Les néonicotinoïdes sont parmi les insecticides les plus utilisés au monde, commercialisés sous les noms de Gaucho, Cruiser, Poncho, Nuprid, Argento, etc. Ils représenteraient 24% du marché des insecticides en France, utilisés sur plus de 3 millions d’hectares. Des interdictions partielles de néonicotinoïdes sont déjà en place en Italie, en France (Cruiser OSR, Régent et Gaucho), en Allemagne et en Slovénie, sans impact négatif pour la production agricole.
- L’action de l’Europe :
La Commission européenne a demandé à l’EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments) d’évaluer les risques de ces produits utilisés comme traitement des semences ou sous forme de granules, en se penchant plus particulièrement sur : leurs effets aigus et chroniques sur la survie et le développement des colonies d’abeilles, leurs effets sur les larves d’abeilles et le comportement des abeilles. http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/130116.htm)
La Commission européenne vient de rendre son verdict. Elle a expliqué dans un communiqué que le vote organisé au sein d'un comité d'experts « n'a pas permis de dégager une majorité qualifiée en faveur ou contre sa proposition ». Selon un décompte obtenu par l'AFP, treize états ont voté pour l'interdiction de ce pesticide, dont la France, l'Italie, l'Espagne et la Pologne, neuf ont voté contre (République Tchèque, Slovaquie, Roumanie, Irlande, Grèce, Lituanie, Autriche, Portugal et Hongrie) et cinq se sont abstenus, dont l'Allemagne et le Royaume-Uni. Les abstentions de ces deux pays qui comptent chacun vingt-neuf voix ont empêché que la majorité penche dans un sens ou l'autre. La Commission a indiqué qu'elle maintenait sa proposition, car elle n'a pas été rejetée.
- La position de la France :
Sur ce dossier la France agit. Suite aux travaux du Grenelle qui ont préconisé un plan national de lutte, Ecophyto 2018 qui vise à réduire les pesticides de 50% d’ici 2018, en Juillet 2012 elle interdisait le Cruiser OSR utilisé pour l’enrobage des semences de colza, et Stephane Lefoll ministre de l’agriculture vient d’annoncer un plan de soutien triennal à l’apiculture de 40 millions. Mais ces aides pourraient être à fonds perdus si l’Europe ne se décide pas
- Dans les Doms :
Suite à la question écrite selon laquelle, les apiculteurs demandent la mise à disposition gracieuse de lieux d’implantation de ruchers dans les zones sous contrôle de l'État comme le littoral, les mangroves ou les zones sèches, ces zones où se préparent les miels réputés, de mangrove, de campêche, le ministre a promis des solutions. Elles seront présentées au conseil d'administration de l'ODEADOM en mai 2013 afin de déterminer le budget qui sera alloué à ces actions.
Devenez piégeur de frelons asiatiques:
