Environnement

jeudi, 04 avril 2013 04:16

Des enveloppes vertes à foison : 500 millions de dollars supplémentaires pour les projets d’énergie renouvelable dans le Pacifique

Durant deux jours, les 24 et 25 Mars derniers, Auckland capitale de la Nouvelle Zélande fût le carrefour mondial de la promotion des énergies renouvelables. Le sommet de l’énergie pour le Pacifique, était co organisé par la Nouvelle Zélande et l’UE, représentée par son commissaire au développement, Andris Piebalgs.
Dès l’ouverture, Murray Mc Cully, chef de la diplomatie néo-zélandaise a précisé l’objectif du sommet : « atteindre d’ici quatre ans 50% de la production énergétique en renouvelable, soit réduire de moitié l’accès au fuel sur la même période »

 

 

Les technologies sont là.
Le défi : comprendre comment assembler production, distribution, financement, utilisation.

« À l’heure actuelle, la région du Pacifique est freinée par son éloignement et son manque d'accès à l'énergie. Il est clair qu’il ne peut y avoir de développement sans accès à une énergie durable et financièrement abordable. Parallèlement, des opportunités considérables s’offrent au secteur privé dans ce domaine. C’est pourquoi notre nouvelle facilité d’investissement revêt uneimportance tellement capitale et représente pour les donateurs, les institutions financières et les entreprises, une opportunité essentielle pour joindre leurs efforts et lutter contre la pauvreté en investissant dans des projets durables et respectueux de l'environnement. Valorisons au maximum le potentiel considérable de cette région et aidons la région du Pacifique à progresser sur la voie de la croissance.» a déclaré Andris Piebalgs.
Un quart de la facture des importations des pays insulaires océaniens est consacrée à l’achat de carburants d’origine fossile, et les pays océaniens sont les premiers confrontés aux effets néfastes des changements climatiques. Ils entraînent une montée du niveau des océans et une érosion lente, mais sûre des zones côtières et des surfaces arables disponibles. L’isolement de ces îles affecte leur développement. 46% de la population y est considérée comme défavorisée.

Un même objectif : atteindre 100% de renouvelable d’ici 2015 pour au moins six îles.

Les partenaires : La Nouvelle Zélande (une convention de financement de 6,5M d’euros) la banque asiatique de développement (270 Millions de dollars), le PNUD, la banque européenne d’investissement (10M d’euros en plus d’un budget de 140M d’euros au titre de la Facilité pour l’énergie entre 2008 et 2013. Plus de 15 millions de personnes devraient bénéficier des 150 projets financés dans le cadre des accords ACP).

Toutes initiatives confondues, il a été estimé que le montant total de promesse annoncées durant ces deux jours de sommet, approche les 415 millions d’euros. À la fois en subventions et en prêts à taux préférentiels pour des projets concernant les énergies renouvelables et la réduction de la dépendance aux carburants fossiles.

Quid des PTOM (les Pays et Territoires d’Outre-mer)
Pour rappel, ils jouissent d’un statut particulier dans l’ensemble européen. Dans le Pacifique sont concernés la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Wallis-et-Futuna, plus le petit territoire britannique de Pitcairn.
12 M d’euros supplémentaires viennent donc de leur être alloués par l’Union européenne au titre
du programme INTEGRE (initiative des Territoires pour la Gestion Régionale de l’environnement). Un programme qui ambitionne, dans un premier temps, de mettre en place des passerelles afin de faciliter l’échange d’expérience entre les quatre PTOM d’Océanie. Il devrait ensuite, selon l’UE, permettre « l’élaboration d’une stratégie de communication et d'information efficace qui permettra la valorisation des projets de gestion intégrée transposables dans d'autres îles de la région, le renforcement de la bonne gouvernance des espaces insulaires du Pacifique, l'amélioration des capacités de gestion durable des ressources par les populations et les institutions des PTOM du Pacifique, et la préservation de la biodiversité et l'environnement».

Pour la France, la longue marche de la réhabilitation (sources Wikipedia)
Les relations avec la France ont souvent été difficiles voire houleuses, car le Forum est issu de l'opposition des pays de la région aux essais nucléaires français. Le Forum du Pacifique Sud a servi de cadre à l'adoption du traité de Rarotonga, le 6 août 1985, instaurant une zone dénucléarisée en Océanie. Mais en septembre 1995, la France a été représentée pour la première fois à un niveau ministériel dans le cadre du "Dialogue Post-Forum" de Port Moresby. Le Forum a néanmoins suspendu le statut de la France de "partenaire du dialogue" le 8 octobre 1995, en rétorsion à la reprise des essais nuclaires. Après la signature
française des protocoles de Rarotonga le 25 mars 1996, le sommet de Majuro en septembre 1996 a décidé de réintégrer la France. Lors de la réunion France-Océanie de Papeete, le 28 juillet 2003, Jacques Chirac a rencontré le président fidjien du Forum et son Secrétaire général-adjoint. En 2003, le Forum a invité les territoires français du Pacifique à adhérer à l'accord de libre-échange entre les États du Pacifique Sud (PICTA).

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