La Guadeloupe, on le sait, est exposée aux risques majeurs que sont les cyclones, tremblements de terre, éruptions volcaniques et tsunami. Membre du groupement intergouvernemental de coordination pour l’alerte Tsunami de la zone Caribéenne (CARIBE EWS), le département vient d'avoir l’occasion de tester les moyens humains et matériels d’alerte afin d’évaluer l’efficacité et la maîtrise du processus de secours. Les services de l’Etat, coordonnateurs de l’action en Guadeloupe, réunis par le préfet de la Guadeloupe au centre opérationnel départemental (COD) en préfecture, ont été mobilisés dans un exercice de coopération international sur le risque Tsunami, dénommé « Caribe Wave ».
Le scénario programmé par le Groupe Intergouvernemental de Coordination du système d'alerte aux tsunami et aux risques côtiers dans la mer des Caraïbes et les régions adjacentes, prévoyait un séisme au large du nord du Panama, de magnitude 8,5 à une profondeur de 15 km. Ce type de séisme, particulièrement dévastateur en conditions réelles, devait générer une vague fictive sur les côtes de l'archipel guadeloupéen entre 0,3 m et 1 m, moins de 3 heures après le séisme.
RÉALISÉ TOUS LES ANS...
Question déroulement, c'est le centre de réception de l’alerte (Météo France) qui devait recevoir un appel du centre d’alerte au tsunami d’Hawaï (centre d’alerte pour les Caraïbes). Dès réception et transmission au centre de gestion de l’alerte (en préfecture de Guadeloupe), l’ensemble des acteurs (collectivités, services de l’Etat...) ont activé les procédures d’alertes et d’informations du public. Plusieurs communes ont alors activé leur poste de commandement communal et testé leur plan communal de sauvegarde. Des établissements scolaires se sont aussi mobilisés en organisant l’évacuation et la mise en sécurité de leurs élèves. Enfin, certaines entreprises industrielles ont également testé leur procédure interne de mise en sécurité de leurs sites.
Réalisé tous les ans depuis 2009, cet exercice permet aux pays concernés d’améliorer les systèmes d’alertes et d’informations de la population et de répéter des procédés en vue d’entretenir la réactivité des moyens en cas de crise. En 2014, 31 pays et 16 territoires dans les Caraïbes et régions adjacentes ont participé à cet exercice, soit plus de 191 000 participants.