Société

mardi, 17 décembre 2013 16:47

A Colombey, le 9 novembre par Isabelle Gratien, petite-nièce de Félix Eboué

Un pèlerinage à Colombey-les-deux-Eglises a été organisé par l’Ordre de la Libération le 9 novembre afin d’honorer la mémoire du général de Gaulle, disparu il y a 43 ans . Nous avions rendez-vous devant la Chancellerie, boulevard de La Tour Maubourg. Un car devait en partir à 6H30 du matin précises. Nous étions une trentaine, parmi lesquels notre président, François Broche, notre vice-présidente, Rose d’Estienne d’Orves, et notre trésorier, Michel Appert. Le parcours dura environ trois heures. La messe avait déjà commencé quand nous arrivâmes. Le Chancelier Fred Moore et les représentants des cinq communes Compagnon avaient pris place au premier rang. J’ai reconnu Anne Hidalgo, premier adjoint de Bertrand Delanoë, ainsi que les maires de Vassieux et de l’île de Sein, MM. Repellin et Kerloc’h. Il y avait aussi le gouverneur des Invalides, le général Cuche, M. Destot, maire de Grenoble, et l’ancien Premier ministre François Fillon.

Ensuite tout le monde alla se recueillir devant la tombe du Général, au cimetière tout proche, où les porte-drapeaux avaient pris place. Moment d’émotion devant le célèbre monument qui abrite le Général, Mme de Gaulle et leur fille, Anne, disparue en 1948, à 20 ans. Et aussi devant la tombe voisine : celle du général de Boissieu et de son épouse, l’autre fille du Général, disparue l’an dernier. Puis nous prenons la direction du Mémorial, où se déroula une très belle cérémonie, en présence des officiels mais aussi de nombreux enfants, d’anciens combattants et de membres d’associations. Au pied de la grande croix de Lorraine, il y eut également un moment d’intense émotion en écoutant la Marseillaise.
Le programme mis au point par la Chancellerie prévoyait également une visite du Mémorial, où l’on projetait le superbe film sur les cinq Communes Compagnon de la Libération et où le colonel Moore, flanqué du sous-préfet et du directeur du Mémorial, dévoila une plaque en l’honneur des Compagnons et des Médaillés de la Résistance. Durant toute cette journée, nous eûmes tout le loisir de nous souvenir de tous ceux qui refusèrent la fatalité de la défaite et de la servitude.

Parmi les tout premiers, il y avait un certain Félix Eboué, mon grand-oncle, le premier Compagnon de la l’AEF, qui eut un rôle essentiel dans l’engagement de l’Afrique française derrière le général de Gaulle. Cet homme exceptionnel, venu de Guyane, sa terre natale, incarne à lui seul le ralliement du continent noir à la cause de la liberté et de la dignité de l’homme. Son souvenir, son exemple doivent nous inspirer en ces temps difficiles où le débat public est pollué par d’inadmissibles résurgences du racisme. L’an dernier, l’AFCL a honoré les Antillais qui ont combattu dans la France Libre. L’année prochaine , nous rendrons hommage à « Papa Eboué », disparu il y aura 70 ans, le premier Français libre à être entré au Panthéon et l’un des tout premiers Compagnons de la Libération (décret du 29 janvier 1941), auquel, dans ses Mémoires de guerre, le général de Gaulle rendait ce vibrant hommage : « Cet homme d’intelligence et de cœur, ce Noir ardemment français, ce philosophe humaniste, répugnait de tout son être à la soumission de la France et au triomphe du racisme nazi. »

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