Du coup la cocotte est en ébullition... Le couvercle finira bien par sauter tôt ou tard ! Mais quelle sera l'étincelle qui mettra le feu à la mèche reliée aux nombreux barils de poudre ?
Sur ce sujet, les syndicats sont seuls à pouvoir mobiliser les foules... Et, là Valls ne pourra pas les traiter de réactionnaires.
Mais soyons clairs : Geler le salaire des fonctionnaires n'est pas une réforme. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a assuré sur Europe1 que cette information n'était «pas vraie». Annoncer quelque chose, puis le démentir quelque temps après. Manière de tâter le terrain de l'opinion en quelque sorte ! Technique de communication typique des bouffons d'école de commerce. Lancer une rumeur, dénier puis revenir régulièrement à la charge... On appelle cela la technique du péristaltisme, nom du mouvement de nos intestins : des mouvements qui reviennent à intervalle régulier jusqu'à la sortie inéluctable de la crotte.
En réalité c'est encore une baisse du pouvoir d'achat qui se profile; un impôt "négatif" ou "neutre" en quelque sorte. L'Etat prend l'argent d'emblée, au lieu de le reprendre par l'impôt sur le revenu. C'est un impôt à 100% !
Ca ne relancera pas la croissance. Mais ça mettra en règle avec Bruxelles. Et la "pause fiscale" semblera respectée par cette belle entourloupe.
Donc, un pas en avant deux pas en arrière.
Si on raisonne par habitude, lorsque le gouvernement fait une annonce qu'il voudrait sensationnelle, elle est aussitôt démentie dans les 24 heures au plus tard, mais mises en application ou en discussion peu après le démenti. l'ennui c'est que le serrage de boulon que ça va entraîner sur les dépenses va mettre sur la paille de très nombreux services : restauration, bâtiment etc.
Les fonctionnaires, après le serrage de boulons, ils seront toujours fonctionnaires ; le restaurateur du coin, il sera chômeur.
Les syndicats de fonctionnaires veulent le beurre et l'argent du beurre : c'est-à-dire qu'ils veulent des augmentations d'effectifs et en même temps des augmentations des rémunérations.
Croyez moi : avec un président fonctionnaire et une majorité des ministres fonctionnaires, cette idée sera vite enterrée. Nous n'avons pas fini de rire avant le clash en direct.