
Entre la « Régina » de Léona Gabriel* et la « Régine » de Mighty Ki La* ! Nous allons tâcher de traverser les décennies qui déforment peu à peu la morphologie des Antillais : enfants, femmes et hommes confondus. Lorsque Léona Gabriel écrit cette chanson : « Régina coco, crème à la vanille dou passé siwo (plus douce que le sirop) », a-t-elle imaginé que cette femme-là, plus mince malgré ses formes, se transformerait après presque un demi-siècle en celle-ci, une femme en surpoids : « Allô Régine. C'est toi? Manman. Régine tu as changé! Moi qui comptais t'inviter à manger. Mais non. Ce n’est pas çà que j'ai voulu dire. Si tu veux sortir. Ben on peut sortir ! Demain. Tu veux qu'on fasse un tour en voiture. Du moment que tu arrives à attacher ta ceinture! »

« Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage! ». Cet adage sied bien aux travaux des députés.
Ces derniers examineront le 27 mars prochain, un projet de loi tendant à prohiber la différence de taux de sucre entrant dans la composition des produits manufacturés et vendus dans les pays d’Outre-mer et celle des mêmes produits vendus dans l’hexagone. L’examen de ce texte se fera en séance publique et sous le numéro 393. C’est la seconde fois qu’il sera présenté à l’Assemblée nationale. En effet, il y a un an et demi, un texte similaire avait été présenté par l’actuel Ministre de l’Outre-mer, Victorin Lurel. Il avait été rejeté à l’époque. Les députés d’alors préférant privilégier la négociation avec les industriels plutôt que d’inscrire cette mesure d’encadrement du taux de sucre par la loi.
