Société

jeudi, 17 octobre 2013 06:56

VIOLENCES : Mayotte, le 101ème Département Français d’Outre-mer n’est pas épargné Spécial

La violence qui touche les Départements d’Outre-mer depuis plusieurs mois, s’accroît maintenant jusque dans l’Océan Indien. L’île de Mayotte, le 101ème Département Français d’Outre-Mer n’est pas épargnée. Un métropolitain installé à Mayotte depuis 8 ans après avoir passé 16 ans en Guadeloupe a été violemment agressé par un riverain pour, semblerait-il, une dette dérisoire de 50 Euros !

Les faits se sont déroulés lundi soir dans la commune de Chiconi. Monsieur B. un homme de 44 ans a été littéralement passé à tabac par un mahorais d’une trentaine d’années.  Il est environ 17h lorsque Monsieur B. de retour de Mamoudzou se rend à Chiconi pour payer un ouvrier qu’il embauche temporairement sur des chantiers. L’ouvrier en question, très porté sur la bouteille, harcèle Mr B. depuis plus de 48 h pour récupérer un reliquat de salaire d’une modique somme de 50 €. Excédé, Mr B. décide à la fin de sa journée de travail de faire un détour pour répondre à la demande de l’ouvrier qui dès qu’il l’aperçoit commence à l’invectiver et à l’insulter. « Comment se fait-il que toi le blanc tu viens dans mon pays, sur mes terres pour installer tes pylônes, tu as une belle voiture et tu ne me donnes que 50 € ? Je veux 1000 € tout de suite ! » finit-il par lâcher pris d’une soudaine rage. S’ensuit alors une joute verbale très animée au terme de laquelle Mr B. finit par tourner le dos après avoir déposé l’enveloppe contenant le billet de 50€ expliquant à l’ouvrier que son travail de 3 demi-journées à transporter des seaux de gravier ne valait pas plus que cette somme.

Mr B. agacé, décide de rejoindre son véhicule lorsque l’homme surgit de la forêt muni d’une énorme branche de Bougainvilliers (arbre épineux), les yeux exorbités il se rue sur Mr B. et lui assène une série de coups au visage et au corps. Si Mr B. ne souhaite pas riposter violemment de peur d’éventuelles représailles à caractère raciste, il tente d’éviter les coups et parvient finalement à se dégager. Le visage en sang, il se rend directement au Centre Hospitalier de Mamoudzou pour y recevoir des premiers soins. Le diagnostic du corps médical est sans appel : 10 jours d’ITT (Interruption Thérapeutique de Travail), le visage de Mr B. est boursoufflé, tuméfié, les épines de bois de bougainvilliers lui ont arraché des parcelles de peau. Le corps parsemé de contusions et de lacérations, il a également perdu un morceau de lobe d’oreille.
Une plainte a été immédiatement déposée à la Gendarmerie de Sada. Le lendemain, en fin de journée, le même ouvrier mahorais a été interpellé pour des faits similaires sur un « Muzungu » (Blanc en mahorais) à qui il tentait d’extorquer de l’argent. L’homme a par ailleurs été placé en cellule de dégrisement et la victime, quant à elle, attend les suites judiciaires de cette affaire.

Nous avons joint par téléphone Mr B. qui nous a donné son point de vue sur la montée de violence dans l’île :

« Le problème principal est bien sûr lié  au chômage, l’argent manque dans le pays et de plus en plus de clandestins (Comoriens) envahissent le territoire et commettent des actes de violence pour subsister. Pendant longtemps la politique de régulation des clandestins à Mayotte a été de renvoyer les parents dans leur pays d’appartenance en laissant sur place leurs enfants nés sur le territoire. Ces enfants sont devenus des adolescents qui ont été livrés à eux même, sans véritable éducation et sous couvert de la religion islamique. A Mayotte, 90% de la population est musulmane, mais les mahorais pratiquent de manière hypocrite, le taux d’alcoolisme est assez élevé sur l’île. A 2 jours de l’Aïd, ils devraient normalement être en prière ou un truc dans le genre !
Je suis révolté du taux de criminologie en outre-mer, le constat est amer et encore une fois la responsabilité revient à l’Etat. Il faudra s’attendre à un sacré bouleversement dans la société à partir de 2014, année à partir de laquelle les mahorais seront soumis aux taxes et impositions de la République. Comment fera le Gouvernement pour la gestion des allocations familiales dans une île où la polygamie fait partie du décor, certains hommes ont jusqu’à 25 enfants ?! Depuis la départementalisation, l’île de Mayotte est passée de rien à tout, cela s’en ressent surtout dans les télécommunications (internet haut débit, ADSL, téléphone portables androïd se sont très récemment développés) et les mahorais ne sont probablement pas prêts pour ça.  Le racisme anti-blanc commence à être un problème ici tout comme en Guadeloupe il y a quelques années, les jeunes ne respectent plus rien, ni leur famille ni la police. La justice d’ailleurs ne suit pas la police,  les jugements prononcés sont à  la prison de Mamoudzou vient d ‘être agrandie et il y a déjà un problème de places. Les Mahorais veulent soi-disant travailler plus, on leur en donne la possibilité mais ils nous haïssent plus ».

Rappelons qu’un collectif  baptisé "Tous contre l'insécurité à Mayotte" a vu le jour la semaine dernière et a pour objectif de dénoncer l’insécurité sur l’île et de lutter contre la montée de la délinquance, dans un esprit de paix civile. Récemment, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a annoncé que 10 à 20 zones de sécurité prioritaires devraient voir le jour d’ici la fin de l’année. Le collectif garde sans doute l’espoir que Mayotte fera partie du lot.

Il ne nous reste qu’à souhaiter un bon rétablissement à Mr B. qui n’envisage pas, pour le moment, de quitter le département malgré l’inquiétude de sa famille en Métropole.

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