Politique

vendredi, 14 février 2014 05:14

MUNICIPALES 2014 : Interview de Marie-Dominique Aeschlimann - Candidate UMP-UDI à la Mairie d’Asnières sur seine

Outremerlemag a interviewé Marie-Dominique Aeschlimann candidate UMP-UDI à la Mairie d’Asnières. C’est avec une certaine fierté que nous  restituons cet entretien qui démontre bien que la nouvelle génération des ultramarins a du talent et des potentiels infinis. Cette jeune femme diplômée des grandes écoles, au parcours exceptionnel, se bat auprès de son époux, un exemple de solidarité et de réussite. Mère de famille, juriste et femme politique elle met au service de la France un trésor de compétences…

Marie Dominique Aeschlimann est originaire de la Guadeloupe plus précisément de Saint Claude, elle vit en France Métropolitaine depuis 22 ans. Elle y a fait ses études et fondé sa famille.  Elle travaille et participe à la vie de la cité.  Elle est Conseillère régionale de l’Ile de France. Elle est également  secrétaire nationale de l’UMP. Elle fut première Adjointe à la Mairie d’Asnières dans la précédente mandature.
 

Outremerlemag : Depuis 2008, vous êtes élue dans l’opposition à  la mairie d’Asnières. Vous figurerez sur une liste d’union UMP-UDI en mars prochain, quelles sont vos chances de reprendre la mairie ?

Marie-Dominique Aeschlimann : Notre équipe qui proposera une liste d’union entre l’UMP, l’UDI et le PCD dès le 1er tour a de réelles chances de remporter cette élection municipale, car la population a pris la mesure des dégâts causés par six ans de gestion communale socialiste. Un sondage réalisé par un institut sérieux nous d’ailleurs donne victorieux. Mais l’élection se joue jusqu’au dernier moment de la campagne, et il faut rester concentrés. C’est notre cas.

En ce qui concerne mon parcours électif, disons que depuis 2001, je suis élue au conseil municipal d’Asnières, une commune de 84 000 habitants située dans la boucle nord des Hauts-de-Seine. Durant cette période, j’ai siégé au sein de la majorité entre 2001 et 2008, en tant qu’adjointe au maire. Depuis 2008, je préside le groupe d’opposition UMP. Je suis par ailleurs conseillère régionale d’Ile-de-France depuis 2004 et membre de la Commission permanente du Conseil régional. Dans cette assemblée, je m’occupe plus particulièrement des questions de Formation professionnelle, d’Emploi, de Développement économique et d’Apprentissage.


Outremerlemag : Quelle est la proportion d’ultramarins qui résident à Asnières ?

Marie-Dominique Aeschlimann : Les Asniérois originaires de l’outre mer sont près de 2000 si on compte les enfants d’ultramarins nés en métropole qui partagent avec leurs parents un attachement sincère à leur culture d’origine.


Outremerlemag : Faisons mieux  connaissance  parlez nous de vous. Qui êtes vous ? Quels sont vos atouts ? Quel est votre parcours ? …

Marie-Dominique Aeschlimann : Je suis née en 1974, en Guadeloupe, d’une mère d’origine Martiniquaise et d’un père Corse. J’y ai vécu jusqu’à l’âge de 18 ans. J’ai fait toute ma scolarité au Pensionnat de Versailles, à Basse Terre. A peine âgée de 17 ans, j’ai obtenu mon bac avec mention Très Bien et les Félicitations du Jury. Major de ma promotion, j‘ai obtenu un Prix d’Honneur du Conseil régional de la Guadeloupe, une distinction destinée aux étudiants méritants. Mes parents estimaient que j’étais trop jeune pour partir étudier seule en métropole ; j’ai donc fait mes premiers pas dans la vie étudiante à Fouillole à 17 ans. Etudiante en droit modèle, j’ai été admise à poursuivre mon cursus à Assas où j’ai obtenu une Maîtrise de Sciences Politiques avec mentions Très Bien à 20 ans ; à cet âge, j’étais également titulaire d’une licence de Droit public obtenue avec mention Bien, suivie d’une Maitrise mention Droit Public. Entrée sur concours à Sciences Po Paris, j’en suis sortie à 23 ans avec un Master 2 en Administration Publique, filière Service public. Après une Prépa ENA, j’ai été reçue à un concours de catégorie A de la fonction publique et j’ai intégré la fonction publique territoriale. Directrice générale adjointe de mairie d’arrondissement puis collaboratrice parlementaire, ma formation mêlant le droit public et les sciences politiques ont orienté mon parcours professionnel vers les métiers de l’administration publique locale et d’Etat. Juriste de droit public, je me suis spécialisée dès l’origine dans le droit financier et la gestion des collectivités territoriales.
Travailleuse et passionnée par la voie que j’ai choisie, c’est tout naturellement que je trace ma route, en n’oubliant jamais d’où je viens et ce que ma double culture m’a apporté.
Sur un plan plus personnel, je suis l’heureuse maman de deux enfants âgés de 10 et 12 ans et je suis mariée depuis 14 ans.

