La préfecture a réagi en précisant qu’une part seulement de son arrêté était suspendue, celle concernant le marquage et la pêche dans les cinq zones de la réserve intégrale de la réserve naturelle nationale marine , c’est à dire 5% seulement de la réserve. Pour le reste l’arrêté préfectoral reste valable, même s’il se trouve plus encadré.
Les projets de « Cap requin », union sacrée de chercheurs (IRD), surfeurs, pêcheurs, collectivités..., qui voulait expérimenter des techniques de pêche comme les drumlines.et les palangres de fond ne pourront donc plus se dérouler dans la réserve nationale. Les drumlines ce sont des hameçons appâtés souvent placés à plus de 2 m du fond et reliés par le biais d’une chaîne puis d’un filin à une bouée. Les requins capturés ne meurent pas ou très rarement. Une fois pris, ils restent libres de se mouvoir autour du point d’ancrage. Cette pratique de pêche sélective est notamment utilisée par des scientifiques souhaitant marquer les squales ou réaliser des prélèvements.
Appuyée par le biologiste sud africain Geremy Cliff, l’opération vise sans le dire à "capturer les requins qui approchent trop près des plages". Le biologiste est à l’origine , en Afrique du Sud, d’un appareillage de 24 kilomètres de filet et de 79 drumlines qui ont permis la capture de 600 requins en un an. “Le projet est maintenant de remplacer peu à peu tous les filets par ces drumlines avant éventuellement de se tourner vers l’utilisation de champs électro-magnétiques. “ précise t il.
La Réunion n’en est pas encore là .
Les opérations de pêche de Cap requin devraient démarrer début Octobre et durer six mois . A suivre donc.
Aux dernières nouvelles, c’est un labrador âgé de 11 ans qui a été happé par un squale alors qu’il sortait de l’eau sur un site interdit à la baignade au bord de la plage de sable noir à Saint Paul.