Un regard sur l’histoire de notre pays permet sans aucune hésitation d’affirmer que la mondialisation n’a pas commencé en 2001 avec l’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ! Les échanges internationaux et les déplacements de populations existent depuis les temps les plus anciens. Ainsi, les Vvikings se sont déplacés dans toute l’Europe, de 800 à 1500 en s’installant du Groenland à la Normandie. La route des épices estétait le trajet qu’empruntaient les négociants grecs et romains qui vendaient leurs produits contre des épices en provenance de la Malaisie alors qu’une autre, la route de la soie désignait le trajet emprunté par les marchands qui se rendaient jusqu’à la Tour de Pierre où se tenaient les marchés alimentés par des négociants chinois. Plus proche de nous ne se souvient-on pas que la compagnie des Indes Occidentales avait le monopole du commerce avec l’Amérique. Enfin, les colonies françaises localisées aux quatre du coin du monde n’étaient-elles pas la conséquence d’une volonté d’expansion de la France au cours des siècles passés ? Bref, une histoire qui montre bien que, non seulement la mondialisation n’a pas commencé avec l’OMC, même si elle prend une forme différente, mais qu’elle a toujours été voulue voire, provoquée.
Les originaires d’Outre-Mer sont eux-mêmes de pures produits de cette mondialisation. C’est pourquoi, ils ne devraient pas tenter de la rejeter, ouvoire de s’en détourner, mais bien au contraire, ils devraient tenter d’en tirer parti.
Oui, la mondialisation est une chance pour l’Outre-Mer et les ultramarins ; c’est en tout état de cause ce que nous tentons de démontrer dans un chapitre du livre Et si La France gagnait la bataille de la mondialisation...
Une chance tout d’abord liée au positionnement des territoires qui constituent de véritables bases arrière de la France, partout dans le monde ! La Guyane, mitoyenne du géant brésilien et avec lequel la Franceelle a sa plus grande frontière terrestre, est une porte d’entrée sur le marché gigantesque et en pleine croissance. La Réunion pour sa part favorise une proximité avec l’Afrique du sud et l’Inde, quand la Nouvelle Calédonie est voisine de l’Australie. A ceci il faut ajouter l’intérêt stratégique des régions d’Outre-Mer nous permettant d’assurer d’un côté la sécurité de la France et de l’autre son excellence en matière de communication à l’instar du CNES de Kourou.
Une chance encore pour les populations ultramarines car elles sont désormais le trait d’union entre l’Europe et les puissances émergentes, lesquelles désormais exigent d’avoir comme interlocuteurs des hommes et des femmes qui partagent leurs valeurs, ou qui partagent une histoire commune. Bref, qui leur ressemblent ! Il suffit pour s’en convaincre de constater que depuis de nombreuses années, l’Inde et la Chine construisent leur déploiement international via la diaspora se matérialisant en dehors de leur territoire ; devinez quoi ! Les Réunionnais, les Antillais et les Guyanais y sont intimement liés.
Une chance enfin, parce que nous, ultramarin, avons cette sensibilité plurielle qui nous permet de comprendre et d’être compris dans ce monde où les hommes et les femmes bougent à la vitesse d’un A 380, et au gré des 4G.
Maintenant, il nous reste à prendre résolument en marche le train de la mondialisation afin qu’elle soit synonyme d’opportunités en termes d’emplois, de débouchés professionnels, d’opportunités pour les entrepreneurs ou encore pour nos petites entreprises (PME ou ETI).
« Et si la France gagnait la bataille de la mondialisation », est ma contribution au travail que vous aussi menez pour construire votre vie, celle de vos proches : les sujets les plus pratiques y sont abordés (comme celui de la formation des jeunes et moins jeunes, l’innovation, le tourisme, etc) avec un seul objectif : contribuer au travail collectif de tous ceux qui, dans les départements et territoires d’Outre-Mer, agissent pour écrire un nouveau chapitre de leur histoire.




