Culture

jeudi, 30 mai 2013 03:34

La Guadeloupe s'est bien vendue au Festival de Cannes

Le rideau est tombé sur la 66ème édition du festival de Cannes et le bilan, lui, est positif pour la Guadeloupe. La journée dédiée à Karukéra dans la cadre du marché du film a rencontré le succès escompté.

Ce marché, premier au monde, collé à l'actualité même du festival, permet aux pays, aux régions françaises qui le souhaitent, de présenter leurs potentialités et leur “attractivité”. “Cette année, les participants disent avoir signé encore plus de contrats, vendus encore plus de film” rapporte Jérôme Paillard, le délégué général du marché.

Dans ce cadre, le stand du Film France a accueilli la Guadeloupe et des réalisateurs antillais. Une table ronde intitulée : “cinéma, écrire en Guadeloupe,” y a été organisé pour montrer qu'indépendamment des dispositifs d'aides existant dans la LODEOM, la loi Jégo sur le cinéma en Outre-mer, “on peut tourner des séries TV aux Antilles, les scènes de la vie quotidienne sous les Tropiques, on a ce qu'il faut chez nous, avance Roland Brival, comédien, réalisateur martiniquais.” Tony Coco Viloin, en charge de la commission film à la région Guadeloupe expose la “situation” en termes simples : “ L'an passé, sur les 271 longs métrages produits en France, les trois quarts des scénarii prévoyaient un mariage ou un enterrement ou un baptême dans les églises. On imagine aisément que ce genre de scènes auraient pu être tourné aux Antilles. Les églises sont légions chez nous et le décor naturel qui les entourent peu donner du peps à scénario.”

L'ile aux Belles eaux est donc un décor de premier plan. On peut y filmer la vie de tous les jours, ou des histoires plus audacieuses. Sans oublier que sur place, la réserve des techniciens, des agents polyvalents est là, formée pour cela. Deux cents personnes environ peuvent localement evoluer dans cet univers.

“La région Guadeloupe est la région française ultramarine qui met le maximum de moyens sur la table pour aider à tourner les images au pei, souligne Tony Coco Viloin. Là où l'on aide à hauteur de 500 000 euros un long métrage, les producteurs qui jouent le jeu avec nous dépensent localement trois millions d'euros. On a les factures des commerçants, des hoteliers, des loueurs de voiture avec qui ils font affaire. On peut donc suivre notre retour sur investissement.”

Ce jeu de séduction est désormais visible dans l'hexagone et bien compris. Le réalisateur François Mathouret, travaille en ce moment sur un projet de film “Dimanche 4 janvier”, adapté du roman “Bicentenaire” de l'écrivain haitien Lionel Trouilllot. Il compte bien se “servir” des paysages guadeloupéens pour donner corps à son oeuvre. Idem pour le cinéaste guadeloupéen Jean Claude Barny avec son futur long métrage “le gang des antillais”.

La Guadeloupe est assurément une terre où l'on peut mettre sa caméra à l'épaule et sur trépied. “Et pas uniquement pour filmer la vie locale, encore que les sujets ne manquent pas, que ce soit sur les policiers ou les femmes seules qui élèvent leurs enfants, souligne le cinéaste Yves Boisset, président du Comité de lecture du film pour la région Guadeloupe, il y a des œuvres littéraires à adapter. Les scénarii peuvent être audacieux sur le sujet”. Comme le tandem efficace entre l'écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau et le réalisateur Guy Deslauriers, “on peut imaginer des adaptations sur grand écran des œuvres de la romancière guadeloupéenne Gisèle Pineau... ont mis en exergue les participants à cette table ronde.”

Après le débat, les chemins de l'action sont là. A l'issue de la table ronde, s'est tenu le lancement officiel de Panavision Caraibes- loueur de matériel- en présence du directeur France de Panavision. Un premier pas dans un océan d'opportunités.

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