Société

jeudi, 15 août 2013 04:30

LADOM ? Un service pour la jeunesse, totalement inefficace !

LADOM,  se révèle être un casse-tête administratif!
LADOM, créé en 2010, LADOM (L’Agence De l’Outre-mer pour la Mobilité), après l’ANT et le célèbre BUMIDOM reprend la gestion de la mobilité des ultramarins. LADOM s’occupe en particulier de la jeunesse en demande de formation non dispensée dans les territoires. Grâce à un réseau de délégations régionales et une antenne dans l’hexagone, elle devrait accompagner et aider à l’installation du jeune ressortissant de l’Outre-mer dans son parcours de formation. Mais voilà, ça ne fonctionne pas !

De la Réunion, en passant par Mayotte tout comme en Guyane, Martinique ou Guadeloupe, tous se plaignent des dysfonctionnements répétitifs.

 

LADOM est une usine à gaz législative qui a oublié l’objet de sa création : la jeunesse ultramarine. Les procédures kafkaïennes créent des situations absurdes au possible. Chaque année, les jeunes qui souhaitent bénéficier de LADOM doivent mobiliser les employés du rectorat pour obtenir une attestation de non-existence de formation. Le rectorat ferme ses services chaque année après le BAC, Brevet des collèges et autres examens qui occupent le personnel plusieurs semaines en amont. Les étudiants qui poursuivent leurs études ne sont pas sur place, ceux qui sont primo étudiants préparent leurs examens. Les universités ne poussant pas dans la nuit comme des champignons, ne serait-il pas plus simple que le Rectorat et LADOM s’accordent sur les formations existantes sur le territoire ? Ainsi toutes formations qui ne seraient pas dans cette liste, seraient tout simplement éligibles. Faut-il vraiment que l’Etat Français soit schizophrène pour que ses entités qui gèrent le même public ne soient pas capables de communiquer entre elles, et s’imposer par là même une charge de travail supplémentaire ?

Autre point d’achoppement : le choix des dates de retour ou d’aller pour les billets financés par LADOM. Alors qu’avec l’ancien système, le bénéficiaire choisissait sa date de voyage, aujourd’hui c’est LADOM qui l’impose. Une fourchette large leur est proposé, sans plus de précision avec des réponses toujours évasives… Dans les faits, il n’est pas rare que l’étudiant soit appelé 48 -voire 24- heures avant le départ. Certains ont du aller à l’aéroport plusieurs jours d’affilée dans l’attente d’une place, ratant leur rentrée universitaire.

Quand au retard de traitement des dossiers, il peut s’avérer tout bonnement dramatique. Le paiement des aides (installation, nourriture, aide à la formation, etc…) se fait chaque année au mois de décembre, ces derniers étant soumis au versement des régions. Pour les étudiants qui n’ont pas des parents pouvant aider dans l’attente de cette somme, c’est fini. Les écoles privées sont peu enclines à les former dans l’attente ; se loger et se nourrir est tout bonnement un casse-tête.

Déjà en Mars 2013, des jeunes stagiaires partis via LADOM pour une formation à l’AFPA de Meaux découvrent sur place que leurs frais d’hébergement et de nourriture ne sont pas pris en charge. Leur référent leur expliquant qu’ils peuvent vivre sans, LADOM s’acquittant déjà du montant de la formation…

Pour se défendre, les directeurs régionaux des LADOM dans les territoires ont tous le même argumentaire : ce sont les parents et les étudiants qui s’y prennent trop tard. Demander que les dossiers soient déposés dans le courant du mois de décembre qui précède est clairement méconnaitre la réalité de la vie estudiantine, la possibilité de réorientation, les échecs qui peuvent survenir. Les directeurs régionaux invoquent aussi le fait que les dossiers sont souvent remis incomplets, omettant de préciser que les informations du site ne sont pas à jour. Les employés de LADOM déjà surchargés par le poids de la procédure doivent recontacter les étudiants pour redemander une pièce.

Certes, LADOM est soumis au contrôle de la Cour des comptes. Certes, les procédures permettent éviter les abus et que des aides non justifiées soient versées. Mais dans les faits, si sur les quatre territoires, les usagers, le public concerné par la mission de cet organisme public est absent des préoccupations de l’organisme, il s’agit de s’interroger sur son intérêt. Beaucoup se rappellent de l’ancienne ANT et de leurs employés disponibles pour l’aide à l’installation comme pour le conseil aux ultramarins souhaitant mener à bien leur projet de formation.

Pour rappel, en juillet 2013, la Région Guadeloupe a accordé à LADOM une subvention de 2 500 000 euros ?

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