Histoire de …dialoguer avec nous ?
L’Union des Groupements de Producteurs de Bananes de Guadeloupe & Martinique (UGPBAN)
Eric de Lucy Président - UGPBAN
Philippe Ruelle Directeur Général - UGPBAN
Pierre Monteux Directeur Général - BANAMART
Tino Dambas Planteur - Président de l’IT2
Luc Clerence Planteur – BANAMART
Banane de Guadeloupe & Martinique
Réponse à la Tribune du 19 juillet 2013 sur Rue89.com
Lettre ouverte aux parlementaires EELV signataires de la Tribune :
« Banane antillaise empoisonnée ? Il faut changer de modèle »
C’était le 6ème des 30 engagements du candidat Hollande pour l’Outremer, soufflé par celui qui sera Ministre des Outremers et qui a l’époque était responsable de la campagne pour les Outremers:
“Je mettrai en œuvre une politique d’égalité tarifaire, en faisant converger les tarifs bancaires entre les DOM et l’Hexagone, et en alignant progressivement le prix des télécommunications entre les DOM et l’Hexagone sur le tarif appliqué au sein de l’Hexagone. Je favoriserai la mise en place d’une continuité territoriale à moindre coût en faisant jouer la concurrence et en veillant au prix des billets d’avion.”
C’est vers 16h, ce vendredi 28 que le porte-parole des gérants de station-service a annoncé la fin du conflit suite à une entrevue avec les services du Premier Ministre. Il déclare : « Nous avions l’impression que le gouvernement voulait passer en force, nous avons l’assurance du Premier Ministre de privilégier le consensus avec les acteurs de la filière ». Le voilà rassuré, mais pas les consommateurs. Ainsi, l’activité économique s’est ralentie, des élèves n’ont pu passer leurs épreuves, l’île a vécu au point mort… pour des impressions ?
Jean-Pierre Philibert enfonce le clou de façon permanente : « la procédure de défiscalisation reste indispensable à court terme au financement des investissements des petites et moyennes entreprises des DOM ».
Le président de la Fedom est en revanche réservé sur la question du crédit d’impôt, selon lui, « ce crédit d’impôt ne pourra être substitué aux entreprises plus importantes qu’après une période d’expérimentation qui permettra d’en évaluer les difficultés et les éventuels avantages ».
Ce statut a été créé en 2009 afin de simplifier l’exercice de petites activités commerciales indépendantes et de permettre de cumuler des revenus supplémentaire avec un emploi ou un autre statut : demandeur d’emploi, salarié, retraité, étudiant…
Ce statut simplifié, il faut le rappeler, n’a pas été imaginé dans un objectif de développement mais pour avoir une activité d’appoint en toute légalité. L’exonération de la TVA et le faible pourcentage des charges séduisent plus d’un. Cependant, il faut nuancer : les charges sont calculées sur le chiffre d’affaire et non le bénéfice !
Les sénateurs penchent pour un prêt bonifié pour le logement social, le maintien de la défiscalisation actuelle pour les PME et les crédits d'impôt pour les entreprises plus importantes.
La semaine dernière, après les députés, les sénateurs ont aussi leur copie. “La Defisc en outre-mer, assure l'ancien ministre, aujourd'hui, membre de la délégation outre-mer sénatoriale, Marie Noelle Lienemann, traine toujours avec elle la mauvaise image de riches contribuables métropolitains faisant de l'optimisation fiscale à bon compte. Nos propositions entendent sauver un système d'aide fiscale à l'investissement indispensable pour les économies ultramarines fragiles par nature.”
La loi visant à garantir la qualité de l’offre alimentaire en outre-mer a été définitivement adoptée par le Sénat le 21 mai 2012. Elle prévoit que, lorsqu’une date limite de consommation (DLC) figure sur l’emballage d’une denrée alimentaire distribuée outre-mer, celle-ci ne peut pas excéder la date prévue pour la même denrée distribuée en métropole. Ignorant la géographie et la contrainte des transports, la loi aligne le statut des produits alimentaires à DLC sur tous les marchés : celui de la France européenne et ceux des territoires éloignés. Jusqu’à ce jour, l’éloignement des territoires ultra-marins avait amené les fournisseurs du secteur alimentaire à apposer sur les emballages des marchandises des DLC plus longues que celles des produits métropolitains, sans qu’aucun risque pour la santé publique ne soit encouru. La loi supprime cette spécificité avec laquelle les consommateurs ont vécu pendant longtemps.
