C’est une crise structurelle, une crise grave qui n’est pas seulement liée au jeu personnel de deux ministres , Arnaud Montebourg et Benoit Hamon, qui auraient voulu être à la fois dehors et dedans, servir et contester. C’est une crise qui démontre la faiblesse de la gauche, son amateurisme, son impréparation face à la crise , son incapacité à la surmonter collectivement. Une gauche du chacun pour soi, une gauche du sauve qui peut.
Il est vrai que les malentendus, les ambiguïtés , le flou ( comme le disait Martine Aubry) , porté par la candidature de Hollande , finiraient par revenir à la surface.
Mais ce qui est surprenant, c’est que cette crise survient seulement 5 mois après la formation du gouvernement Valls , et surtout , qu’elle ait été provoquée par ceux là même qui avaient oeuvré pour que Valls prenne Matignon. S’il y a d’ailleurs un reproche à faire à Montebourg , le seul reproche à mon avis, c’est d’avoir porté à Matignon un Premier Ministre dont il connaissait pertinemment les convictions et la politique.
Les suites de cette crise sont suspendues aux évolutions de la situation économique du pays. S’il n’y a pas de résultats dans les mois qui viennent , nous verrons à coup sûr un regain de tension, voire une nouvelle crise. Au Parlement cette fois ci, et avec une dissolution à la clé.
Aujourd’hui, l'horizon s'assombrit durablement. Le pire va venir car nous rentrons dans une crise gouvernementale et non institutionnelle. Ce gouvernement ne semble pas avoir encore compris qu'il est en cinquième République et non la quatrième. Oui la gauche a encore une République de retard et elle propose la sixième copie conforme à la quatrième .Que monsieur Hollande se réveille et qu'il respecte enfin la constitution, il est président de la République d'un pays qui possède l'arme Nucléaire et qui est la cinquième puissance mondiale, il n'est pas le président du conseil d'une quatrième République qui se meurt .La gauche est vraiment victime de toutes ses incohérences.