Outremerlemag : Quel a été votre apport  durant vos mandats et quel sera votre rôle dans la prochaine mandature si vous êtes réélue ?

Marie-Dominique Aeschlimann : En tant que conseillère municipale, j’ai été chargée de la politique de l’emploi et de l’insertion professionnelle, la médiation, la coordination de l’action en faveur des quartiers, les relations avec les communautés et les cultes, de la politique en faveur des commerces et de l’artisanat.
Dans ce cadre, j’ai mis en place divers outils pour améliorer l’employabilité et la qualification des demandeurs d’emplois, aider au financement d’études supérieures pour les bacheliers méritants issus de milieux modestes, lutter contre les discriminations à l’embauche.
J’ai participé à la définition et au pilotage d’un projet de rénovation urbaine sur le périmètre d’un quartier classé en Zone Urbaine Sensible. J’ai également mis en place des instances de démocratie participative pour favoriser la démocratie locale et la concertation avec les habitants. Avec les associations locales, j’ai travaillé pour la réussite éducative, l’accompagnement à la scolarité et l’alphabétisation des femmes d’origine étrangère pour améliorer l’insertion de tous et l’intégration des Français issus de l’immigration.
Pour le vivre ensemble, j’ai organisé divers événements culturels et festifs visant à faire connaître et à valoriser les cultures. J’ai piloté la création d’un Conseil des Communautés en 2004 avec le parrainage de Laura Flessel et de Corinne Coman.
Sous l’égide de ce conseil, nous avons beaucoup œuvré pour le vivre ensemble et le dialogue entre les communautés. Beaucoup d’ultramarins se rappellent les actions culturelles que j’ai favorisées : des exposition de peintres (Pigments d’Outre mer, exposition internationale Ressemblances et Différences en octobre 2006) et de divers talents de l’Outre mer. A Asnières, à l’occasion de la Fête de la Musique, nous avons eu le plaisir de proposer des concerts donnés par des groupes prestigieux comme Kassav’, La Compagnie Créole, ou encore Philippe Lavil dans un autre registre.
J’ai organisé des événements à finalité caritative, des concerts de musiques du monde, des soirées caribéennes (Hommage aux Maîtres du Ka), autant de ponts entre les cultures et les habitants.
Quand le deuil a frappé l’Outre mer, nous avons toujours répondu Présent. Ainsi, nous avons monté une soirée de soutien au profit des sinistrés de l’ouragan Dean en Martinique  (septembre 2007), avec la participation de Jacob Desvarieux, Sylviane Cedia, Christiane Obydol, Mario Masse, Michel Alibo, Jean Claude Naimro et beaucoup d’autres artistes.
En décembre 2004, nous avions organisé un concert de solidarité avec les sinistrés du séisme qui avait frappé la Guadeloupe ; de nombreux artistes avaient répondu présents : Dédé Saint Prix, Madi et Kéra, feu Gérard la Viny, les Zouk machine, et le soutien de grands sportifs comme Thierry Henry, William Gallas, Luc sonor et laura Flessel parmi d’autres.
En novembre 2005, une autre soirée de soutien a eu lieu à Asnières pour soutenir les orphelins martiniquais du crash de Maracaibo. Asnières a été un cœur vibrant de solidarité avec les Outre mer et la Caraïbe pendant des années, et j’en suis très fière. Nous avons également été là pour nos compatriotes haïtiens quand ils ont été frappés par le malheur (suite à la tempête Jeanne en 2004 notamment), et la Réunion en 2007, lors du cyclone Gamède.
Des conférences (Constitution européenne et Outre mer, en présence de Madame Girardin, Ministre), des actions préventives dans le cadre de la lutte contre la drépanocytose avec Jenny Fixy Hippocrate, des débats, toutes les occasions ont été bonnes pour faire avancer les sujets de la vie quotidienne.
Collaboratrice parlementaire, j’ai également été à l’origine d’un amendement sur la LODEOM de 2009 reconnaissant le principe de continuité territoriale avec l’Outre mer dans les domaines du transport, de la formation professionnelle, de la santé et de la communication. C’était une première dans notre législation ; elle a permis de nombreuses avancées concrètes par la suite (billets d’avion, désenclavement numérique).
Secrétaire nationale de l’UMP en charge de la Présence ultramarine en métropole entre 2005 et 2007, j’ai participé à la campagne présidentielle victorieuse de 2007 aux côtés de Nicolas Sarkozy. J’ai rencontré beaucoup d’associations, organisé des débats pour évoquer les aspirations des ultramarins de la métropole et proposer des solutions aux difficultés qu’ils rencontrent quotidiennement.


