Outremerlemag : Vous surfez sur la Musique « Zouk » à l’instar de Patrick Saint Eloi qui fut une star incontestable chez nous, est-ce pour vous inscrire dans ses pas que vous chantez l’amour ?
Warren : Je ne dirai pas que c'est pour m'inscrire dans ses pas. Mais Patrick Saint-Eloi fait partie d'une de mes références. Ça reste un homme qui a eu une grande carrière, un homme au grand cœur qui avait une sensibilité à laquelle je m’identifie. Oui, je peux dire qu'il fait partie des artistes qui m'ont donné envie de faire de la musique.
Outremerlemag : Vous chantez l’amour. Que signifie t’-il pour vous ?
Warren : Ça dépend de quel amour on parle. Pour moi, c'est cette magie qu'on a de se sentir bien, de pouvoir tout partager avec quelqu'un. Je ne sais pas si je suis la personne la mieux placée pour vous répondre, car dans l'amour il n'y a pas que du bon, il y a aussi du mauvais. C'est un sentiment qu'on aime ressentir. Le grand amour on ne le rencontre qu'une fois dans une vie.
Outremerlemag : Quelle a été l’influence des « créateurs », de la musique Zouk donc « Kassav’ », sur votre sensibilité artistique ?
Warren : J'ai écouté du Kassav, de la soul, du compas, du tabou combo, j'ai grandi avec toutes ses influences tout en sachant que chez moi en Guyane, on n’est pas sur une île, mais sur un continent adossé au Brésil. C’est un pays qui offre une multitude d'influences. Aujourd’hui, je peux dire que toute la musique que je cultive est tout un savant mélange de tous ces styles musicaux. Par contre, je suis resté sur une base de zouk.
Outremerlemag : Manifestement vous seriez un sentimental ? Pensez-vous toucher les cœurs des hommes par vos chansons ?
Warren : Bien sûr, je pense toucher les hommes parce que justement je parle de l'amour de façon très particulière. Dans mes textes, le thème de l'amour n'est pas apporté juste en disant « tu m'aimes, je t'aime, tu es parti etc»..
J'aborde le sujet dans différentes circonstances dans lesquelles on peut se retrouver. Pour cela, je passe par des querelles de couples pour mettre en avant l'amour, la souffrance. Les hommes qui ont souffert peuvent s'identifier dans ces textes.
Outremerlemag : A part l’amour, auriez vous des messages à faire passer à la jeunesse qui représente la majorité de vos fans ?
Warren : Oui, sur mon album Muzikothérapy je traite d'autres sujets comme le courage, le pardon, l'incitation à se remettre en question. Il y a une grosse remise en question dans cette production.
Outremerlemag : Pourquoi avoir choisi la musique ? Qu’est-ce qui t'attire dans ce métier ?
Warren : Je n'ai pas choisi la musique, c'est elle qui m'a choisi. Au départ, je souhaitais devenir professeur de chant ou professeur de Lettres. Le paramédical m'a aussi intéressé ayant un diplôme d'aide-soignant. La meilleure façon pour moi de guérir mes blessures, de me panser, de régler mes problèmes c'est en musique. D’où le nom de mon album « Muzikothérapy». Souvent, on me reproche d'être trop effacé, trop discret, préférant mettre en avant mes artistes ceux pour lesquels j'écris ou ceux que je produis. Je suis attiré par la musique, pas par le métier d'artiste !
Outremerlemag : Vos principaux singles ont fait un carton. Vous attendiez vous à un tel succès ?
Warren : Non, je ne m’y attendais pas. Une chanson c'est comme la photographie d'un instant positif ou négatif. Chaque chanson représente une photo prise d'un moment intime en flagrant délit.
Outremerlemag : Avec qui rêveriez-vous de faire un duo ?
Warren : R-Kelly, sans hésiter. Je l'adore depuis tout jeune. Je trouve qu'on se ressemble beaucoup. Je suis attiré par ses textes, sa musicalité, sa façon d’aborder la musique et de mettre en scène celle-ci. Le personnage bien sûr, pas forcément sa carrière ni son charisme. Mais l'homme en lui même.
Côté français, il y a Daniel Balavoine. Les incontournables Michael Jackson, Jean Michel Rotin. Ils m'ont séduit de part leur fragilité, leur mélancolie, leur musicalité très touchante.
Outremerlemag : Quels sont vos projets hors de la scène musicale ?
Warren : Exercer le métier d’infirmier anesthésiste c'est passionnant. On est au contact des gens, on les aide et on les accompagne dans la maladie. Un métier tel que celui-là, m’attire. Partir un an avec la croix rouge en Afrique, sacrifier un an de ma carrière pour partir faire de l'humanitaire à l'étranger serait également idéal.
