Environnement

mardi, 19 novembre 2013 13:35

La charte du parc a été promulguée et pourtant l’orpaillage y bat son plein

Alors qu’en Janvier dernier le parti progressiste guyanais s’inquiétait du fait que dans la zone coeur du parc ne sont reconnues que les modes de vie traditionnels et par voie de conséquence des activités plutôt primaires (Abattis, cueillette, chasse, pêche) qui ne peuvent être ni artisanales, ni industrielles, aujourd’hui, la Guyane s’inquiète du non respect de la loi désormais active puisque depuis le 30 Octobre , la charte du Parc Amazonien de Guyane a été approuvée par l’Etat. Le décret est paru au journal officiel . Papaïchton, Saül, Marie passoula et Camopi ont 4 mois pour se prononcer sur leurs adhésions à la charte validée par le CA du Parc Amazonien qui va maintenant appliquer son projet de territoire. Malheureusement qu’importe les décisions de protection, l’orpaillage illégal s’étend partout.

 

Fatigués de cette situation, les guyanais ont lancé un appel à la mobilisation citoyenne pour dire STOP à l’orpaillage illégal

Depuis le 1er octobre 2013, des dizaines de citoyens, d’associations et de structures économiques, politiques et sociales se sont réunies à quatre reprises pour agir contre l’orpaillage illégal en Guyane. « Ce qui nous a tous rassemblé, c’est la volonté de STOPPER ce fléau qui touche notre société depuis plus de 20 ans et tout particulièrement nos compatriotes de l’intérieur ! Pour faire suite aux nombreuses démarches déjà entreprises pour protester contre ce phénomène destructif, nous souhaitons crier haut et fort que l’orpaillage clandestin n’est pas une fatalité, nous souhaitons exprimer un « ras-le-bol » et nous sommes convaincus que tous les Guyanais doivent se mobiliser pour montrer aux gouvernements français et brésilien que l’éradication de l’orpaillage illégal doit devenir une priorité sur notre territoire. »

Le 2 octobre à l’assemblée Mme Berthelot, déposait un nouvel amendement "pour aller au bout" de son combat entamé il y a des mois. Il étend de 48 à 96 heures le délai de garde à vue en Guyane pour les orpailleurs illégaux qui relèvent de la criminalité organisée. Il s'agit de tenir compte du temps nécessaire aux forces de l'ordre pour ramener des suspects interpellés dans la jungle jusque dans une ville dotée de locaux ad hoc, perdant de fait un temps précieux d'interrogatoire. Avaient été également dénoncées les filières d’approvisionnement du mercure, des concasseurs et des corps de pompe qui circulaient dans la forêt sans être inquiétés, L’article 12 rend désormais obligatoire la déclaration en préfecture de ces trois matériels, mais également la détention du récépissé de déclaration ou sa copie lors des contrôles, par exemple, des pirogues les transportant. Si une infraction était constatée, le matériel serait confisqué et la personne serait passible de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Des mesures qui ne rassurent pas assez et les opposants appellent d’ores et déjà à une journée de manifestation citoyenne qui se déroulera pendant la visite de M. François HOLLANDE, en décembre 2013. « Nous souhaitons montrer au Président de la république que l’orpaillage illégal en Guyane est un fléau qui préoccupe TOUS les Guyanais. »

Partenaires

CANGT NORD GRANDE TERRE
CAP EXCELLENCE

Derniers articles

Les + lus

Rejoignez-nous sur Facebook

Recevez les actus par email

Recevez par mail les dernières infos publiées sur OUTREMER LE MAG'

Rechercher