Forte de ses études à l’Université de Nanterre où elle obtient sa Maitrise de Lettres Modernes en 1996, puis en 19968 un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) des Sciences du Langage option sociolinguistique aux Universités de Nanterre et Sorbonne, on remarque que Françoise Loe-mie* est une dame a la « tête bien pleine ». Après de nombreuses formations qui l’emmène probablement vers le Service Public honorifique puisqu’elle sera d’ailleurs remarquée par ses pairs jusqu’à être nommée Chef de Cabinet du Maire de Cayenne en décembre 2008. Elle a gravit en toute légitimité les marches de la Culture dans sa Région. Avant cette nomination elle fut Responsable de la Communication et de protocole, Ville de Cayenne.
Enseignante d’abord dans des collèges, lycées et enfin à l’Université Antilles-Guyane, par la suite elle officie en tant que journaliste de la radio et de la télévision guyanaise, où elle faisait des chroniques sur les langues de son pays et des biographies de la diaspora africaine à travers le monde. Françoise Loe-mie est une personne de communication et de recherche, c’est ainsi qu’elle collabore au Cabinet du Conseil général de Guyane, puis en 2006 elle sera Chargé de mission Culture, Communication, Ville de Cayenne. Deux ans plus tard on la retrouve au poste de Responsable de la Communication interne, toujours à Cayenne.
Françoise Loe-mie est surtout une socio-linguiste, parallèlement écrivain, dans son œuvre elle parcoure les histoires des mémoires africaines et des « multiples Amériques ». Elle est l’auteur de Voile de misère sur les filles de Cham, son premier roman paru en 2003, en 2004 elle édite un recueil de poèmes - Poésie piment, girofle et cannelle et en 2009 publie son deuxième Entre l’arbre et l’écorce. Ce roman connaitra un vif succès et enfin en 2013, son troisième roman qu’elle présentera au Salon du Livre de Paris.
Françoise Loe-mie est une littéraire qui émotionnellement reste viscéralement liée à l’Afrique et qui revendique son identité profondément guyanaise. Dans son premier ouvrage, elle parlait de l’histoire du bagne, une page d’histoire de France. La proximité des Guyanais et des gens de France, qui ont été enfermés en prison. Ceux que les Guyanais appellent sans complexe les « vieux blancs » parce en fait ces bagnards étaient tenus de rester en Guyane huit ans après avoir retrouvé leur liberté, d’ailleurs ils y sont restés et y ont installé leur communauté.
Dans Entre l’arbre et l’écorce, l’auteur met en lumière et fait référence à la mémoire de la collectivité, de ses souvenirs entre le vécu et le mythe. Son personnage Marie-Madeleine « donne le « la » au récit avec ses frasques de mâle-femme. Marie-Madeleine que l’on pourrait qualifier, en premier lieu, de libertine, de ravèt roch, de macocote, s’affirme au fil des pages, comme une femme, tout simplement. Une femme avec ses fantasmes, ses amours, ses croyances et ses angoisses. »
D’elle l’auteur a dit ; « Marie-Madeleine est une femme épanouie sans tabou ni complexe. Elle a l’attitude des ces femmes « potomitan » qui rythment leurs vies par leurs convictions et leurs aspirations. Du poison, du sexe qui la consume elle y gagnera presque ma rédemption. »
Françoise Loe-mie a l’écriture des émotions, et lorsqu’on lui demande si l’écriture féminine et semblable à l’écriture masculine, elle souligne que les écritures se valent mais qu’elle est persuadée que la femme y a introduit pour le lecteur une proximité avec la famille entre autres subtilités.
Ainsi depuis le jour du Printemps, le 20 mars Françoise Loe-mie s’est envolée de sa terre natale pour l’Ile de France, plutôt l’ile littéraire qui ouvre au public cette année à la Porte de Versailles du 22 au 25 mars.
