Environnement

mardi, 15 octobre 2013 15:58

Le mariage écologie/économie commence à prendre Quelques nouvelles du front de l’économie verte.

RETOUR D’ECOCITY
la ville sera au coeur la préoccupation des décennies à venir

Du 25 au 27 Septembre, Nantes a été la capitale des villes du monde. Ecocity s’y déroulait pour la première fois en Europe et c’était en France.

Une centaine d’ateliers ont fait salle pleine , et 2500 participants  ont travaillé durant ces trois jours. On saluera la volonté des organisateurs de « secouer » les débats . L’interactivité a été privilégiée au maximum et l’approche systémique était proposée selon quatre défis croisés : « PENSER : comment sortir d'une approche en silo ? Comment articuler le local et le global ? Comment mieux articuler le court et le long terme ? FAIRE : comment mettre en oeuvre des solutions à l'échelle de l'ensemble des villes au-delà des actions de témoignage ? Comment accélérer le déploiement en temps de crise ?FINANCER : comment financer la transition quand les moyens font défaut ? Quels modèles économiques et outils de financement pour des villes solidaires à impact environnemental zéro ? ET GOUVERNER : comment articuler public et privé ? Comment gérer le mille feuille territorial ? Comment surtout réussir l'implication citoyenne ? Quelle forme de réglementation ».

 

S’il fallait retenir une idée forte, nous choisirions de parler de la révolte des territoires. Villes et régions sont fatiguées de l’incurie des états, du nombre de responsabilités qui leur reviennent  sans être accompagnées des financements. De nombreuses villes sont en faillite. Les besoins explosent au moment où la crise financière s’invite. Une situation qui met en péril gravement les équilibres public/privé.

Une table ronde était consacrée à l’analyse des villes Phénix , ces villes qui font face à une crise brutale, un conflit, une catastrophe économique ou climatique. Nadege Joachim, députée maire de Port au Prince y a exprimé la profonde détresse d’Haïti « les fonds internationaux sont confiés à des organismes qui ne connaissent pas les réalités...Il faudrait suivre les fonds vers leur achemi-nement, pour éviter toute corruption...A Port au prince on a voulu traiter le choc physique et on a oublié le choc mental..La ville durable doit répondre à l’ensemble des enjeux en même temps : l’environnement mais aussi le social »` A la même table qu’elle , et dans une situation diamétralement opposée,  le maire de Kaboul se félicitait du renouveau de sa ville et de l’afflux des fonds internationaux. Là l’engagement d’une gestion saine porte ses fruits , et les donateurs semblent en tenir compte.

On retiendra de Nantes que les villes font le maximum aujourd’hui et qu’elles s’engagent à fond dans la lutte contre le réchauffement climatique.  Elles travaillent en réseaux s’échangent les bonnes pratiques et surtout sont proches des besoins, des citoyens et du réel. Elles voient les problèmes arriver avec une efficacité supérieure à celle des Etats.

 

TOURISME DURABLE

Les îles Vanille

 

Le mois dernier se tenait à la Réunion, le sommet des «Iles Vanille» .Madagascar y était représentée . A cette occasion, le Dr. Taleb Rifai, secrétaire Général de l'Organisation Mondiale du Tourisme, a validé leur intégration  à part entière dans l' OMT.

Dans un premier temps, le concept des "Îles Vanille" renforcera les actions touristiques (transports et partenariats) déjà existantes entre les îles et facilitera la mise en œuvre d’actions bilatérales entre les autres. A ce titre, on peut déjà citer des binômes comme : Mayotte-Madagascar, Réunion-Maurice, Réunion-Seychelles, Réunion-Madagascar… L’opération est importante puisqu’à la clef va être développée l'attractivité de cette destination via les grandes chaînes d'hôtels, que les compagnies aériennes qui les desservent vont bénéficier d’un appui publicitaire. Notons que les Iles Vanille regroupant les Maldives, Seychelles, Madagascar, Maurice, La Réunion, Mayotte et Comores, constituent une destination phare de l'Océan Indien dont le budget de promotion de cette destination pour le reste de cette année s'élève à 650.000 euros.

 

L’EOLIEN EN VEDETTE

Le 4 octobre au Havre avec le SER,  et le 10 octobre 2013, au Carrousel du Louvre, avec France Energie Eolienne se sont tenues deux rencontres pour défendre l’éolien., une industrie compétitive et créatrice d’emplois Pourtant mature et compétitive, cette industrie accuse un retard de développement depuis 2012 au point qu’au rythme actuel, la France ne pourra pas atteindre son objectif de 19 000 MW d’énergie d’origine éolienne fixé lors du Grenelle de l’Environnement.

