Et, ce fut le pari gagné de la nouvelle déléguée générale à l'Outre-Mer de la Ville de Paris, Madame Danielle Apocale. Il faut toutefois saluer le travail de l’équipe Teddy Lacroix, président de la Fédération du Carnaval tropical de Paris en place depuis déjà quelques années dont Chris Laure et Muriel Tauzia. Un carnaval cru 2013 sans aucun « couac », sans désordre. Cependant, on peut signaler que le  public soit peut être un peu frustré du fait d’être complètement isolé par des barrières et des grillages.

Cinquante groupes ont représenté leurs régions (ou pays) dans une ambiance extraordinaire. Des costumes et des rythmes plein les yeux et la tête  pour nous rappeler les défilés « bo-kay » qui identifient toutes les couleurs, toutes les essences, toutes les dynamiques de nos terres, de nos mornes, de nos communes et même de notre faune et notre flore.

Cette année le thème a fait la part belle aux confiseries « péyi » avec distribution de doucelettes, tablettes coco ou cornets de pistaches par certains participants. Il faut songer combien nos carnavals sont cousus d’empreintes de nos imaginaires conscients et inconscients, le carnaval est alors prétexte à quelques moments humoristiques.

Début juillet, celui-ci est désormais le premier grand rendez-vous estival de la capitale. C’est la circonstance pour des rencontres, un témoignage d’harmonie festive.

Le carnaval Tropical fut également l’occasion d’un rendez-vous ce samedi  7 juillet, pour Anne Hidalgo, adjointe au Maire de Paris et candidate à la Mairie de Paris, et Sophie Elizéon. Un moment idéal pour rencontrer les ultramarins et quelques-uns de leurs représentants.

Le parrain de l’édition 2013, l’ancien batteur de Kassav, Claude Vamur, et la marraine des reines du carnaval la comédienne Firmine Richard, Rosalie Lamin, adjointe au maire du 11ème ont témoigné du bien-fondé de cet évènement annuel, et furent enchantés du rendez-vous du 7 juillet.

Le Carnaval sublime le temps, il rend compte des chroniques du quotidien et d’une identité originelle. Ce sont nos héritages ancestraux mis en scène, et on a pu voir cette année combien les enfants et jeunes adolescents se sont eux-aussi complètement investis au sein des groupes carnavalesques.

Les Associations ont été ravies du temps qui s’est « bèlman » invité à la fête.  Chacun avait misé pour le meilleur et ce fut une belle réussite. Avec un parcours qui traversait le 11ème arrondissement de Paris, en partant de Nation jusqu’à la place Léon Blum où chacun des 50 groupes a fait une prestation de trois minutes jugée par les membres d’un jury où on pouvait reconnaître Jean-Claude Flamand Barny, le réalisateur de Nèg Mawon, pour poursuivre dans une partie de la rue de la Roquette puis l’avenue Philippe Auguste pour revenir à Nation.

Parmi plusieurs des ambassadeurs des Antilles, l’ambassadeur de l’Indonésie lui-même a choisi de représenter son pays au côté de sa femme. Il y a eut des gens de Province, de Bolivie, du Brésil, de l’Ile Saint-Maurice, de Sinamary –Guyane, la Réunion - certes pas nombreux - mais qui accompagnaient une petite fille atteinte du cancer qui tenait à se joindre au reste des carnavaliers.

Tous  les cœurs ont battu avec frénésie sur les chants et danses de la parade magistralement animée par le volcanique Rony Théophile costumé par lui-même et superbement maquillé en Caraïbes par  Jean-Pierre Cassou.

Au bout de quatre heures de fièvre endiablée le carnaval 2013 s’est terminé sur la sonorité des bottes de gens de la sécurité et de la voirie.

On gardera en mémoire le soleil hautement élevé sur la cité Paname. Le Carnaval Tropical de Paris, le 10ème du nom marquera l’histoire du carnaval, sans aucun doute.

À 14h, le stade Charléty ouvrait, le dimanche 8 juillet, la cérémonie de remise des prix aux plus méritants des groupes de carnavaliers jusqu'à 19h.

C’est surtout l’occasion pour le public de revoir certains des participants et d’entendre des artistes. L’un d’entre eux était d’ailleurs venu de Jamaïque, tout comme le trépidant Machel Montano, le roi du socca nouvelle génération. Un moment de pure folie due à son dynamisme et qui a fait chavire l’humeur des spectateurs, fait danser certains d’entre eux plus participatifs et surtout la comédienne Firmine Richard, qui sortie de cette danse endiablée était quelque peu étourdie mais profondément ravie.