terre. Les juges avaient relevé des irrégularités ne permettant pas de garantir la sincérité du scrutin. Le recours avait été posé par deux candidats perdants, Simon Vainqueur et Patrick Chouan. Deux ans plus tard, de nouvelles élections ont eu lieu durant le mois de janvier 2018. Cette fois-ci, c’est Simon Vainqueur qui en ressort gagnant avec 1813 voix (17 sièges). Il devance Franck Lasserre qui a recueilli 1097 voix (5 sièges), Patrick Chouan totalisant 801 voix (3 sièges) et Marie-Dominique Takour avec 196 voix (0 siège). Cette dernière avait été nommée par le préfet pour assurer l’intérim à la présidence de la chambre.

 

Mais voilà, le scrutin validé par la préfecture, le candidat malheureux Franck Lasserre ne reconnaît pas les résultats et annonce que « ces élections sont entachées d’irrégularités. » La tête de liste EPA affirme « avoir tenu un listing d’artisans qui ont déclaré voter pour nous. Ils sont 1600 et pourtant, nous n’avons récolté que 1097 voix. » Par ailleurs, « beaucoup d’artisans n’ont pas reçu le matériel de vote. Nous avions prévenu la préfecture et pourtant l’élection a eu lieu. Cela a été une grande surprise pour nous. » De son côté, Muriel Moreno, suppléante de Franck Lasserre, estime que c’est tout le système des élections qu’il faut revoir. « Tant que l’élection de la chambre se fera comme ça, on ne va pas y arriver. Il y aura toujours des problèmes de scrutins. Il faudrait que les votes soient numériques ou alors que chaque artisan vienne voter. Actuellement le mode de scrutin n’est pas en phase avec la réalité. » Toutefois, Franck Lasserre a annoncé qu’il ne va pas poser de recours devant le tribunal administratif, jugeant que « les artisans ont déjà trop subi d’injustices ». Cependant, lui et ses colistiers vont porter l’affaire au pénal.

 

Franck Lasserre a fait appel à Thomas Forray, avocat à la cour de Paris, pour mener l’affaire devant le pénal. Voici les explications :

 

 

Désormais, les élus de la liste EPA, auront pour cheval de bataille, de faire plier la majorité de la chambre pour un changement du système d’élection. D’ailleurs, Franck Lasserre souhaite bonne chance, à sa façon, au nouveau président de la CMAR.

 

De son côté, Simon Vainqueur n’a pas tardé à réagir. « Je n’ai pas peur de monsieur Lasserre, je n’ai pas peur de me retrouver devant le tribunal face à lui. En 2016, je n’ai pas eu peur de faire appel au tribunal administratif, pourquoi ne le fait-il pas. Aujourd’hui je suis à ma place. Lors des dernières élections, monsieur Lasserre avait obtenu 2500 voix, où sont-elles aujourd’hui ? À l’époque, on m'avait crédité de 300 voix alors que j'avais posté 1500 enveloppes. Aujourd’hui j'ai récupéré ces 1500 voix que l'on m'avait chipées, puisque si on fait le calcul, ces 1500 bulletins ajoutés aux 300 ; cela donne bien le résultat que j'ai obtenu lors de ce scrutin. Je gagne ma vie avec ma profession (boucher), je n’ai pas besoin de la chambre des métiers pour exister. » Et au sujet du changement de mode de scrutin espéré par le camp Lasserre, Simon Vainqueur estime que ce n’est pas une priorité. 

Le programme de Simon Vainqueur

« Je suis artisan, j’en connais les difficultés. Aujourd’hui il faut renouer le dialogue au sein de l’administration de la chambre car il y a une tension qui freine son bon fonctionnement. Il faut également redorer le blason de l’apprentissage et se poser la question : pourquoi les artisans ne veulent-ils pas d’apprenti ? La réponse est qu’il faut un autre mode de financement de l’apprentissage, car cela coûte trop cher. Il faut que les organisations professionnelles soient la colonne vertébrale de la chambre des métiers. Aujourd’hui, je veux travailler avec l’ensemble des acteurs du monde artisanal, car il nous faut l’unité pour avancer. Nous ne sommes pas obligés de s’aimer pour pouvoir bien travailler. » 

L'annonce des résultats par la Préfecture.

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