Le vendredi 18 mai au carrefour Beausoleil des Abymes a eu lieu le lancement des travaux de renouvellement de 17 km de réseau d’eau potable dans les Grands-Fonds Abymes. C’est une étape supplémentaire qui est franchie depuis le transfert du service d’eau potable des Grands-Fonds à Cap Excellence, et la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour renforcement et renouvellement de 17 km de réseau, décidé plus tôt par le Conseil Communautaire.
Cette opération est une des priorités du programme de travaux du plan d’urgence d’eau potable. Cela permettra de réduire les fuites et de gagner 530 000 mètres cube par an. « Une grande partie des réseaux d’eau potable des Grands-Fonds restent fuyards, le rendement de réseaux atteint à peine 50% : ce qui signifie que la moitié du volume d’eau acheté n’arrive pas au robinet des abonnés. L’absence de stockage n’offre aucune autonomie en cas d’intervention » détaille Eric Jalton, le Président de Cap'Excellence. Au total, ce sont 1200 clients qui sont concernés par ces travaux qui vont durer 11 mois.
Avec ces travaux, il y aura donc un impact attendu sur les tours d’eau qui doivent disparaître « d’ici 2020 » selon le Maire des Abymes. Ce dernier va même jusqu’à annoncer « qu’il n’y aura plus de polémiques sur l’eau à l’avenir, et nous en aurons pour 7 ans de travaux dont deux programmées dans le plan d’urgence de 71 millions d’euros. » Le Président de Cap Excellence, Eric Jalton, s’est montré très enthousiaste à propos des travaux prévus l’an prochain et qui devrait sonner la fin du plan d’urgence. Les chantiers sont denses. Ils comprennent le maillage du réservoir de Perrin et du réservoir de Boisvin, la mise en place d’un réservoir dans les Grands Fonds Abymes et la poursuite du réseau d’eau potable de Baie-Mahault. Un programme qui lui a permis de conclure : « Nous sommes dans l’action, dans le faire. »
Toutefois, ces 17 km de réseau à rénover représentent le plus gros chantier du plan d’urgence de 71 millions d’euros actés par les présidents d’EPCI en février dernier. Concernant le territoire de Cap Excellence, d’autres chantiers de ce plan d’urgence sont déjà en cours tels que la réhabilitation du réservoir de Budan à Baie-Mahault. Engagé sur tous les chantiers de l’eau, l’Office de l’Eau était présent au carrefour de Beausoleil. Rattaché au Département, il offre son expertise technique sur ce type de travaux. Par ailleurs, comme l’a rappelé Marcel Sigiscar, le président délégué de l’Office de l’Eau , « notre objectif est de rétablir la confiance entre l’usager et les élus en charge de la problématique de l’eau. »
Cap Excellence passe à la Phase 2 de la rénovation urbaine. Le 24 avril, en présence de Benoît Zeller, directeur adjoint de l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine (ANRU), les élus de l’agglomération ont signé un protocole de préfiguration de l’acte 2 de la rénovation urbaine de Cap’Excellence. Ce protocole permettra de désenclaver des quartiers, rénover des immeubles ou détruire des bâtiments trop insalubres. Concrètement, cela se traduit par la réhabilitation de Vieux-Bourg (Abymes) ou Carénage, le désamiantage des Tours Gabarre ou encore la valorisation du littoral. « Avec le lancement de cet acte 2, nous franchissons une étape de plus dans le développement de l’agglomération » s’est enthousiasmé Jacques Bangou, vice-président de Cap’Excellence à la signature de la convention.
Pointe-à-Pitre, Baie-Mahault, Les Abymes passent la main
La phase 1 de la rénovation urbaine a été menée par les trois communes de l’agglomération, mais à présent c’est Cap’Excellence qui en aura la gouvernance. « Ce Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine (NPNRU) sera l’instrument essentiel de transformation des quartiers de Vieux-bourg, les Lauriers, Chemin neuf, Carénage, Darbousier, Mortenol ou encore grand camp. » se félicite Eric Jalton, président de Cap’Excellence. Avant de poursuivre l’énumération des quartiers qui nécessitent des interventions. Quartier des trois villes membres comme Fond Richer (Baie-Mahault), ou Boiripeaux, Dugazon ou Petit-Pérou (Abymes). « Il s’agit de quartiers qui concentrent encore toutes les causes et manifestations de l’exclusion » constate avec emphase Eric Jalton. Devant cette urgence sociale, la problématique du transport est primordiale. L’accessibilité aux bus notamment permet un plus grand désenclavement des populations qui se situent pourtant dans une très grande zone urbanisée.
Trois axes majeurs de la rénovation urbaine
La vertu de la rénovation urbaine n’est pas seulement immobilière. Elle est le souffle nouveau qui devrait permettre de pallier au dysfonctionnement des quartiers relevant de la politique de la Ville. En ce sens ce NPNRU de Cap’Excellence va permettre de consolider 3 piliers essentiels : la cohésion sociale, le cadre de vie et le développement de l’économie. L’axe « cohésion social » permettra de mettre en œuvre des actions visant le soutien aux familles et au renforcement des liens intergénérationnels ainsi qu’à une plus grande ouverture à la culture et au sport. Mais pour que tout cela soit possible il faut que le cadre de vie soit « agréable ». Ce qui fait dire à Josette Borel-Lincertin présidente du Département, « des conditions de vie décentes, c’est ce qui permet de mieux vivre ». Par conséquent, outre la rénovation du bâti, l’implantation d’espaces verts, la mobilité des habitants et bien sûr l’implantation de nouvelles activités.Ce qui nous emmène au 3ème axe, le développement économique et de l’emploi. C’est bien entendu un enjeu majeur dans ces trois villes et plus généralement en Guadeloupe. Le cœur de ce protocole de préfiguration est de réduire la disparité entre le quartiers prioritaires et l’ensemble des quartiers de l’agglomération.
Le budget de cette 2ème phase de rénovation urbaine :
ADEME : 555 500 €
ETAT : 1 053 150 M €
CAP’EXCELLENCE : 4 196 069 M €
FEDER : 604 058 €
CONSEIL REGIONAL : 1 844 781 M €
CONSEIL DEPARTEMENTAL : 289 900 €
BAIE-MAHAULT : 207 525 €
ABYMES : 24 025 €
POINTE A PITRE : 1320 958 M €
BAILLEURS SOCIAUX : 10 236 250 M €
AUTRES : 7 718 680 M €
COUT TOTAL : 48 423 739 M €