Les questions aux Candidats
La Mairie de Paris renferme le nombre le plus important d’originaires des Outre-Mer parmi ses employés. On y dénombre aussi plus de 300 000 ultramarins dans la ville sans compter leurs descendances. Ce vivier de voix à chaque élection cristallise toutes les convoitises mais fait-il l’objet d’une réelle prise en compte pour son meilleur épanouissement dans la cité parisienne…

Après le mariage pour tous qui a déchainé des passions ridicules, aussi bien de la part des pro que des anti, voilà qu'est allumé un autre feu : celui de permettre aux descendants d'esclaves d'avoir accès aux terres. « Il y a des choses à mettre en place sans expropriation, en expliquant quel est le sens d'une action publique qui consisterait à acheter des terres », affirme la Ministre de la Justice dans le Journal du Dimanche.

Un an de gouvernement, un pays au fond du trou, et une interview à... Paris Match, dans lequel le chef de l'état menace en termes assez clairs les ministres frondeurs, lui qui n' a pas pipé mot sur le sujet des couacs depuis un an. Oserait-on lui suggérer d'en toucher un mot au prochain conseil des ministres, histoire de s'adresser directement aux individus concernés?

C'est bien un Ministre de la République Victorin Lurel qui a paraphé la déclaration de Pétionville qui a pour objet de revitaliser la vision de l’Association des états de la caraïbe pour une Grande caraïbe renforcée et unie. Il l’a fait au nom de la France.Certains ont affirmé sans détour qu’il s’agissait d’un événement historique .C’est aller un peu vite en besogne. Et méconnaitre les principes qui guident la diplomatie française.
L'ensemble des critères et principes qui guident l'action internationale française ne sont pas obsolètes pas plus que le degré de liberté que le pouvoir central a consenti aux collectivités locales présentes à cette occasion..Même s'il a fait preuve d'une certaine souplesse en considérant que ses intérêts à l'international peuvent être défendus par les collectivités territoriales .l'état a aussi pris conscience qu'il était infructueux de vouloir s'opposer à la défense des intérêts locaux en ne privilégiant que les siens et ce particulièrement dans la France des Outre mers.

Gabriel Serville n’est pas content. Gabriel Serville, ce député guyanais aux talents divers, connu à la fois pour ses qualités de musicien, mais surtout en tant que proviseur d’un des plus grands lycées professionnels de Guyane, est inquiet. Cette semaine, il a interpellé la Ministre de la Santé, Marisol Touraine. Mercredi soir, il a interrogé le gouvernement sur les mesures d’urgence à prendre pour faire face à l’épidémie de dengue qui sévie en Guyane. Cela fait quatre ou cinq ans que le centre hospitalier de Cayenne attend une subvention régulièrement promise par l’Etat pour « mettre à niveau » son plateau technique. Mais les promesses… ne se concrétisent pas. La situation hospitalière est donc assez tendue, qui risque de devenir dangereuse.

Insubmersible. La liste autonomiste conduite par Gaston Flosse prend la tête au premier tour des élections territoriales de Polynésie française. Et de très loin. Car, selon de nouveaux résultats provisoires communiqués hier soir par le Haut-commissariat, c'est près de 40 % des voix qu'elle a recueillis. De loin, de très loin… le must, le premier, the big chief … de toutes les casseroles de la 5eme république .Condamné à maintes reprises, sur le non respect des marches publics des détournements de fonds de la République, la mise en place systématique de passe-droits.

À l'origine de l'un des plus grands scandales de la Ve République, ce ne serait donc que cela: une affaire intime. Celle d'un homme, Jérome Cahuzac qui, se trompant lui-même des années durant, se retrouve finalement dépassé par l'ampleur de son mensonge. Cet interview m’a rappellé le Livre de la Jungle : il y a un effet hypnotique de Cahuzac sur le journaliste qui se retrouve séduit par la confession pseudo-psychologique de cet homme à terre auquel le journaliste fini par s'identifier.

