L’île de La Réunion ne parvient décidément pas à venir à bout des attaques de requin, malgré plusieurs initiatives des services de l'État depuis 2013. Cette fois-ci, c’est un pêcheur de 41 ans, originaire de la commune de Saint-Joseph, qui a succombé après qu’une de ses jambes a été arrachée, à l'embouchure d'une rivière dans la commune de Sainte-Rose, à l'est de l'île. Selon la préfecture, au moment de l’attaque, l’homme récupérait des nasses de bichiques, poissons très prisés des Réunionnais malgré son prix qui peut atteindre jusqu'à 80 euros le kilo. Il était accompagné de cinq caramades.
UNE CELLULE MEDICO-PSYCHOLOGIQUE
Ces derniers l’ont immédiatement sorti de l'eau pour lui prodiguer les premiers soins, avant l’arrivée des secours. Malgré une rapide prise en charge, ils n’ont pu réanimer la victime qui avait perdu beaucoup de sang. Son corps, hélitreuillé en fin de matinée, sera autopsié dès ce jeudi. À noter également que deux de ses compagnons, en état de choc, ont été hospitalisés. D’ailleurs, une équipe de la cellule d’urgence médico-psychologique a été activée pour le soutien des personnes des témoins du drame.
LE PREFET APPELLE À LA VIGILANCE
Immédiatement, le préfet de Région, Amaury de Saint-Quentin, qui a appelé les usagers de la mer à la plus grande vigilance, a activé la procédure post-attaque de requin. Ce dispositif prévoit des opérations de pêche ciblées autour des lieux de l’accident, pendant 72 heures. Il s’agit de vérifier la présence éventuelle du requin fautif ou d’autres de ses congénères sur place. La sous-préfète de Saint-Benoît, Véronique Beuve, s’est également rendue sur place.
UNE ENQUÊTE EST OUVERTE
Dans le même temps, le procureur de la République, de Saint-Denis, Éric Tuffery, a annoncé l’ouverture d’une enquête, qui sera confiée à la gendarmerie de Sainte-Marie. Depuis 2011, c’est la 23e attaque de requins recensée. Dix de ces attaques ont été mortelles. En janvier 2013, la mort d’une adolescente de 15 ans avait particulièrement émue l’opinion publique. Ce décès avait incité les autorités à accéler la mise en place d'un dispositif de prévention et de réduction du risque requin. Il comprend notamment un arrêté préfectoral, qui interdit les baignades et activités nautiques en dehors des lagons et des zones protégées. Avant l’attaque d’hier, la dernière remontait à 2017.