Nous, les ultramarins, nous sommes habitués à cette espèce de "différence" que personnellement je considère comme de l’indifférence, ce qui est commode pour ceux qui nous gouvernent puisque cela leur évite d’avoir à mieux se mobiliser pour nos régions éloignées.
? Ceci est malheureusement vrai pour tous les gouvernements.
Verra t'on un jour un ministre des Outre mer se préoccuper de questions pourtant aussi essentielles. Ce serait un formidable aiguillon pour l'action gouvernementale dans nos régions ultra marine.
24% de chômeurs aux Antilles alors qu'au delà de 10% dans l'hexagone la boussole élyséenne est proche de l'Etat d'Urgence. Et cette vérité est passée sous silence.?
En attendant et en tant que Président de l’Union des Producteurs de Banane de Guadeloupe et Martinique, dans ce moment particulièrement difficile que vit la France en matière de chômage, je dois avouer que j’éprouve une certaine fierté en contemplant le travail de nos 650 producteurs.
Fidèles au poste, courageux, passionnés par leur métier, luttant contre vents et marées face à de nombreuses difficultés y compris celle de l'apparition de nouvelles et dangereuses maladies, ils maintiennent eux, solidement les 6000 emplois directs et permanents de la banane en Guadeloupe comme en Martinique.
Mieux encore en 2013, avec 71 000 tonnes de production, les producteurs de Guadeloupe ont battu le record des 15 dernières années et créé dans cette morosité ambiante 200 nouveaux emplois.
Dans ce moment ou le chômage est le fléau principal de notre société, que sa maîtrise est désignée comme la priorité nationale par le Président de la République lui-même, j’invite le gouvernement et les responsables politiques de tout bord à apprécier à sa juste valeur, le formidable outil social que représente la Filière banane pour l’économie antillaise et de ce fait pour l’économie française.
Bonne et heureuse année à tous !
Éric de Lucy
Président de l'Union des Groupements de producteurs
de banane de Guadeloupe et de Martinique.