Société

lundi, 12 mai 2014 19:51

BRING BACK OUR GIRLS : La Guadeloupe se mobilise…

Deux cents Nigérianes sont toujours retenues dans la jungle par le groupe armé Boko Haram. La communauté internationale se mobilise pour obtenir leur libération.

La première Dame des Etats-Unis a été la première personnalité à se mobiliser entraînant une cascade de réactions en faveur des jeunes filles otages d’une secte islamiste.

En France, la Ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem s’est également exprimée sur le sujet. Elle réaffirme le soutien de la France aux autorités nigérianes, qui ont « un devoir de protection à l’égard de ses enfants »

« La France a fait savoir par la voix du Président et du ministère des Affaires étrangères sa disponibilité pour apporter un soutien sur place aux autorités nigérianes. »

L’ampleur de la mobilisation est telle que  les Institutions internationales s’organisent pour  faire cesser ces crimes odieux.

« Le Conseil de Sécurité de l’ONU et la Cour Pénale Internationale doivent se saisir de cette affaire, car l’esclavage est un crime contre l’humanité. ».

 

Movrel Claudy, Présidente d’associations, Professionnelle de l’Education nationale, est indignée suite à ce fait tragique. Cela, d’autant que ces jeunes filles ont été kidnappées alors qu’elles étaient en cours dans leur lycée. Avec d’autres, elle a monté d’urgence un comité de soutien  en Guadeloupe.
Elle répond à Outremerlemag.

 

 

 

 

 



Outremerlemag : Que pensez-vous de cette mobilisation déclenchée par Michèle OBAMA, Première Dame des Etats-Unis ?

Claudy Movrel : Elle est pertinente, car en 2014, on ne peut accepter que des êtres humains avilissent d'autres en général et en particulier, des filles mineures. Par ailleurs, il est inadmissible, intolérable, inconcevable que des êtres majeurs, qui disent se battre pour leur liberté puissent mettre en œuvre un tel scénario. Vous vous rendez-compte ils sont passés du dire au faire sans aucune retenue! C'est une honte pour les Noirs. Cette razzia est un acte de  barbarie équivalent à celui de l'esclavage tant décrié ! Je n'imaginais pas cela encore possible.
Tout parent, toute femme et tout individu  doivent être indignés et manifester leur réprobation avec force. Notre silence serait un silence coupable. Le résultat de cette mobilisation doit  être obligatoirement la libération de ces filles.

Outremerlemag : Que pensez-vous de la situation des femmes dans des pays où la violence est leur  quotidien, où les faits de viols et d’autres sévices sont des armes  de guerre ?

Claudy Movrel : Prévenir de telles atrocités, c'est d'abord, ne plus les accepter puis,  dire concrètement le refus et enfin, tout faire pour barrer la route à ceux qui les mettent en œuvre.
Par exemple, nous devrions créer une ONG labellisée par l'ONU, pour recenser ces faits puis les combattre afin de donner à toute forme de lutte une portée universelle. Notre réaction, suivie d'actions serait une façon de dire plus jamais cela !
Est-ce à dire que ceux qui les utilisent craignent les Femmes ? Redoutent-ils autant l'efficience de leurs actions ? Pourquoi veulent-ils museler leur capacité à changer les choses ?

Outremerlemag : Vous avez pris la Présidence du comité de soutien BRING OUR GIRLS" depuis la Guadeloupe pourquoi ?
Quelles sont les actions que vous allez entreprendre pour sensibiliser l'opinion contre cette barbarie si proche et si loin de nous ?

Claudy Movrel: Acte 1 : Nous allons nous réunir pour débattre et nous fédérer.
Acte 2 : La manifestation du refus sera consignée dans une  pétition locale et, pourquoi pas, nationale. La Guadeloupe ne peut pas être absente, elle doit dire sa position. Elle prouvera ainsi qu'elle a tiré des leçons de l'Histoire, de son Histoire, qu'elle est civilisée et cultivée...

Enfin, c’est ensemble, que nous retiendrons la suite des actions à mener…

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