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jeudi, 07 juin 2018 12:57

Un club d’entrepreneurs pense la Guadeloupe de demain

Les animateurs de la soirée : (de gauche à droite) Claude Barfleur, Chantal Dagnaud, Samuel Damo et Willy Angèle Les animateurs de la soirée : (de gauche à droite) Claude Barfleur, Chantal Dagnaud, Samuel Damo et Willy Angèle

Ils étaient une vingtaine de personnalités du monde économique guadeloupéen à s’être réunis au Yacht Club à Pointe-à-Pitre le jeudi 31 mai. Objectif : penser l’avenir économique de la Guadeloupe en se mettant d’accord, entre forces vives, sur une stratégie pérenne une meilleure compétitivité sur le marché caribéen.

C’est Willy Angèle qui ouvre la discussion et qui rentre direct dans le vif du sujet en donnant sa vision de la chose. « Pour l’heure, nous avons besoin d’un réseau fort. Il faut mettre en place un vrai capitalisme local. » Ça y est le mot magique est lâché, et Willy Angele s’en amuse et annonçant qu’il pouvait faire fuir les personnes présentes dans la salle. Mais il n’en fut rien, l’assistance n’a pas bougé, Victorin Lurel en tête. Puis l’ancien patron du Medef de Guadeloupe enchaîne, toujours avec la même clarté.  « Aux Antilles, nous n’avons pas de capital d’amorçage. Par exemple, les jeunes qui ont créé Google ont trouvé des capitaux tout de suite. » Il a pris le temps de bien décomposer chaque syllabe pour bien insister sur le « tout de suite ». Puis il a lâché « la bombe » de la soirée, qui ne sera entendu que d’une oreille du reste, « Lorsque l’on parle de développement, il faut accepter les risques. On parle d’investisseurs qui pourraient avoir 100 000 euros à perdre sur un pari. Le plus important, c’est le réseau et la compétence. C’est cela qui fait le business ! L’argent n’est qu’un outil pour y arriver. » Il a expliqué cela en sortie de réunion.

Une vision incisive et claire qui a trouvé une résonnance auprès de Claude Barfleur qui, très emporté, annonce, « Nous devons mettre en place un groupe de 5-6 personnes qui pourrait nous dire quelle structure il faut créer. Mais pour cela, il est important de structurer les fonds propres des entreprises guadeloupéennes. » L’élu de Pointe-à-Pitre veut en découdre et rappelle avec insistance une dead-line.

Après près de deux heures d’échanges, les acteurs ont prévu de se revoir, mais aucune décision n’a été prise dans la soirée.

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