Les hommes n’ont pas attendu la GPA ( gestation pour autrui) pour abandonner ou tuer des nourrissons . Pour révoltant qu’il soit , ce fait divers montre le vrai visage de la GPA, mais aussi celui de l’occidental qui en consomme comme un pack de yaourt ( dans le style je mange ceux à la fraise et je laisse les autres ) en exploitant au passage la misère des mères porteuses. Et voilà que des esprits dérangés viennent nous parler de GPA éthique.
Dans quelle société déboussolée vivons-nous, où la vie se consomme et se marchande ainsi ?
Les « parents » deviennent juste des consommateurs qui croient n’avoir que des droits et en oublient le plus élémentaire de leurs devoirs . Non la parentalité n’est pas un droit, pas plus que le mariage d’ailleurs.
N’en déplaise aux tenants de la pensée crétino branchouille de ceux qui se regardent le nombril en méprisant la dignité humaine, le sort malheureux de cet enfant doit nous éclairer sur les dérives et les dangers de vouloir jouer aux apprentis sorciers. Il y a tant d’enfants abandonnés qui pourraient être adoptés et vivre heureux. Pourquoi s’acharner contre nature ?
Ceux qui affirment qu’un cadre juridique pourrait remédier au problème se trompent lourdement . La marchandisation du corps de la femme et l’objetisation de l’enfant ne peuvent pas être encadrés. Elles sont inacceptables car elles contreviennent aux principes fondamentaux des droits de l’homme et de la bioéthique.
La gestation pour autrui n’est point libéralité. La parturiente sur commande entend percevoir une rémunération, contrepartie de la location de son champ génital. Quoique nous eussions aboli l’esclavage, nous réintroduisons de facto la mercantilisation de l’être humain, cessant dès lors d’être extra commercium. Qui paie commande .Alors il sera stipulé que la parturiente enfante un bébé de tel sexe , à peine d’avorter ou de garder pour elle le nourrisson. Précisons que de nombreux avortements dans le monde ont lieu, au seul motif que l’appartenance sexuelle du fœtus déplait. Ce comportement la est empreint de criminalité.
Encore qu’il soit impossible de la réprimer avec efficience. L’on ne doit pas autoriser l’avortement sélectif en cas de fœtus multiples. Il faut que la future parturiente accouche de tous ses enfants , ou bien qu’elle interrompe intégralement sa grossesse. Sinon on va dire quoi à l’enfant , dont le ou les frères surnuméraires furent supprimés avant sa naissance . Que l’on est heureux qu’il soit là tout seul . Bien sûr les bons esprits astucieux diront sans vergogne qu’il n’y a rien à dire l’enfant ne sachant rien par lui-même. Voir, car l’avortement sélectif est une agression , tragédie en la corbeille maternelle , mémorisée par le nourrisson. L’accident in utero aura laissé une empreinte sur son psychisme , source probable de difficultés existentielles. Il faut veiller à ce que l’enfant à naitre soit sain génétiquement et psychiquement.
Rémunération ou non ,la GPA reste une forme inédite de mise à disposition d’un être humain au profit d’un autre , répondant aux besoins nouveaux de matériaux biologiques, gamètes , organes .
« Demander à une femme d’enfanter à la place d’une autre signifie concrètement qu’elle doit vivre neuf mois et 24/24 en faisant abstraction de sa propre existence corporelle et morale. Elle doit transformer son corps en instrument biologique du désir d’autrui » fait remarquer Sylviane Agacinski, la philosophe épouse de Lionel Jospin .
Sans nier le désir d’enfant , on ne saurait justifier le recours à la GPA car cette pratique repose sur une réification de l’enfant ;Quelles que soient les bonnes intentions mises en avant , la réalité est celle-ci : les enfants deviennent des objets marchands que l’on commande, que l’on fabrique, que l’on livre et que l’on retourne à la maison mère en cas de vice de fabrication.
Ces parents qui ont acheté les enfants et refusé celle malade devraient payer intégralement les frais médicaux , ainsi que pour sa qualité de vie .La GPA est la pire industrialisation de l’être humain qui soit , des petits bébés innocents sont le produit sans défense d’une telle pratique que l’on peut qualifier de totalement inhumaine , grotesque et diabolique de nos sociétés marchandes .Il n’y a que l’homme pour inventer et créer de telles immondices.