Outremerlemag : Est-ce que les ultramarins de votre ville vous ont identifié comme référente ?

Marie-Dominique Aeschlimann : Je crois savoir que oui. Mais je considère que les ultramarins sont des Français avant toute chose, avec les mêmes droits et les mêmes obligations, rien de plus, rien de moins. Chaque ultramarin m’a trouvé quand il a eu besoin de moi, mais comme je m’applique à le faire pour chacun de mes concitoyens.

Outremerlemag : Est ce que votre mandat d’élue à contribuer à rendre plus visible la France Métissée ?  Comment ?  Quelles ont été vos actions en ce sens… (photos exemples)

Marie-Dominique Aeschlimann : Rendre plus visible la France métissée, c’est un grand mot. Plus modestement, j’ai cherché à mettre du lien entre les habitants, à diffuser une culture de la tolérance, du respect mutuel et du vivre ensemble, et à faire partager la convivialité des cultures ultramarines au plus grand nombre. Je sais que tout cela a beaucoup plu. On m’en parle encore.

Outremerlemag : Vous possédez deux atouts pour être sur une liste électorale  vous êtes une femme (parité obligatoire)  et une noire (diversité obligatoire ?) et les compétences dans tout cela ? 

Marie-Dominique Aeschlimann : Avant tout, je souhaite être utile à mes concitoyens, mettre mon expériences et les quelques compétences que j’ai acquises au service du développement de ma ville et du bien-être de ses habitants. Je crois que c’est cela le plus important. Je crois qu’on doit sortir de cette logique de quota qui enferme les gens dans une « peau », pour valoriser des identités et des parcours. Des compétences, je pense en avoir acquises, mais ce n’est pas à moi de les énoncer…

Outremerlemag : Pensez –vous  que vous faites  «  l’appoint » pour « faire bien » sur la liste ou alors vous êtes détentrice d’un réel apport dans ce programme ?

Marie-Dominique Aeschlimann : Je suis élue depuis 14 ans au conseil municipal et 10 ans au conseil régional. J’espère avoir prouvé que je pouvais défendre des idées et mener à bien des projets utiles pour le quotidien des habitants. Sinon, ce serait un peu inquiétant du point de vue du processus de sélection du personnel politique…

Outremerlemag : Présentez nous votre ville et votre programme 2014 ?
Que voulez vous pour Asnières de 2014 à 2020. ?

Marie-Dominique Aeschlimann : Asnières est une ville de 84 000 habitants. Du fait de sa population, elle se situe parmi les 50 plus grandes villes de France. C’est une ville métissée, en raison de sa population et de la diversité de ses quartiers. Elle est connue grâce au célèbre sketch de Fernand Raynaud, et aussi à son cimetière des chiens où repose Rintintin. Située dans la petite couronne, elle bénéficie de nombreux atouts, comme sa proximité avec Paris, sa localisation idéale entre La Défense et La Plaine Saint Denis, l’aéroport De Roissy-Charles-de-Gaulle, mais aussi un réseau de transports dense qui a vocation à s’intensifier dans le cadre des futures gares du Grand Paris. A Asnières, plus de 20 000 habitants ont moins de vingt ans et on recense 1500 naissances en moyenne par an, ce qui oblige beaucoup les responsables politiques élus, pour équiper la ville et accompagner sa croissance démographique. Mais il faut aussi une vraie ambition économique qui n’existe pas aujourd’hui car la ville a un taux d’emploi salarié très faible et la gestion laxiste des six années passées a pénalisé son attractivité et son essor. Depuis 2010, la ville perd des habitants, en 2012 elle est devenue une Zone de Sécurité Prioritaire, un label stigmatisant qui n’apporte aucun moyen nouveau en termes de politique de sécurité, et depuis 2009 elle est classée parmi les villes pauvres qui perçoivent la Dotation de Solidarité Urbaine en Ile-de-France. Asnières mérite mieux que cela.
Notre projet consiste à retrouver le chemin du développement économique, en rétablissant les fondamentaux (la sécurité, la propreté, des commerces variés et en nombre suffisant) et en rétablissant l’image de la ville, partout où elle a été ternie par l’équipe en place. Faire revenir les investisseurs et les entrepreneurs permettra d’accroitre les ressources fiscales assises sur les entreprises et desserrera l’étau sur les ménages contribuables. Parallèlement, Asnières tend à devenir une ville dortoir. Il s’agira de retrouver une attractivité en prenant des mesures pour que les Asniérois puissent vivre, travailler, acheter, sortir, grandir, se cultiver, vieillir dans leur ville, en bref y vivre bien, ensemble, tout simplement.

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