Madame la Ministre,
Le paysage universitaire de nos départements français d’Amériques a changé : L’Université des Antilles et de la Guyane laissant place à deux universités, l’une en Guyane et l’autre regroupant les pôles universitaires de la Martinique et de la Guadeloupe.
Le démantèlement de l’UAG, qu’elles qu’en soient les raisons, marque un échec. D’autant que dans les régions continentales de la France, le processus inverse consistant au regroupement d’Universités autour de grandes Universités à rayonnement international s’achève.
Pour autant, je ne pense pas que les grandes questions stratégiques qui faisaient la pertinence de l’UAG ne soient plus d’actualité !
Ce positionnement stratégique sur lequel s’appuyait notre Université et qui malheureusement, est passé au second plan ces derniers mois, mettait bénéfiquement l’accent sur la pluralité tant culturelle qu’en matière de biodiversité de ses territoires d’implantation. Cela doit demeurer au coeur de l’identité universitaire de nos départements, en synergie avec les organismes de recherche présents sur chacun des territoires.
D'ailleurs, l'absence de l'Université des Antilles et de la Guyane en tant que tel dans les discussions en cours sur les déclinaisons de la future Agence Française de la Biodiversité, montre que le risque que notre université passe à côté de ses missions est à craindre.
Cette pluralité culturelle au côté de la richesse de la biodiversité est notre bien commun, notre force et c’est l’un des rôles de l’Université que d’étudier et d’organiser la mise en valeur de ces ressources endogènes, de proposer des solutions pérennes pour mieux concilier activités humaines et préservation de la biodiversité dans une démarche bien comprise de développement durable.
La collaboration étroite sur ces questions communes à nos régions, doit donc demeurer et même être renforcée. Elle est vitale pour nos territoires marqués par un chômage des jeunes endémique et nous attendons bien plus de notre université.
Nous nous sommes évertués ces derniers mois à régler les questions juridiques et administratives liées à la création de l’université de la Guyane et à la transformation de l’UAG en Université des Antilles. Il nous faut dès à présent organiser la collaboration entre ces deux établissements. Je plaide donc pour la mise en place d’outils spécifiques pour favoriser ces échanges, tant au niveau des chercheurs et enseignants que des étudiants.
Aussi, Madame la Ministre, quels accompagnements spécifiques prévoyez-vous, pour encourager les échanges indispensables entre la nouvelle université de Guyane et l’université des Antilles ?
QUESTION AU GOUVERNEMENT
Mercredi 18 février 2015
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