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jeudi, 19 février 2015 08:39

Élections départementales sous les Tropiques : où sont passés nos grands hommes !?

La loi N° 2013-403 du 17 mai 2013 relative à l‘élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires et modifiant le calendrier électoral a instauré d’importantes modifications :

-les conseils généraux et les conseillers généraux sont renommés respectivement conseils départementaux et conseillers départementaux ;

-les conseillers départementaux sont désormais élus au scrutin binominal  mixte majoritaire à deux tours : deux conseillers départementaux de sexe différents formant un binôme sont élus dans chaque canton au scrutin majoritaire à deux tours.

L’élection des conseillers départementaux aura lieu le dimanche 22 mars 2015 et en cas de second tour le dimanche 29 mars 2015 dans tous les départements du territoire national à l’exception de Paris, de la Guyane, et de la Martinique, pour procéder au renouvellement des conseillers départementaux ;

Ce nouveau dispositif électoral devrait permettre la parité absolue. Si on regarde de plus près, le nombre des conseillers départementaux est en augmentation, malgré le redécoupage des cantons.

Pour l’Outremer, la Martinique et la Guyane font la course en tête dans le cadre de l’émancipation législative.  Dès décembre 2015, ils opteront pour l’assemblée unique alors que la Guadeloupe hésite entre le statu quo et l’assemblée unique.


Saint-Martin est à la « ramasse » car l’évolution institutionnelle ne semble pas rattraper le retard structurel qui caractérise cette collectivité, confrontée à une immigration mal contrôlée et un développement sans précédent de Saint-Maarten, qui met en exergue de manière fulgurante le décalage entre l’Europe, les RUP et la France Métropolitaine …

Saint-Barth assume son évolution car la volonté politique qui vise l’excellence lui permet d’être maître de son destin voir seul maître à bord !

A la Réunion,  ce sont 128 candidats qui prennent le départ pour ces élections… Au moins, dans ce département, les binômes sont dans l’addition sans trop de contorsions aux partis dont ils portent les couleurs. (…) sans trop de contorsions, dans le respect des partis dont ils portent les couleurs.

 La situation particulière de la Guadeloupe nous a interpellés. En effet, le décryptage de ces « nouvelles » élections révèle  la plus inextricable des analyses politiques ...

A la clôture des dépôts des listes en préfecture de Guadeloupe lundi gras 16 février, date à laquelle les mairies ont toutes été fermées pour cause de carnaval sans une permanence systématique,  on a dénombré 82 candidats.
Donc 82 candidats  désormais en lice pour les élections départementales 2015 pour 21 cantons au lieu de 40.
La grille de lecture qu’offrent ces élections départementales en Guadeloupe est des plus surprenantes. Nous assistons à des alliances improbables, des mésalliances  toutes aussi discutables.

Les Guadeloupéens devront débroussailler  leur choix entre l’hégémonie familiale et  l’absence, d’idéologie politique. On a l’horrible sentiment que seul l’attrait du pouvoir et la course pour « une place » sont les moteurs qui déterminent l’engagement des candidats à ces élections, en somme toutes particulières.
 
L’électeur Guadeloupéen, à défaut, des critères  habituels, « droite, gauche, centre », sera confronté à : « Maman, papa et enfants ; amis et amis ; PS et UMP ; EELV, PS, UMP ; FN, et  ceux qui ne veulent pas lâcher l’affaire après 50 ans, 30 ans ou 60 ans de mandats électifs ! »

L’addition des talents et des compétences sera sans doute  le seul critère qui retiendra l’attention de l’électeur, et encore …

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