Société

jeudi, 23 mai 2013 04:05

10 mai – 20 mai, l’heure du bilan

Des milliers de visiteurs pour l’exposition « Les échos de la mémoire », de Luc Saint Eloy, dans les Jardins du Luxembourg.

Les caméras de plusieurs télévisions, même celles de Canal 10, de Guadeloupe, avaient fait le déplacement pour relayer cette commémoration, diffusée en direct sur Public Sénat et France Ô. Des relais d’autant plus intéressants et importants que cette exposition faisait appel à un concept original : retracer les jalons d’une mémoire collective, sans faire de ces épisodes douloureux une revendication pleurnicharde.

Sur le plan technique, l’épure des panneaux placés en hauteur faisaient appel à deux techniques de pointe : un QR code, qui permettait à ceux qui possédaient des smartphones, d’accéder directement aux modules sonores, avec visites sur le site. Des modules sonores qui se répondaient en échos à travers les Jardins du Luxembourg, aux sons des conques de lambis. Ces panneaux très didactiques, égrainaient toutes les dates, les lieux, et les principaux repères de cette page d’histoire. Ils étaient habilement posés sur des barriques, symbole visuel, esthétique et puissant de cette époque de la traite négrière, puisque ces instruments servaient à alimenter les colonies en denrées de toutes sortes.



Le Président de la République, François Hollande, était venu inaugurer cette évèneement. Il était accompagné du Président du Sénat, Jean-Pierre Bel, le Président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone sans parler des quatre Ministres Christiane Taubira, Ministre de la Justice, Victorin Lurel, Ministre des Outre-mers, Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture et de la Communication, et Georges Pau-Langevin, Ministre de la Réussite Educative.

 


Autre intérêt de cette exposition : rassembler tous les acteurs qui ont fait du 10 mai une fête nationale. Qu’il s’agisse de Maryse Condé, de Serge Romana, de Claude Ribbe, Euzhan Palcy, Firmine Richard, pour ne citer que ceux-là.



Témoignages émouvants sur les réseaux sociaux. De cette résonnance globale, on peut retenir des demandes incessantes pour une réédition de cette exposition, que beaucoup voudraient voir circuler en province, en outre-mer, et en Europe. Luc Saint Eloy, et la productrice de cet évènement, Astrid Siswanker, nous ont fait part des attentes de localités suisses et allemandes pour que cette exposition puisse vivre au-delà de toutes frontières. Pour Astrid Siswanker, il est important de répondre favorablement à cette volonté de partager cette mémoire.

Luc Saint Eloy se propose, pour cette exposition itinérante, de traduire les panneaux en plusieurs langues.

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