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samedi, 21 mars 2015 05:50

Politique en Guadeloupe : des élections départementales pas comme les autres

Pour 42 sièges (au lieu de 40 actuellement), ils seront donc 164 candidats et 164 suppléants — autrement dit, 82 binômes — à briguer un poste de conseiller départemental. Ces élections se dérouleront, le dimanche 22 mars prochain pour le premier tour. Et le dimanche suivant, le 29 mars, pour le second.

Réforme territoriale oblige, cette élection ne sera pas comme les autres. Le redécoupage des cantons, le mode du scrutin binominal (un homme, une femme), mais aussi le renouvellement intégral de l’ex-conseil général pour un mandat de 6 ans (au lieu d’un renouvellement par moitié au scrutin uninominal tous les 3 ans), a totalement bousculé la donne en termes de pronostics électoraux. Seule garantie : on aura une assemblée départementale comportant autant d’hommes que de femmes.

Les années changent et, comme les générations, les enjeux ne se ressemblent pas. Il va falloir donc jouer serré avec cette grande redistribution des cartes de cette élection qui préfigure les élections régionales de décembre. L’électeur moyen aura certainement du mal à cerner les tenants et les aboutissants des différentes candidatures, dont certains semblent faire fi du carcan des partis et des diktats des leaders. Préparant les élections à venir, on constate aussi que certains cadors lancent et soutiennent des candidats « sous-marins », pendant que des mains, moins visibles — avec des arrières pensées qui en disent long sur l’exercice du pouvoir — pourraient troubler le jeu.

LES RÉSULTATS SERONT RICHES DE CONSÉQUENCES

Avec ce nouveau mode de scrutin, les résultats de ces élections départementales vont devoir être observés à la loupe, par le fait qu'ils seront riches de conséquences. Il convient déjà d'observer que certains partis et leurs leaders — qui veulent se caractériser par leurs propositions dites progressistes — sont absents de la course. On veut notamment parler de l'Union populaire pour la libération de la Guadeloupe (UPLG) et le parti communiste guadeloupéen (PCG). On assiste même à des alliances « contre nature », voire « contre idéologie » quand certains leaders de ces partis soutiennent ou s’allient avec des candidats qu'ils considéraient, l'an dernier encore aux municipales, comme étant des « assimilationnistes ». Autre observation : on voit arriver de nouvelles générations d'hommes et de femmes, souvent fort diplômées et qui veulent tenter une carrière. Ils n’entendent plus se plier à la stratégie d'un parti ou d’une formation...

Mais pour les partis — et notamment celles qui se situent à gauche de l'échiquier politique, ces élections auront une saveur particulière. Côté parti socialiste (PS), la défaite de Jacques Gillot à la présidence de l’assemblée départementale, permettrait de se débarrasser de l’influence de la gauche alternative et du Guadeloupe unie socialisme et réalités (GUSR), de placer le débat institutionnel sur le calendrier qu'il souhaite, sinon d’assurer la réélection de Victorin Lurel lors des Régionales prochaines. Cela, pendant que le GUSR et les partis de droite (dont ce qu'il reste de l'UMP) voudraient bien empêcher le PS d’accéder à la présidence. Ce serait alors une bien belle revanche sur les législatives, voire sur les régionales de 2004 dont l'affront ne semble toujours pas avoir été digéré du côté de Lucette Michaux-Chevry.

La question sera aussi de savoir si les nouveaux maires sauront faire fructifier leur récente victoire, et si les oppositions ont su tirer les leçons de l’échec. Oui, ces élections — qui feront forcément apparaître de nouveaux visages à l’assemblée départementale — seront passionnantes à plus d’un titre.

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