Plusieurs suggestions ont été faites :

- Simplifier et stabiliser le cadre réglementaire A titre d’exemple, la loi Brottes qui a permis de simplifier les démarches et d’accélérer les délais de la mise en place de projets éoliens  (suppression des ZDE et de la règle des cinq mâts), a libéré 1 500 MW de projets en quelques mois ; le contrat d’achat par anticipation a favorisé un sursaut de la filière, avec plus de 80 contrats signés au printemps 2013. En ce sens, la loi sur la transition énergétique doit être l’occasion, selon Denis Baupin, Vice-Président de l'Assemblée Nationale, Député de Paris, de généraliser l’expérimentation du permis unique éolien à la France entière, permettant de réduire le trop grand nombre d’interlocuteurs,

- Sécuriser le tarif de l’énergie éolienne : le dossier de notification d’un nouvel arrêté tarifaire est désormais sur la table de la Commission Européenne.

- Inscrire l’éolien au cœur des territoires Cette énergie doit également être portée à l’échelle locale, et Sensibiliser les citoyens aux bénéfices concrets Si, d’une manière générale, plus de 80% des français se déclarent en faveur de l’énergie éolienne, une résistance existe néanmoins pour certains projets particuliers.

- Enfin Renforcer la cohésion à l’échelle européenne et réaffirmer la place d’honneur de l’Europe dans l’industrie éolienne pour encourager les exportations. A titre d’exemple, l’obtention d’une autorisation pour un projet éolien en Allemagne est de 6 mois, contre 18 mois en France, ce qui crée des disparités de développement.

La filière propose au gouvernement la signature d’un pacte industriel qui repose sur l’amélioration de la compétitivité et la création de 50 000 emplois d’ici à 2020 en contrepartie d’une règlementation efficace et constante et d’un tarif notifié.

 

Pendant ce temps, à Bruxelles,  les grands groupes demandent la suppression des subventions aux ENR.

Le sommet européen sur l’énergie début 2014 s’annonce très chaud !....

Six mois avant , ils sont déjà tous mobilisés.Les groupes français GDF-Suez, italiens ENI et ENEL, allemands E-ON et RWE, suédois Vattenfall, espagnols GasNatural Fenosa et Iberdrola, néerlandais GasTerra et tchèque CEZ, qui représentent 50% de la production électrique en Europe et 30% de la capacité en énergies renouvelables, n'ont pas renoncé à influencer les décisions des dirigeants politiques européens sur le marché de l'énergie

« Il faut arrêter de subventionner les énergies renouvelables matures, éolien et photovoltaïque », a lancé le PDG du groupe italien ENEL Fulvio Conti en faisant remarquer que le marché de l'énergie était déjà en surcapacité en Europe. « Nous avons besoin d'un marché plus harmonieux en ce qui concerne les capacités. Nous demandons d'intégrer les énergies renouvelables dans le marché réel et de laisser de côté les subventions », a renchéri le patron du groupe français GDF-Suez, Gérard Mestrallet. Les subventions devraient se concentrer sur « des secteurs d’avenir comme le stockage, la capture du carbone », a-t-il dit.?? En fait, « derrière l'offensive contre les subventions aux renouvelables se cache une demande implicite pour aider les centrales au gaz et au charbon quand elles ne sont pas utilisées ».

 

ECO INDUSTRIES

 

Trois contrats de filières finalisés dans le cadre du Comité Stratégique de filière des eco- industries

« 16 des 34 plans industriels sont des réponses industrielles au défi de la transition écologique. Ces 34 plans doivent s’appuyer sur des filières fortes pour réussir des projets concrets, porteur de renouveau industriel. » a déclaré Arnaud MontebourgTrois contrats de filière viennent d’être validés par l’Etat et les industriels réunis dans le Comité (COSEI) : pour les énergies renouvelables, l’eau, le recyclage et la valorisation des déchets

 Ces contrats définissent une stratégie de filière à long terme et « visent à renforcer les solidarités entre les entreprises des éco-industries, à développer les relations entre grands groupes et PME, à assurer les conditions d’une compétitivité accrue en France comme pour le développement à l’international. « Ils devraient promouvoir les offres et les savoir-faire des 12 000 entreprises du secteur, en France comme à l’international.

 En savoir plus : 

 Les éco-industries  regroupent les activités de la gestion de l’eau, des déchets, du recyclage, de l’efficacité énergétique, du génie écologique, des énergies renouvelables dans des filières qui incorporent l’ingénierie, la production et les équipementiers. Dans un marché mondial évalué à 1 400 milliards de dollars, ces filières représentent 80 milliards d’euros d’activité en France, plus de 450 000 emplois dans 12 000 entreprises, essentiellement des PME/TPE et quelques géants, mondiaux et européens. Certaines filières sont encore émergentes (éolien offshore, véhicule électrique, captage de CO2, réseaux intelligents), d’autres sont davantage matures et en renouvellement (gestion et assainissement de l’eau et des déchets, notamment). Mais globalement elles rassemblent de l’ingénierie, des producteurs et des équipementiers. Ces activités sont en forte croissance depuis dix ans (150 000 créations d’emplois) et ont apporté un excédent de 3,6 Milliards d’euros à la balance commerciale de la France en 2012.

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