Société

jeudi, 08 août 2013 04:39

Michèle Montantin nouvelle Présidente du Medef : Nous devons lever le voile ! Spécial

Depuis le 25 juillet 2013, Michèle Montantin est la nouvelle patronne de l’UDE- MEDEF de Guadeloupe. C’est la première fois qu’une femme est élue à ce poste, en 67 ans d’existence, mais qui est-elle ?



Après des études de lettres classiques et modernes, et avoir été stagiaire Universitaire de Recherche et d’Arts dramatiques de Nancy dirigé par Jack Lang puis avoir été chanteuse, eu une carrière dans une agence littéraire, été comédienne et fait un peu de cinéma. Elle décide de rentrer en Guadeloupe. Elle est enseignante en Collège à son retour, pendant plusieurs années prends plaisir à monter et pratiquer des activités culturelles diverses avec ses élèves.

C’est Jack Lang à l’époque Premier Ministre qui l’incite à  poser sa candidature pour la direction du Centre d’action culturelle de la Guadeloupe. Une idée, qu’elle trouve de prime abord, saugrenue pour finalement pendant 6 ans, diriger cette institution  phare en la développant.

Quand elle quitte ses fonctions, l’enseignement ne l’intéresse guère plus après avoir gouté le risque de l’entreprise.  Elle évoque spontanément sa période de chômage qui a duré pendant plus d’un an et demi. L’occasion dit-elle de prendre du temps pour soi et envisager une reconstruction.

Elle crée donc son entreprise Michèle Montantin Partenaires, une société de production, d’organisation d’évènementiels, d’aides aux associations et porteurs de projet.  Le partenariat le plus significatif était avec Mairie de Pointe-à-Pitre  pour le Salon du livre de la Guadeloupe, une collaboration qui a duré 15 ans.
La réorganisation nécessaire du secteur portuaire l’amène à redevenir salariée. Elle est aujourd’hui présidente et directrice générale de la SA CEI- BA,  une société anonyme à directoire au capital de 444 200 euros.

A cette époque, elle se rapproche de l’UDE MEDEF. Elle entre ensuite au conseil d’administration, au bureau exécutif.  Quand il y a 2 ans Willy Angele lui propose de prendre sa succession, elle trouve aussi l’idée saugrenue.

Aujourd’hui, patronne des patrons, plusieurs chantiers sensibles l’attendent.
L’enjeu est de faire passer à tous les niveaux et en premier dans les rangs de l’UDE MEDEF qu’il faut retrouver nos valeurs et les accorder aux actes. Elle pense en particulier à la dette sociale. Michèle Montantin aime à dire qu’il faut déshabiller la dette sociale. Elle entend par là détailler par type d’entreprise, les TPE, les PME, les hôpitaux, les municipalités par grandeur d’effectifs.

Selon elle, on parle beaucoup des patrons mais peut-être se rendra t’on compte que la dette n’est pas forcément portée par les entreprises en réalité.

Il faut aussi partager la responsabilité des dysfonctionnements. Les entreprises vivent de la commande publique, les fonds FEDER, les fonds européens … Aucune entité ne peut supporter 2, 3 ans de retard.  Les difficultés de paiement sont peut-être du fait que ces instances vivent au dessus de leurs moyens.

« On a du mal à appeler un chat un chat et dire quand le Roi est nu. » poursuit-elle. Elle parle de passer par un nouveau cycle, quitter les postures. « On a du mal à regarder la dure réalité tant on a toujours attendu sur “Papa l’Etat“.»

Selon elle, cette étape est nécessaire pour regarder nos impuissances nos incohérences, pour envisager des solutions ce que l’UDE MEDEF ne peut pas faire seule.

Quand on évoque la cristallisation des rapports tendus dans l’entreprise, symbolisée par la relation entre Willy Angèle et Elie Domota, elle parle de la naïveté ou la mise en scène par les médias. « Ce n’est pas parce que les gens s’engueulent devant les caméras qu’ils ne peuvent pas s’entendre par ailleurs quand ils doivent négocier à l’intérieur des entreprises.  Cet échange entre le monde salarial et entrepreneurial a lieu tous les jours et ça se passe en général bien. ».

Quand aux actions du gouvernement, tout en respectant le positionnement de chacun, elle constate les dissensions quand sur le dossier de la défiscalisation. « Il faut aussi que nous tenir compte du contexte pour elle : les difficultés de la France, les déficits, les pressions européennes ».  Mais elle a l’impression que le gouvernement en ce qui concerne les Outremers cherche à régler les problèmes de 2009 alors que nous sommes en 2013.  « Nous avons besoin de solutions pour 2014 et après ! ».

Pour Michelle Montantin, le fait d’être la première femme à ce poste, est accessoire. Être une femme ne fait pas de différence fondamentale, peut-être dans la manière. Ca ne veut pas dire qu’elle soit plus douce, moins déterminée que les hommes. D’ailleurs, elle indique avec justesse « La femme est un homme comme les autres ! »

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