Oser transformer un chef d’entreprise en opposant politique parce qu’il publie un sondage qui révèle de nouvelles tendances qui pourraient se confirmer ou pas lors des prochaines élections régionales. C’est du grand n’importe quoi ! Et c’est inacceptable !
La région Guadeloupe n’est-elle pas sensée mettre en place un vrai projet de développement pour construire enfin cette Guadeloupe pour tous ? Au lieu de travailler à sa mission première, voilà que son Président s’en prend à ceux qui œuvrent depuis plus de 20 ans pour pérenniser leurs entreprises dans un contexte des plus difficile ?
Outremerlemag vous livre donc le sondage qui hérisse Victorin Lurel et publie également une analyse des plus objectives liée à cette étude statistique … car en fait ce ne sont que des stats ?
Allons Monsieur le Président un peu de « self control », prenez le temps de lire le sondage….
La rédaction .
L’ANALYSE
La défiance envers la classe politique en Guadeloupe s’ancre et s’amplifie encore, c’est du moins ce qu’indique la vague du baromètre politique réalisé à l’issue des élections départementales.
En ce début du mois de mai 2015, ce sont près de 7 Guadeloupéens sur 10 (69% exactement) qui indiquent ne pas avoir confiance en la classe politique locale. Le taux de défiance mesuré est dix points supérieur à celui qu’il était au mois de février 2015 (59%). Le sentiment d’absence de réponse politique face à la problématique de la gestion de l’eau, mais aussi, plus récemment à l’invasion des algues sur les côtes explique cette défiance. La campagne politique des départementales a également laissé des traces, tant les luttes au sein de mêmes courants politiques furent parfois âpres.
Enfin, il ne faut pas écarter l’impact des médias nationaux : le traitement de l’inefficacité du politique face au chômage, le niveau d’imposition jugée trop lourd nourrissent, ici aussi cette défiance du politique.
Dans ce contexte, quand on leur demande à qui ils feraient confiance pour construire l’avenir de la Guadeloupe, près d’un Guadeloupéen sur 2 ne se positionne pas. Pis, le tiers d’entre eux ne ferait spontanément confiance à aucune personnalité politique actuelle.
Ary Chalus est, dans ce baromètre, l’un des rares politiques à surnager : 18% des Guadeloupéens lui feraient spontanément confiance (+2 points par rapport à Février, devant Victorin Lurel, à 11% (-2pts). Josette Borel Lincertin, fraichement élue à la tête du conseil départemental occupe la 3e place de ce classement, à 6%.
L’élection de JBL à la tête du département a un impact immédiat dans notre classement des parlementaires et des présidents de collectivités majeures. Elle réapparait directement en seconde place de cette mesure (elle en était sortie suite au retour de Victorin Lurel à la tête du conseil Régional), puisque 52% des Guadeloupéens disent faire confiance à la présidente du Conseil départemental pour construire l’avenir de la Guadeloupe.
Toutes les autres personnalités politiques testées voient leur score de confiance diminuer :
- Ary Chalus est toujours très haut, à 60% de taux de confiance, tout en perdant 14 points par rapport à la mesure précédente ;
- Gabrielle Louis Carabin est à 51%, soit 6 points de moins.
Seules ces 3 personnalités ont une côte de confiance positive.
Victorin Lurel ne recueille plus que 41% de taux de confiance (-3pts), Jacques Gillot 33% (-11pts)… Felix Desplan étant à la dernière place de ce classement.
Pour terminer, il conviendra de souligner une fois de plus l’importance du lien entre présence médiatique et taux de notoriété. Le Président du Conseil Régional l’a bien compris, puisque son omniprésence lors de la visite du président de la République, mais également dans la campagne d’inauguration du Macte lui ont bénéficié : 53% des Guadeloupéens pensent d’abord à lui quand on leur demande de mentionner une personnalité politique Guadeloupéenne (+10pts par rapport à notre dernière mesure), Ary Chalus puis Lucette Michaux Chevry complétant le trio de tête, mais de très loin.