Presque une caricature…et pourtant, les chiffres ne mentent pas. La Réunion, la Martinique et la Guadeloupe apparaissent dans le top 5 des régions européennes championnes du chômage des jeunes de 15 à 24 ans.
Le 6 novembre 2012, le Ministre des Outre-mer Victorin Lurel annonçait la reconduction pour un an des dispositifs de défiscalisation spécifiques pour les Outre-mer. L’inspection générale des finances ayant émis dès 2011 de nombreuses critiques quant à l’efficacité de ces mesures sur la politique du logement et de l’emploi, le gouvernement travaillerait à améliorer ce dispositif en sursis.
Sortir enfin de la nasse. Sortir par le haut ! Plus facile à dire qu’à faire, surtout quand il s’agit de soutenir le pouvoir d’achat des français d’Outre-mer. Voilà maintenant 30 ans que je travaille sur les économies ultramarines et 30 ans qu’on nous chante les mêmes chansons. Depuis la création d’instituts de sondage en France, au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, les Français expriment une préoccupation constante pour le pouvoir d’achat. En Outre-mer, depuis que ces études d’opinion sont utilisées pour étudier l’état de l’opinion, ce sont les mêmes préoccupations qui sont exprimées, mais de façon encore plus radicale. Et pour cause !
« Il ne va pas falloir trainer au lit » disait le message d’Air Caraïbes. Et la compagnie ne croyait pas si bien dire. Pour profiter des 50 billets par jour vers la Martinique, la Guadeloupe, Haïti ou Saint Martin, à seulement 100 euros, des centaines de personnes s’étaient levées très tôt lundi de Pâques pour se rendre au comptoir Air Caraïbes à Orly. Mais les candidats au voyage ont du déchanter. L’opération promotionnelle a tourné à l’émeute. Trop de monde et trop de pagaille. La compagnie a interrompu l’opération. Et les policiers sont intervenus pour repousser les visiteurs très en colère.
Une partie de la CSPE (Contribution au service public de l’électricité) corrige les inégalités tarifaires au profit des consommateurs des départements d’Outremer. C’est une bonne idée sociale mais une mauvaise idée économique. En faussant les couts réels de production, cette péréquation fausse aussi les règles tarifaires. Si l’électricité d’origine fossile est payée en dessous de son vrai prix, les autres sources d’énergie seront considérées comme peu compétitives. La transition énergétique exige la vérité des prix.
Le débat est engagé partout en France autour de la transition énergétique. Dans les prochaines éditions de notre webzine nous allons explorer 2 dossiers emblématiques en rapport avec l’Outremer :
Ces deux dossiers seront explorés la semaine prochaine sur www.outremerlemag.fr
Mais dès aujourd’hui, nous avons souhaité présenter les contours généraux de ce dossier à mi chemin entre l’économie et l’écologie. Dans les deux cas, la politique n’est jamais très loin. Nous souhaitons rappeler que les questions de gouvernance sont essentielles dans le succès des politiques de développement durable. Pour réussir, ces politiques ont besoin de proximité et d’adaptabilité. Autrement dit, le développement durable a besoin d’une étape supplémentaire de décentralisation. La gouvernance française a fait des progrès dans ce sens, mais c’est encore insuffisant. L’efficacité du jacobinisme peut à la rigueur s’imposer sur les très grands chantiers (comme la reconstruction après la 2e Guerre mondiale), en revanche sur des dossiers comme celui des énergies de proximité, le sur mesure est indispensable.
www.outremerlemag.fr présente cette semaine des éléments de contexte dans le débat sur la transition énergétique Outremer.
Dans l’imaginaire collectif, les éléments de la nature sont autant de sources d’énergie. Les îles et les territoires français de l’Outre-mer concentrent ces sources potentielles d’énergie dans des conditions uniques. Le ciel, le soleil, la mer, auxquels on pourrait ajouter le vent et les sources bouillonnantes. Et pourtant ces territoires dépendent encore très majoritairement des hydrocarbures. Les départements d’Outre-mer sont énergivores sous la double pression de la croissance démographique et des aspirations au confort.