A tout juste 30 ans, Virginie Sainsily ne cesse de gravir les échelons de BFM TV à « vitesse grand V ». Armée d’une volonté de fer et d’un sourire désarmant, la journaliste a déjà un parcours impressionnant. Reporter en Israël et en Thaïlande, elle est journaliste pour la première chaine d’informations de France depuis 2014. Là, elle a pu couvrir des évènements internationaux comme le crash du German Wings, ou nationaux telle que la crise en Guyane. Après des remplacements à la présentation des journaux télévisés durant l’été 2017, la Guadeloupéenne présentera la pré-matinale de BFMTV en direct dans la tranche de 4h30-6h. La voici donc sous les feux de la rampe. Mais avant de se lancer dans l’aventure d’une matinale, Virginie Sainsily était en vacances, chez elle, en Guadeloupe.
Voici un an et demi que Virginie n’avait pas foulé sa terre natale. De retour dans l’archipel pour une courte, mais nécessaire, semaine de vacances. « C’est la première fois depuis très longtemps que je ne pense pas au travail pendant mes vacances, cela signifie que je suis vraiment déconnectée. » Depuis qu’elle travaille à BFM, les retours au pays ont la double caractéristique de la rareté et de l’urgence. Rares en raison des exigences de son planning, urgents par l’appel de ses racines. « Même si j’ai grandi en Guadeloupe jusqu’à l’âge de 18 ans, je prends le temps de redécouvrir les choses. ». Comme à son habitude, elle regarde tout, écoute tout, sent tout. Rien ne lui échappe. « C’est vraiment un plaisir de revoir certains endroits, sans oublier la famille qui est importante pour moi. » Par ailleurs, revenir c’est se réapproprier le goût des épices typiques de l’île…Emblématiques d’une manière de vivre et un état d’esprit qui lui manquent. « J’aime la manière dont on aborde les gens en Guadeloupe. Tout le monde se tutoie et cela permet d’établir une proximité. » La distance avec la Guadeloupe n’est pas que physique elle est aussi dans le rapport à l’autre. La journaliste pourrait même avoir un soupçon de nostalgie lorsqu’elle parle de la vie insulaire. « Quand on revient en Guadeloupe, on a l’impression que tout est facile. On sort du boulot, on peut aller passer voir notre grand-mère, rencontrer les amis au bord de l’eau, c’est hyper agréable. Dans une grande ville c’est impossible. Et ça me manque un peu. » Loin des yeux près du cœur, concède la gosiérienne avec un sourire amoureux « J’ai beaucoup voyagé, mais je trouve que rien n’est plus beau que ma Guadeloupe. »
« Je suis moins courageuse que lorsque j’avais 18 ans »
A peine majeure, Virginie Sainsily est partie à la conquête de l’Hexagone. Elle n’envisageait pas particulièrement la vie parisienne. « J’avais pensé étudier dans des villes plus au sud telles que Toulouse ou Montpellier, qui abritent une forte communauté d’étudiants Antillais. Mais une fois à Paris, je n’en suis jamais repartie. » Et pourtant, dans une ville connue pour la rudesse de son marché de l’emploi, se frayer un chemin jusqu’au le plateau de présentation de BFM TV demande un solide caractère et une bonne dose de détermination. C’est pour cela que Virginie repense à la jeune Guadeloupéenne débarquée à Paris avec une certaine admiration. « Je la trouve très courageuse. Tout ce que j’ai fait à cet âge-là, je ne suis pas sûre, aujourd’hui, je serais capable de le faire. C’est-à-dire, annoncer à ses parents que l’on veut s’occuper soi-même de ses études, faire un prêt étudiant, chercher les appartements seule et en changer dès que l’endroit ne plaît plus. J’ai même changé quatre fois d’appartement lors de mes quatre premières années. Toutes ces décisions, aujourd’hui, je réfléchirais à deux fois avant de les prendre. » Malgré cette « sagesse » venue au fil des ans, la Guadeloupéenne n’hésite pas à se retourner, à regarder le chemin parcouru et à appeler la jeunesse de l’archipel à ne pas se laisser brider par des discours trop décourageants. « Il ne faut pas se dire que l’Hexagone se moque de nous parce que l’on vient de loin. Très honnêtement, je pense qu’il y a de la place pour tous ceux qui sont motivés et qui sont passionnés. Il est très important de ne pas se mettre de barrières psychologiques. Cela dit, je ne suis pas naïve, ça ne réussit pas à 100%, mais il faut tenter les choses avec passion, ça évite les regrets. » Et même si elle reconnait qu’elle eu de la chance dans sa carrière, Virginie estime qu’elle était légitime à tous les postes qu’elle a occupés en raison de tout le travail abattu. Fort d’un tempérament solide et d’un esprit de compétition bien Guadeloupéen, le jeune Virginie gravit les marches de la Capitale une à une, dans une ascension continue vers le sommet.
Son parcours
Optention d'une licence de Droit et de Science Politique avec mention
Diplomée des écoles de journalisme : ISCPA et CFPJ
A collaborée, dans l'ordre, avec iNews24, Guadeloupe 1ère, Le Grand Journal (Canal +), C à vous (France 5).
Intègre la rédaction de BFM TV en 2014 à l'âge de 26 ans.