Car, aujourd’hui en Guadeloupe, l’eau n’est pas considérée comme une nécessité vitale, mais comme un luxe : c’est désormais une denrée rare. Et la faute incombe particulièrement aux structures en charge de leur gestion .Des structures dirigées par des responsables qui ont prouvé toutes leurs limites.
Ce n’est un secret pour personne que la population est confrontée à certaines difficultés qui ont trait au ravitaillement en eau potable Ce phénomène qui est pratiquement monnaie-courante dans notre pays, s’amplifie et les autorités, amorphes et apathiques, ne font que regarder ce scénario désolant comme des spectateurs dans une salle de cirque. D’où le ras-le-bol de nos compatriotes qui estiment que si cela continue, ils battront le pavé pour se faire mieux entendre.
Parce que les structures de distribution, au lieu d’’être une solution au problème de ravitaillement des populations en eau potable, constituent plutôt un véritable problème.
La population n’en peut plus des coupures d’eau potable, devenues récurrentes et intempestives. Le problème commence même à agacer les habitants qui ne comprennent pas qu’une telle situation puisse durer dans le temps, malgré les multiples protestations exprimées auprès du service en charge de la question.
Si ceux qui sont chargés de cette distribution d’eau sont incompétents, pourquoi ne pas les remplacer par ceux qui peuvent bien remplir cette mission ?
En tout cas, de nos jours, se ravitailler en eau potable dans certains quartiers est un véritable parcours de combattants .Et la pénurie d’eau ne date pas d’aujourd’hui ; c’est un problème auquel les populations sont confrontées tous les ans. Les coupures d'eau font déjà parties du quotidien, c'est devenu aussi normal que la respiration c'est-à-dire que nous nous en sommes accommodés.
Pourtant, ce constat de défaillance chronique du service de l'eau devient de plus en plus inacceptable. Et chaque année, les consommateurs, au bord de la crise de nerfs, s’entendent dire la même chose par les responsables politiques : "On n’y peut rien. L’adduction d’eau est techniquement très complexe". Sous couvert d’anonymat, des bons connaisseurs du dossier reconnaissent que les coupures récurrentes sont autant dues à la complexité du réseau qu’à la volonté politique. Existe-t-elle ? Car on doit se poser une question :où est passé l'argent destiné à l'amélioration et à l'entretien du service d'eau depuis 20 ans? Voire plus .Corruption? détournement de fonds?
L’inaptitude à garantir les minimas d’une vie digne est ici synonyme de fiasco dans la gestion . Le droit à l’eau potable, est en passe de devenir une revendication sociale menaçant de dégénérer en émeutes. Alors, cercle vicieux de la malchance ou de l’incompétence ? Cette réalité n’est pas digne du siècle auquel nous sommes.
Et alors que personne ne se manifeste face à cette situation chaotique, il est temps de dire à nos chasseurs de postes et mandats de réfléchir au fait que l’alternance renouvelle les idées tandis que l’enracinement au pouvoir altère. Je veux dire qu’un balayage s’impose. C’est même là la solution au problème.



