Après plus d’un quart de siècle passé derrière les barreaux d’une geôle, ce grand seigneur ne s’est jamais départi de son sens de l’honneur et de la justice. Preuve s’il en est, le pouvoir de l’Apartheid n’a pas su résister aux coups de boutoirs de celui qui a fait voler en éclat ce régime ignominieux. A l’heure actuelle, même si les choses sont encore loin d’être parfaites en Afrique du Sud, au moins la notion de « couleur », imprégnée d’un relent de racisme, commence à s’estomper petit à petit pour céder la place à l’intelligence humaine qui facilite la vie entre les communautés.
Sa disparition est réelle, mais son esprit et ses idées demeurent et demeureront à jamais vivants, portés par tous ceux qui croient que les humains peuvent vivre en symbiose en ce bas monde.
Pleurer sa disparition ne servirait à rien, parce que les pleurs n’ont jamais ressuscité les morts. Tout au contraire, nous devrions nous réjouir de ce qu’il a légué à toute l’humanité un message de ferveur et d’amitié entre les individus. Un message dans lequel il affirme :
« Au milieu du siècle, le nazisme et le fascisme ont subi une défaite écrasante. Lors de la seconde moitié de ce siècle, le système colonial, qui privait la majorité des peuples du monde des droits fondamentaux, a été vaincu dans la plupart des endroits de la planète. Nous vivons dans un monde qui, par bien des aspects, est devenu plus unifié, et pas seulement par l’action de la technologie. Il y a une conscience grandissante de la diversité des valeurs et des histoires, une plus grande tolérance et, effectivement, la valorisation de la diversité au sein d’une humanité commune. »
Au jour d’aujourd’hui, nous nous apercevons que ce discours prononcé en 1996 est plus que jamais d’actualité dans la mesure où, en Europe, et plus particulièrement en France, certaines idéologies ségrégationnistes abhorrées tentent de diviser les individus en s’appuyant sur les différences…de peau. Ceux-là n’ont rien compris aux leçons de l’Histoire car ils tentent de la refaçonner en niant toutes les évidences !
S’il est vrai que l’adage « les hommes passent, l’œuvre reste » relève d’une logique défiant toute épreuve ; il est également vrai que « les grands hommes ne meurent jamais ».
Monsieur Nelson MANDELA a su transcender sa condition d’ancien prisonnier d’un régime raciste et s’est consacré, avec des débuts ardus certes, au bien-être de son peuple. Il a également su insuffler, par delà les frontières physiques, aux générations futures la croyance en un avenir meilleur :
« Je vous souhaite tous les succès dans vos projets. L’avenir est entre vos mains.»(Discours de 1996)
Son corps a été mis en bière, portons un toast à sa mémoire et puisse-t’il vivre dans nos cœurs ad vitam aeternam