La loi Lurel sur la régulation économique de l’Outremer, énième loi sur la vie chère, a remis au gout du jour le modèle d’une économie administrée. De très nombreux économistes estiment que le 21e siècle sera celui de la régulation : régulation des marchés, des contrats, le libre marché n’est pas un vaste champ de bataille sans foi ni loi. La régulation est utile et elle est nécessaire. Cependant, la loi Lurel va beaucoup plus loin que la simple régulation pour se situer dans le champ de l’administration directe. C’est une erreur profonde d’analyse qui pourrait se payer au prix fort.

1. Quelles sont les valeurs auxquelles vous êtes attachée ?
Je suis profondément attachée au respect des valeurs familiales qui permettent de maintenir le lien social, indispensable au fonctionnement d’une société. Comment, par exemple établir des relations inter- générationnelles pour accompagner une meilleure prise en charge des personnes âgées sans rappeler dès le plus jeune âge la place de nos ainés et leur rôle dans la transmission des expériences aux générations futures ? Comment peut-on réussir une politique de l’éducation nationale si l’enfant ne reçoit pas des valeurs morales et passe son temps à remettre en cause l’autorité parentale ?

Il est de bon ton de nous caricaturer, nous, Français d’Outre-mer, en nous qualifiant de spécialistes de la « valse hésitation », s’agissant de nos choix institutionnels. Tantôt nous voulons une large décentralisation avec une autonomie extrêmement poussée, tantôt nous estimons qu’il faut en rester au statut quo. Bref, depuis des décennies, il n’y a jamais eu de consensus sur les statuts des départements d’Outre-mer.

Monsieur le Ministre des transports,
Depuis plus de 30 ans, tous les gouvernements de droite et de gauche nous baladent sur la thématique de la desserte aérienne en Outre?Mer.
Le 1er avril dernier la compagnie Air Caraïbes a proposé des billets d’avion à 100€ pour un aller?retour entre Paris et les Antilles?Guyane. Au bout de cette loterie de mauvais goût où des milliers d’hommes et de femmes ont été traités comme du bétail, on ne voit guère que désillusion et désespoir.

Les Caraïbes aller-retour pour 100 euros, ça ressemble à un poisson d'avril. Mais cette promotion bien réelle était proposée par Air Caraïbes. Et ce n'était pas un poisson d'Avril. On connait la suite. Il n'y a pas eu besoin d'alerte à la bombe pour semer la panique à l'aéroport d'Orly en ce lundi pascal. La crise et la pauvreté ont fait le reste .
Il ne pouvait en être autrement, preuve d'un malaise persistant au cœur d'une population des outre mers exclus du voyage, déportés de sa terre natale , sans espoir souvent d'un retour et qui eut droit en ce lundi à cette phrase cynique sortie des écoles de commerce "On ne pensait pas qu'un jour férié, à 8 heures on aurait autant de monde" ! Eh oui, "les pauvres" et les «chômeurs»qui ne travaillent pas les jours fériés ne refusent pas de se lever tôt le matin pour aller acheter un billet d'avion pas cher pour aller voir leur famille par exemple.

Face à l’incapacité des pouvoirs publics à proposer des solutions de transport alternatives Outre-mer, les particuliers n’ont d’autres solutions que de se motoriser, le véhicule particulier étant prédominant pour se rendre sur leur lieu de travail.
En 2008 l’hexagone comptait 506 véhicules pour 1000 habitants là où sur des superficies plus réduites et sur un réseau routier de moindre ampleur, la Martinique en comptait 515, la Guadeloupe 503, la Réunion 406. Pas étonnant donc que dans un rapport de décembre 2011, l’Agence d’Urbanisme et d’Aménagement de Martinique ait constaté une « asphyxie » du réseau routier avant de conclure à la responsabilité du trafic automobile dans la pollution atmosphérique (lire également à ce sujet le Diagnostic Prospectif du Schéma Régional des Infrastructures et de Transport de la Guadeloupe de juin 2012).

Egalité entre tous!
Egalité entre les consommateurs de l’hexagone et ceux de l’Outre-mer, notamment pour les produits laitiers et les boissons dites « sucrés ». C’est le sens du projet de loi proposé par Hélène Vainqueur-Christophe, députée de la Guadeloupe, le mercredi 27 mars.
Pendant tout un après midi, les députés ont examiné et voté un projet de loi visant à diminuer le taux de sucre surajouté dans les produits alimentaires vendus en Outre-mer.
