
Des milliers de visiteurs pour l’exposition « Les échos de la mémoire », de Luc Saint Eloy, dans les Jardins du Luxembourg.
Les caméras de plusieurs télévisions, même celles de Canal 10, de Guadeloupe, avaient fait le déplacement pour relayer cette commémoration, diffusée en direct sur Public Sénat et France Ô. Des relais d’autant plus intéressants et importants que cette exposition faisait appel à un concept original : retracer les jalons d’une mémoire collective, sans faire de ces épisodes douloureux une revendication pleurnicharde.

Depuis la naissance de mon fils Taylor, je ne sais plus marcher comme avant, car il y a une chape de plomb sur mes épaules et en plus, je dois lever la tête à chaque instant pour voir si l’épée de Damoclès qui y est suspendue, ne tombe au risque de me la trancher.

Plutôt que de faire un compte-rendu du Hall 4 de la Foire de Paris, Terre des Tropiques et Richesses du Monde, qui subissait probablement la crise mondiale, notre rédaction a souhaité faire un bilan historique de ce rendez-vous incontournable pour nos régions d’outre-mer. Il faut bien comprendre que plus que de consommer des produits culinaires, le but premier était de vendre les destinations des Antilles. Avant que les stands disparaissent, quelques heures avant la fin de l’édition 2013, il était nécessaire de raconter la Foire de Paris

« Cette soif insatiable de l’or a donné naissance au plus infâme, au plus atroce de tous les commerces, celui des esclaves. On parle de crimes contre nature, et on ne cite pas celui-là comme le plus exécrable. La plupart des nations de l’Europe s’en sont souillées, et un vif intérêt a étouffé dans le cœur, tous les sentiments qu’on doit à son semblable ».

Je me souviens encore de la première fois où nous sommes allés à Lourdes. C'était aux environs du mois de mars. Taylor avait à peine un an. Nous avions, avec quelques amis, organisé un pèlerinage en ce lieu saint, dans les Pyrénées. Il faisait ce jour-là très froid et il pleuvait à verse; néanmoins, nous avions tous décidé de prendre le bain, et d'y plonger. Taylor aussi.
Après la prière, nous nous étions tous rendus à la piscine. Les religieuses m'aidèrent à plonger tout en gardant Taylor dans mes bras.

Outremerlemag a choisi de s’attarder sur la convention inédite que vient de signer la BRED en ce début mai avec l’Association des Jeunes étudiants Guadeloupéens, l’AJEG. En effet, dans un contexte économique particulier il convient de souligner les efforts consentis par une grande banque de la place parisienne qui se substitue volontiers aux « politiques » afin de soutenir les jeunes originaires des Outre-Mer qui font leurs études dans l’hexagone.

Je ne savais pas par quoi commencer ce texte.
Parler encore du manque de fonds !
Parler des embûches que nous rencontrons au quotidien !
Parler des déceptions et des frustrations, pour ne pas dire des vexations que nous font subir les responsables contactés par nous, au sujet des malades et des difficultés croissantes à tout point de vue.
Parler sans relâche, jusqu’à ce que les barrières qui se dressent devant nous tombent.
Parler de l’indifférence et du manque d’intérêt, sans faire allusion au regard absent de ceux qui restent imperméables à toute forme de détresse.

En ce jour du 23 avril 2013 de la Saint Georges, le protecteur du Royaume Uni, à 17h sur l’avenue des Champs Elysées, j’ai assisté à une commémoration organisée par la Royal British Légion et la fondation Charles de Gaulle pour la mémoire du Général de Gaulle et du 1er ministre Churchill devant leurs statues respectives. A travers les anecdotes de quelques anciens combattants, à leurs yeux, Félix Eboué avait « sauvé le Général de Gaulle », en étant le premier résistant à avoir répondu à l’appel du 18 juin 1940, et en lui ayant apporté tout un territoire de l’AEF (Afrique Equatoriale Française).

