Voilà une excellente nouvelle. Certes, c'est plus "nécessité fait loi" que une levée de gaïeté de coeur. Car Cuba est à bout d'un côté et Raoul Castro joue sa survie, et de l'autre Obama comme les USA ont besoin d'un nouvel avenir moins sanglant et mafieux que le Mexique (Terres d'investissements US et nouveau client centraméricain!). C'est aussi une excellente façon pour lui de montrer aux républicains nationalistes plus réactionnaires qu'il voit loin et oeuvre pour la paix et l'entente entre les peuples.
Cet embargo était devenu absurde. Mais ne revenons pas à l'avant 1959. La diplomatie vaticane a aussi fait du bon travail.
Si Obama réussit cette ouverture, obtient du Congrès qu'il soit mis un terme à cet ostracisme que l'Histoire regardera comme une des grandes hontes de l'occident et permet ainsi à Cuba d'avoir enfin une existence internationale normale, alors son double mandat pourra être considéré comme positif.
Les USA chercheraient-ils par hasard de nouveaux alliés improbables pour faire pression contre Poutine au point de lever le blocus insensé contre Cuba qu'ils imposent depuis 50 ans ? Ou bien est- ce juste pour qu'on passe l'éponge sur ces 15 dernières années où ils ont pratiqué la torture en toute impunité ? Ces questions sont posées. Cinquante ans d'embargo, des milliards de dollars jetés par la fenêtre pour renverser Castro, des humiliations retentissantes (Baie des cochons). Tout ça pour quoi ? Pour reconnaître la queue entre les jambes qu'ils se sont plantés sur toute la ligne.
Mais a-t-il dit . Todos somos americanos !
Sauf qu'un des plus proches alliés de Cuba se trouve être la Russie qui a promis d'apporter son aide à Cuba pour surmonter le blocus illégal. La récente visite officielle de Poutine en Amérique latine a permis d'aboutir à l'annulation d'une dette importante de Cuba à la Russie, à une coopération stratégique russo-cubaine... De quoi voir rouge et amener le président Obama à décréter qu'à présent ils sont tous américains.
Somos todos americanos.Oui, nous sommes tous des humains et il y a beaucoup de joie à travailler ensemble dans la paix. Souvenons- nous en derrière le rideau théatral du cirque hypocrite des logorrhées conventionnelles de bienséance diplomatique et journalistique.



