Politique

jeudi, 09 mai 2013 04:04

Le remaniement, c'est jouer aux chaises musicales et repeindre des marionnettes

Un an de gouvernement, un pays au fond du trou, et une interview à... Paris Match, dans lequel le chef de l'état menace en termes assez clairs les ministres frondeurs, lui qui n' a pas pipé mot sur le sujet des couacs depuis un an. Oserait-on lui suggérer d'en toucher un mot au prochain conseil des ministres, histoire de s'adresser directement aux individus concernés?

Drôle d'annonce en effet, drôle de méthode pour laisser entendre qu'un remaniement aura lieu le moment venu ! La règle de base d'un remaniement est le secret qui précède la surprise. Souvenez vous de la manière dont François Mitterrand avait « viré » Michel Rocard, malgré les bons résultats de son gouvernement et le rôle qu'il l'avait appelé à jouer plus tard dans sa réélection en 1988.? Une telle annonce ne peut qu'ajouter du trouble au trouble dans une « équipe gouvernementale » qui va déjà à hue et à dia. Trouble dans l'opinion. Est-ce une manière de regagner de la confiance ? Ou cela n'aurait-t-il pas plutôt effet d'ajouter du doute au doute ?

Est-ce encore une petite manière de mettre la pression sur tous, afin d'en obtenir le meilleur en les empêchant de faire de nouveaux couacs, mettre fin à des inimitiés ? Couacs et inimitiés d'ailleurs souvent montés en épingle par la presse, un peu trop friande de la petite histoire au détriment de la grande.

Les analystes ont fixé une date. Ce serait le 21 juin, date de la fête de la musique. C'est là en effet qu'on joue aux chaises musicales. On va enfin savoir qui aura des fonds spéciaux, une retraite dorée, un salaire confortable, une voiture de fonction, la gratuité des transports, etc.
Mais en ce 21 Juin, pour la fête de la musique, vont-ils nous jouer la même partition ?
A moins que ce ne soit donner du temps au temps, d'autant plus que le temps passant, c'est du temps de gagné.
Cependant cela devient intéressant : 25 chaises demain pour 40 ministres aujourd'hui. Lorsque la musique s'arrêtera, beaucoup resteront debout à maudire ce sort funeste. Taubira, Lurel, Pau Langevin, lequel restera de ce tiercé de la diversité ? Seul le Président le sait déjà.? Pourtant, dans ce navire gouvernemental qui porte le doux nom de Titanic, ce n'est pas l'équipage qui est à critiquer pour avoir pris un mauvais cap, mais le capitaine et son premier lieutenant.? Ils étaient partis, disaient-ils, pour des îles paradisiaques, mais se sont retrouvés à la dérive par leur incompétence. ?Car les remaniements ca fait parler, mais au fond, tout le monde sait parfaitement que ça ne change strictement rien. Le Président en premier qui dit:? d’abord, je dissous les impétrants puis je sucre... les partants. Et j'ajoute un peu d'eau gazeuse et j'obtiens un gouvernement qui fait « Pschitt » (comme dirait un spécialiste de la dissolution), et moi... la bulle... je la coince entre temps ! ?Elle est pas belle la vie ?
Allez, le remaniement, ce sera comme pour tous les autres, juste repeindre des marionnettes. Comme je vous le dis.

 

 

 

Partenaires

CANGT NORD GRANDE TERRE
CAP EXCELLENCE

Derniers articles

Les + lus

Rejoignez-nous sur Facebook

Recevez les actus par email

Recevez par mail les dernières infos publiées sur OUTREMER LE MAG'

Rechercher