Politique

vendredi, 31 mai 2013 19:12

Outremerlemag pose 5 questions aux candidats en lice pour la mairie de Paris

Anne HIDALGO répond à 5 questions posées par Outremer le Mag'

1) Paris est  le reflet de la diversité, le  symbole de la liberté sous toutes ses formes, conformément à cette image, seriez-vous prêts à mettre en place un programme de  développement culturel qui protègera l’authenticité de la France d’Outre-mer, tout en mettant  en exergue l’exception culturelle des Outremers ?
Paris est une Ville Monde, cosmopolite, riche de la diversité de ses habitants. Les Outremers y ont bien sûr toute leur place, unique, qui s’articule autour de nombreux temps forts, d’évènements, d’associations, d’artistes, de citoyens d’Outre-Mer engagés qui participent à l’identité et à la force de notre ville. Je soutiens et participe avec beaucoup de bonheur et de fidélité à de nombreux évènements organisés avec la communauté ultramarine, que ce soit le fabuleux Carnaval Tropical, l’une des plus belles fêtes de Paris, les expositions, les festivals, les cérémonies comme la commémoration de l’abolition de l’esclavage et l’hommage aux victimes de l’esclavage, que je n’ai jamais manqué depuis 2001. La contribution des Outremers à la vie culturelle parisienne n’est donc plus à démontrer et la Ville apporte depuis 13 ans sa collaboration aux initiatives artistiques, scientifiques ou sportives visant à sensibiliser à la découverte des cultures d’Outre-Mer et à renforcer leur visibilité. La Ville soutient, par exemple, plusieurs compagnies de théâtre (Man Lala, Boukousou, Difé Kako,…), le Centre Césairien d’Etudes et de Recherche, les « Mardi de l’Outre-Mer » au cinéma le Lincoln, ainsi que de nombreux projets éducatifs. Si je suis élue Maire de Paris, je serai très attentive à continuer cette politique engagée et à la renforcer en accompagnant des projets et en ouvrant les lieux culturels aux nombreux artistes originaires d’Outre-Mer. Cela participe au foisonnement culturel, à la richesse et à l’identité de Paris. C’est une chance.

2) Dans votre programme de développement économique en faveur des jeunes, seriez-vous prêts à favoriser les échanges entre les universités Antilles Guyane et les universités Parisiennes ?
Tout à fait, il va de soi que la coopération interuniversitaire est essentielle à l’action en faveur des jeunes. Il faut créer des passerelles en facilitant la poursuite des cursus d’une université à l’autre et contribuer à l’emploi en développant des parcours de professionnalisation ou de formation. Nous avons commencé en développant des conventions entre les collectivités d’Outre-Mer et la Ville de Paris mais il faut aller plus loin en favorisant la signature de conventions au niveau des universités. Au-delà de ces aspects, la Ville de Paris renforcera les échanges d'expériences entre les collectivités en accueillant les personnels municipaux des collectivités d'Outre-Mer pour des formations au sein de ses services, par exemple, et en facilitant les mobilités entre les collectivités ultramarines et Paris.

3) Seriez-vous intéressés à intégrer un projet pilote dans votre programme électoral qui  serait un modèle favorisant le retour  des  ultramarins dans leur « pays natal » en accompagnant un projet d’investissement immobilier, ou un projet professionnel ?
Pour certains, le retour reste une envie légitime qu’il faut savoir écouter et accompagner. Des possibilités doivent être développées, je pense notamment aux dispositifs aidant à la mise en œuvre et à l’accompagnement d’un projet professionnel qui devraient être renforcés. Cela doit se faire avec les organismes de formation professionnelle et le Centre Municipal d’Accueil et d’Information qui, d’ores et déjà, est en capacité d’aider à élaborer des projets. Il existe aussi au travers des dispositifs de mobilité des fonctionnaires des pistes à encourager.

4) Sur les listes électorales qui seront constituées en 2015 y aura-t-il au moins 3 ultramarins en position éligible ?
Je serai très attentive à ce que ces listes soient représentatives de toutes les composantes de la société parisienne. Les ultramarins y auront toute leur place à des positions éligibles.

5) A quand l’enseignement du créole dans toutes les écoles de la capitale ?
Le créole est une langue magnifique et riche qui fédère des cultures. Il faut, en effet, donner un vrai choix d’accès à l’option créole en répartissant son apprentissage dans certains établissements de la capitale. Pour les plus jeunes enfants, en primaire, je suis sûre que la réforme des rythmes scolaires que nous mettrons en place dès 2013 offrira de vraies opportunités et je souhaite travailler avec des associations pour proposer après l’école des ateliers autour de la culture créole.

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