Alors  que nous dit le JDD ? Un titre peu explicite , et une petite phrase de Jean Jouzel qui va sans doute tourner en boucle: "enfin il en est sorti quelque chose. Quelque chose de pas trés satisfaisant mais quelque chose tout de même" . Ce "quelque chose" , on ne saura pas de quoi il s'agit. Du fait que la France hérite officiellement de ce qu'elle avait demandé, à savoir la présidence de 2015, ce qui lui a permis d'illuminer la tour Eiffel hier soir ? Ce sera sans accord sur le feuille de route pour l'instant.
Pour le reste, échec complet:
- les Etats Unis ont refusé à la Chine et à l'Inde le partage des responsabilités entre pays industrialisés et pays en développement.
- La Chine tient à rester dans les pays en développement alors qu'il est tendance de la considérer comme émergent
- Les assurances de paiement du fond vert décidé à Copenhague n'ont pas étaient données aux pays en développement. Le texte final exhorte simplement les pays développés à mobiliser 10 milliards de dollars par an. cela ne rattrapera pas le retard pris par rapport aux promesses de 2009 actées en 2010. (Nous n'avons pour l'instant pas réussi à savoir combien la France avait versé?)
- La création d'un mécanisme "pertes et dommages" en faveur des pays victimes d'événements climatiques extrêmes ou des conséquences du réchauffement a été refusé
Alors pourquoi ou ce silence, ou des affichages "non anxyogènes" ? Romy Jumeau porte parole des petits états insulaires résume très bien (sous la plume de Laurence Caramel dans Le Monde) , ce qui doit être le mot d'ordre officiel auprès des medias: "si la France a des doutes sur les chances de succès de la conférence de Paris, elle ne devra pas les montrer, car nous en avons tous".
Il ne reste donc plus qu'à faire semblant , et à miser sur "l'excellence" de la diplomatie française "présente de par son passé colonial dans le monde entier, présente en Europe mais aussi au G8 et au G20 , hauts lieux de négociations pour convaincre qu'un accord est nécessaire en 2015" .
Laurent Fabius et Pascal Canfin vont porter très lourd sur leurs épaules .  Il faut donc les suivre pas à pas. Mais suivre également ce que proposent les ONG: Un accord mondial à Paris ne se fera pas non plus sans financements climat publics additionnels, pour répondre aux besoins des populations qui souffrent déjà des changements climatiques. « Dès 2014, François Hollande devra défendre l’affectation de la moitié des revenus de la future taxe européenne sur les transactions financières au Fonds Vert pour le Climat », conclut Alexandre Naulot, chargé de plaidoyer d’Oxfam France.
Déjà , Pierre Radanne a pris le chemin de ce que sera "le sommet des solutions" de Paris: expliquer ce que sera le monde quand on aura divisé par quatre les émissions. Alors peut être , une fois les populations informées, les états pourront ils aller plus loin?
 Nous verrons donc ce que proposera le gouvernement aux français  dans la future loi sur la transition énergétique.