Le 9 août est la journée Internationale des peuples autochtones. Crée en 2004 Son objectif est de renforcer la coopération internationale afin de résoudre les problèmes rencontrés par les populations autochtones dans des domaines tels que les droits de l’Homme, l’environnement, le développement, l’éducation et la santé. La France, grâce aux Outre-mer, compte parmi ses citoyens des populations autochtones, notamment en Guyane. La population Amérindienne représente environ 4 % de la population Guyanaise (environ 10 000 sur 256 200 habitants en 2015). Vis-à-vis de la population française, les Amérindiens représentent 0,02 % des citoyens.
C’est dans ce contexte que depuis 8 ans, la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) organise les journées des peuples autochtones de Guyane afin de mettre en avant ces populations beaucoup trop souvent oubliées. En ce sens, la CTG a proposé des animations dans quatre villes du territoire où résident des Amérindiens. Comme ici au Village Espérance de Saint-Georges de l’Oyapock.
©Crédit photo CTG
Durant cette journée, le Président de la CTG, Rodolphe Alexandre, ainsi que Patrice Faure, le Préfet de Guyane ont été sensibilisés aux rituels amérindiens. Ainsi, ils ont porté un intérêt particulier aux rites de passage à l’adolescence dans la tradition des Wayampi ou encore aux rites de purifications chez les Wayana.
A gauche, Rodolphe Alexandre, Président de la collectivité de Territoriale de Guyane ; et Patrice Faure, Préfet de Guyane à droite. ©Crédit photo CTG
Commencées le 4 août, ces journées ont permis à chacun des chefs coutumiers de mettre à l’honneur leurs cultures et leurs traditions respectives. Les 3 autres villages de ces journées se situaient à Macouria, Matoury et Mana. Car il est important de bien faire la différence entre les peuples amérindiens qui habitent en Guyane (voir encadré). Cette décentralisation de manifestation avait été initiée en 2016, puis en 2017, mais a pris une nouvelle dimension en 2018 avec quatre villages, une demande de chefs coutumiers selon la CTG.
Reconnaitre leurs droits sur le territoire
Cette décision n’a cependant pas fait que des heureux au sein de la communauté amérindienne. Lors de la présentation du 9 août de cette journée internationale à Cayenne, la Fédération des Organisations Autochtones de Guyane (FOAG) a exprimé avec force son mécontentement de voir ces journées éparpillées aux quatre coins de la Guyane. Selon la fédération, cette journée devrait être un moment de partage et de rencontres avec l’ensemble de la population guyanaise. Ainsi, par la voix de son président Jean-Philippe Chambrier, le FOAG regrette que ces journées « ne soient réduites qu’a des fêtes de village ». Lors de ce rassemblement, les différentes associations d’autochtones de Guyane ont également revendiqué la reconnaissance de leurs droits. Notamment celui de l’autodétermination de peuples autochtones, initié le 9 août 1982 à l’ONU.
Répartition des peuples amérindiens guyanais :
- Les Arawak dans les terres entre Saint-Laurent du Maroni et Matoury
- Les Wayana sur le Haut-Maroni, proche de Maripasoula à la frontière brésiliènne.
- Les Palikour à l’embouchure de l’Oyapock (Macouria, Régina, Roura et Saint-Georges de l’Oyapock)
- Les Téko (anciennement Emérillons) sur les rives Haut et Moyen Oyapock, près de la ville de Camopi
- Les Wayampi sur les rives du fleuve Oyapock
- Les Kali’na sur le littoral entre Kourou et Saint-Laurent du Maroni en passant par Awala Yalimapo et Iracoubo
© Crédit Photo Jacques Leclerc