« Le logement est un droit fondamental de la personne humaine, martèle Jackson Dolisean, défenseur des droits humains haïtiens, membre de l’organisation FRAKKA, Force de réflexion et d’action sur le logement, c’est un problème qui touche les gens des camps comme ceux qui vivent dans les bidonvilles ».

Je me souviens encore, c’était au début de l’automne ; l’échographe s’écria, ça y est je vois le fœtus ! En quelques minutes tout le monde était au courant. Ce jour-là, il pleuvait à verse, mais pour moi, le soleil resplendissait. Un troisième enfant et ce sera le dernier, une superbe famille, la vie était belle. D’ailleurs, nous avions tout pour qu’elle soit belle : la santé, le travail, une maison, etc. L’hiver arrivait à sa fin, je supportais tant bien que mal cette grossesse, nous étions le 25 mars 1992. L’obstétricien décida de faire arriver le bébé 2 mois plus tôt. « Le bassin est trop étroit, on va vous faire une césarienne », mentionna t’il.
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De l'histoire à la mémoire
« Combat nèg, combat chien ».
Cette phrase abrupte est régulièrement jetée à la figure de ceux que l’on appelle pudiquement les « gens de couleurs ».
On reproche souvent, notamment aux gens d’Outre mer leurs combats dispersés au gré d’intérêts divergents. Et bien oui ! C’est le fruit de nos différentes histoires.
Nous n’avons pas un Moïse !
Nous avons des prophètes et des libérateurs qui ont jalonné les chaines de l’histoire à des degrés divers. Ils s’appellent Toussaint Louverture, Martin Luther-King, Nelson Mandela, Christiane Taubira, Lumumba, Césaire, Edouard Glissant, Sarda Garriga, Frantz Fanon, Justin Catayée, Gaston Monnerville, Victor Schœlcher… A propos de Victor Schœlcher, je me souviens de mon enfance, où, dans toutes les écoles de la République, on nous apprenait que Victor Schœlcher était notre libérateur. Et j’étais nourri à cet enseignement que l’école de la République nous déversait, jusqu’au jour où, au cours d’une déambulation dans les couloirs du Panthéon, Dany Laferrière me faisait remarquer que Schœlcher était né le 22 juillet 1804, alors que Toussaint Louverture était mort en 1803, et que l’acte d’indépendance d’Haïti avait été signé le 1er juillet 1804. Autrement dit, tout un peuple d’esclaves se libérait du joug de l’esclavage et s’affranchissait de la colonisation bien avant la naissance de Schœlcher.

Restitution : ce mot glace le sang des marchands d’arts. Plus particulièrement ceux qui évoluent sur la frontière ténue qui sépare l’objet anthropologique de l’objet d’art. La restitution demandée d’objets considérés comme sacrés par les peuples « premiers » est de plus en plus demandée : la France s’y est pliée et les musées français ont restitué aux communautés maoris de Nouvelle-Zélande, des crânes de guerriers ramassés par des explorateurs du XIXème siècle.

Drouot et Christie’s ont des soucis à se faire : une vague de refus s’étend.
Les récentes ventes d’arts dits premiers suscitent colère et revendications.
Le 12 Avril, soixante dix masques hopis, appartenant à un amateur d’art âgé, ont été mis aux enchères. De magnifiques masques de bois et de cuir, souvent très colorés comme celui de « mère corbeau » doté de plumes noires déployées, d’autres représentant des animaux.

Le Gouvernement de notre Président normal est constitué, sinon intégralement, du moins en très grande majorité par des hauts fonctionnaires, énarques essentiellement. La fonction publique est reine en France. Des fonctionnaires ambitieux ont pris les oripeaux des politiques et sont devenus les "chefs" de l'Administration.
On est « entre soi », sans imagination, formaté par une tradition « soviétisante » de l'Administration française. Le rêve de notre Gouvernement de fonctionnaires est de tout mettre sous contrôle, d'administrer toute l'activité dans ses moindres détails et, en finance de revenir au contrôle des changes avec à terme la fermeture des frontières.
