A peine descendus de l’avion, dimanche 10 juin dernier, les deux ministres sont partis, tambour battant vers la commune de Petit-Bourg où le maire, Guy Losbar, les attendait.
Guy Losbar, Maire de Petit-Bourg, accueillant les ministres dans sa localité, dès leur descente d'avion.
Le collectif anti-sargasses de Petit-Bourg, attendant l'arrivée des ministres, devant la Mairie de Petit-Bourg.
Jocelyne Traventhal-Hatchi, porte parole du collectif anti-sargasse de Petit-Bourg expliquant le quotidien des habitants de localité, qui vivent au milieu des sargasses.
Les annonnces sur le plan financier :
3 millions maintenant, en urgence, pour nettoyer tous les littoraux. Voici ce que Nicolas Hulot a annoncé le 11 juin à la suite de sa visite en Guadeloupe. Il le répétera le lendemain en Martinique. Ce fonds d’urgence viendra s’ajouter aux 3 millions d’euros qui n’ont pas été consommé en 2017. Mais ce n’est pas tout. Le ministre parle d’un plan anti-sargasses sur les deux ans à venir afin de permettre aux collectivités d’empêcher les échouages sur leurs communes dans les « 48 h ». Total des opérations, environ 10 millions d’euros, financés par l’Etat à hauteur de 5 millions et le reste par les fonds européens et par les collectivités territoriales. Enfin, un appel à projet sera lancé par l’ADEME chiffré à 1 million d’euros, afin d’améliorer la technicité du ramassage de sargasses.
Nicolas Hulot et Annick Girardin étaient attendus également de pied ferme en Martinique, mais avec peut-être un peu plus de véhémence. La veille, des manifestants avaient déversé des sacs de sargasses dans l'enceinte de la préfecture à Fort-de-France. Un scène filmée par Martinique 1ère.
Mais après les envolées vindicatives des collectifs d’habitants subies en Guadeloupe, garder son calme face à la colère d’un habitant du Robert a semblé nettement plus compliqué. En témoigne, encore une fois cette scène toujours filmée par Martinique 1ère. La tension dans la voix du ministre est palpable.
Pourtant, les habitants de la localité du sud-est de l’île ont de quoi être inquiet.
Le rapport journalier de Madininair du 12 juin 2018, le jour de la visite des ministres au Robert.
Le rapport journalier de Gwadair du 13 juin.
Le plus improbable dans ce dossier des sargasses, c’est l’ignorance de tous d’un rapport datant de juillet 2016 et émis à trois Ministères. En plus de souligner la toxicité des gaz dégagés par le pourrissement des algues, il édicte une série de recommandations. Tout y est. Il suffit juste de suivre les recommandations.