Présente depuis le 21 mars, vous pourrez la rencontrer aux Editions Ibis Rouge où elle présentera sa dernière publication - La complainte de la Négresse Ambroisine D’Chimbo. Une histoire qu’elle a adapté en s’inspirant de celle de D’Chimbo l’Africain, débarqué en Guyane vers 1828. Il venait dit-on du Gabon de la tribu des Rongous. Mal-aimé à cause de son statut de « nègre » rapporté alors que venait à peine de s’abolir l’esclavage. D’Chimbo fut engagé à la Compagnie des Mines. On dit de lui qu’il était violent et redoutable, il fut condamné à trois mois de prison pour vols, blessures et vagabondages. Evadé de sa geôle, il vécu dans la brousse pendant longtemps dévalisant l’habitant pour survivre. Il est retenu dans l’histoire comme une triste sir, un dangereux assaillant qui violait et assassinait.
De la toile légendaire, Françoise Loe-mie nous fait la trame d’un homme et de sa femme Ambroisine, qui à travers sa complainte tentera de « réhabiliter » l’homme qu’il est.
Pour en savoir plus notre rédaction vous propose d’aller à la rencontre de l’auteur de Guyane au côté de son éditeur Ibis Rouge* au Stand B54 du salon du livre 2013.
Et pour mieux cerner notre Chef de Cabinet, et même si elle portera son « habit » d’écrivain, on ses trois jours parisiens, elle ne cesse d’être comme l’a été avant elle l’ancienne députée de Guyane, Christiane Taubira qu’elle estime particulièrement, un grand défenseur de l’environnement. C’est sans aucun doute pour cela qu’elle a contribué à une journée de sensibilisation pour le recyclage. Accompagnée des agents de mairie elle a initié une action écologique qui avait pour but de remplacer les sacs plastiques par des sacs biodégradables. Près de 2000 sacs en coton ont été alors distribués au passant sur le marché de Cayenne en 2011.
A ce propos, le Chef du Cabinet du Maire, Madame Marie-Laure Phinera-Horth*, déclarait : « sensibiliser les gens à travers les enfants, afin que l’on utilise plus ces sacs plastiques qui sont nocifs pour la nature, et que surtout cela doit devenir une réflexe citoyen ».sa
Le slogan de la sa ville est : Rèspèkté to Koté Respèkté to planèt (respecte ton espace, respecte ta planète).
Et il est bon de constater, combien la femme, l’écrivain, la politique qu’elle est devenue reste une Guyanaise universelle.
Migail Montlouis-Félicité
Alfred Parépou* - « premier à avoir rédigé en créole, un ouvrage de douze chapitres. Pierre Félix Athénodor Météran dont le pseudonyme fut Alfred Parépou est né en 1841. A partir de 1859, il devient écrivain de la Marine. Au bout de sa carrière, il était devenu Commissaire de Marine. Il se lance pendant 3 ans ensuite dans l'orpaillage puis se tourne vers la politique en tant que membre du Conseil Général. Il représentera la circonscription « Oyapoc-Kaw-Approuague », c’est un Républicain acharné dont la carrière aboutira au poste de Conseiller Général, il avait des raisons politiques pour taire la paternité d'Atipa, texte subversif pour l'époque ».
*Léon Gontran Damas – des 3 des Chantres de la Négritude, il fut celui qui mourut le plus jeune et ors de son pays. Il est décédé à Washington en 1978. Il fut comme ses deux compères Senghor & Césaire, un fervent anti-raciste. Il est certainement un des auteurs préférés de la Garde des Sceaux Mme Taubira qu’elle aime à citer même à l’Assemblée Nationale où on l’oublie trop souvent il siégea lui-même parmi les socialistes comme député de Guyane.
*Ibis Rouge Editions est une maison d'édition littéraire offre aux lecteurs des ouvrages de qualité traitant de la réalité spécifique de l'Amazonie, de la Caraïbe et de l'océan Indien. Le fonds éditorial d'Ibis Rouge Editions possède une multitude de genres (essais, littérature générale, jeunesse, beaux-livres, etc.) dont l'ensemble s'articule autour de l'espace culturel, historique et social créole. Depuis 2012, elle a un espace à Paris.
*Marie-Laure Pihinera-Horth – Première femme élue maire à Cayenne. Depuis 2010, elle a succédéà Rodolphe Alexandre qui a dû abandonner son siège en raison de son élection à la présidence du Conseil régional.
CABINET DU MAIRE
Françoise JAMES LOE-MIE
Chef de Cabinet
Responsable Protocole & Communication
Tél. : 0594 39 70 46 - Fax : 0594 30 03 20
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