La Constitution de la Vème République d'origine, telle que l'avait voulue Charles de Gaulle, avait justement empêché qu’un parlementaire devenu ministre puisse retrouver son siège sans élection. Ce principe de bon sens a été en vigueur pendant 50 ans, de 1958 à 2008.
Or la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, permet à un ministre exclu du gouvernement de retrouver automatiquement son siège. Ce retour à la pratique de la IVème République a deux conséquences détestables : d'une part la discipline gouvernementale a tendance à se relâcher ; d'autre part les ministres chassés pour des actes répréhensibles, voire délictueux, ont l’assurance de bénéficier d'une scandaleuse impunité, en retrouvant aussitôt leur mandat de parlementaire, s’ils en avaient un. Et il y en a une 3° qui est celle de créer une caste de professionnels de la politique.
Tel a été le cas de M. Cahuzac.Tel est celui de M. Thévenoud, maintenant.
Et si l’on revenait au texte d'origine de la Constitution de la Vème République, en abrogeant la disposition introduite par Nicolas Sarkozy en 2008. ? Le probléme serait réglé et le retour devant l’électorat serait automatique.
A contrario, cela prouverait que les cris d'orfraie de toute la classe politique à l'encontre de Jérôme Cahuzac ou de Thomas Thévenoud ne seraient , encore une fois, que des tartufferies.