Conscient des liens du passé, soucieux des besoins du présent pour demain, l’Etat congolais, tend la main aux originaires d’Outre-Mer et plus particulièrement, des Antilles.
Le Président Denis Sassou NGUESSO n’a pas oublié ces congolais, "engagés " par l’Administration coloniale française après l’abolition de l’esclavage, pour les faire travailler aux Antilles, moyennant des salaires de misère. Des femmes et des hommes dont les descendants ont conservé, les us et coutumes de leurs parents.
Le Président de la République du Congo souhaite, à la faveur d’une cérémonie à Brazzaville, rappeler cet épisode de l’histoire. Il veut avant tout, construire un avenir commun à travers la culture et le développement économique.
On parlerait d’une ligne aérienne entre Pointe-Noire (Congo) et Pointe-à-Pitre. Ouvrir son pays au savoir-faire des gens d’Outre-Mer, ayant le désir d’œuvrer au Congo...et plus largement dans les pays du bassin du Congo. Une façon pragmatique de renforcer les liens avec les diasporas et d’accentuer les échanges avec la France.
Loin de toutes postures de « dominant à dominés » souvent constatées entre ce pays et le continent ! Une avancée considérable… et un pied de nez aux douleurs de l’histoire
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« Du Congo aux Antilles »: un projet visionnaire !
Une aubaine aussi pour nombre de dirigeants d’entreprises d’Outre-Mer, dont le rêve d’une politique concrète de développement endogène, s’est heurté à la danse du " un pas en avant, deux en arrière " pour au final se transformer en serpent de mer.
Le chômage galopant détruit, chaque minute, le tissu social de nos régions, forçant nos jeunes à quitter leurs terres natales.
A ce rythme , le talent des personnes " surqualifiées " ne nourrira que des conversations d’illusions perdues. A tant d’intelligences gâchées, d’avenirs hypothéqués, nous ne pourrons que lever nos verres d’amertumes et trinquer au désastre.
Il y en aura toujours ici et là pour évoquer l'affaire dite " des biens mal acquis " visant l’entourage de trois Chefs d’Etats d’Afrique centrale. Arme de "déstabilisation massive" que l'on oppose à des pays et à leurs peuples qui chaque jour se construisent. Des pays jeunes, en pleine évolution, qui , au regard des difficultés, des erreurs, sont mis au banc des nations par l’Occident. Ils devraient à l’inverse, susciter l’admiration et l’amitié, et à fortiori celles de l'ancienne puissance coloniale.
Jacques Brel disait : " Les personnes qui ont toujours bonne conscience manquent parfois de mémoire ".
La colonisation a permis aux nations Européennes présentes à la conférence de Berlin ( de novembre 1884 à février 1885 ) de se partager l’Afrique par la conquête militaire. Des territoires, leurs richesses et leurs populations mis en coupe réglés. Ne peut-on pas, là, parler de " " bien mal acquis " ?
« Si vous n’êtes pas vigilants, les médias vous feront détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment », répétait Malcom X
Un autre monde est possible. Du "Congo aux Antilles" pourrait bien être le point de départ d’une nouvelle ère dans les relations entre l’Afrique francophone et la France.
Les originaires d’Outre-Mer doivent prendre conscience du rôle qu’ils peuvent jouer dans un monde d’interconnections et de métissage dont nos identités plurielles sont des atouts majeurs.
"S’unir pour bâtir, c’est grandir ensemble"




